Quand le genre s'éloigne du genre ...

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Dragonball
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Quand le genre s'éloigne du genre ...

Message par Dragonball »

Un film genre est par définition très codifié, soumis dans la très grande majorité des cas à un nombre non négligeable d'éléments jugé quasi indispensable et de passages obligés.
Difficile d'imaginer un film de zombies sans chairs putréfiées ni scène de cannibalisme plus ou moins explicites, un film de vampires sans nuit noire ni crucifix ou bien encore

Pourtant, lorsqu'un réalisateur choisit de s'affranchir de ces codes parfois un peu emcombrant, celà peut souvent donner des résultats intéressants, que le traitement reste ou plus moins ancré dans la série B ou qu'il soit bien plus proche du pure film d'auteur, comme pour des films comme, concernant le vampirisme, "Soif de Sang'" ou "Martin" par exemple, "Trouble evry day" pour le cannibalisme ou encore "Les revenants" pour les films mettant en scène des morts vivants.

Ne connaissant finalement que peu d'exemples de ce type de films (A peu de chose près, ceux que j'ai cité), j'aurais aimé savoir si vous en connaissiez d'autres, et pas seulement dans le fantastique d'ailleurs, mais aussi dans le Western, le polards, la Science fiction, que sais je encore .....
Yza
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Re: Quand le genre s'éloigne du genre ...

Message par Yza »

"I bury the living" avec Daniel Boone peut-être...

Dans un cimetière mais sans zombi et raisiné! §£
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Manolito
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Re: Quand le genre s'éloigne du genre ...

Message par Manolito »

C'est surtout lorsque les cinéastes "auteur" s'attaquent au cinéma "de genres" qu'on s'éloigne le plus de leurs codes : films de fantômes avec "L'heure du loup" de Bergman, SF avec "Alphaville" de Godard ou "Je t'aime, je t'aime" de Resnais, voire avec "L'année dernière à Marienbad" du même, avec ces voyages dans le temps et ses réalités parallèles. Ou bien avec Tarkovski et son post-apocalyptique "Stalker" et son space opera "Solaris", etc...
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Re: Quand le genre s'éloigne du genre ...

Message par Machet »

Irma Vep de Assayas
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
dog
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Re: Quand le genre s'éloigne du genre ...

Message par dog »

El Topo est bon exemple de genre qui s'en affranchi, Main basse sur la Ville aussi puisqu'il traite de la corruption mafieuse sans que la Mafia ne soit jamais de la partie, mais par exemple (quoiqu'il réponde à certain code obligé tout de même) Near Dark (j'ai oublié le titre français) où les vampires sont vécu plus comme des gens malades, limite junkies plutôt que comme des suppots de satan effrayés par les crucifix. Sinon dans le genre "western" il y a "Touche pas à la femme blanche" de Ferreri, tourné explicitement dans une carrière où les indiens sont empaillé avec du papier journal (!!) pour le moment c'est tout ce que j'ai en tête
Se faire traiter de con par des imbéciles est un plaisir de gourmet.

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Sutter Cane
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Re: Quand le genre s'éloigne du genre ...

Message par Sutter Cane »

Dans la S.F., je mettrais aussi Primer de Shane Carruth
http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=1660

Si Near Dark rentre dans cette "catégorie", on peut aussi mettre :
- Les prédateurs de Tony Scott
http://www.devildead.com/indexdbtop.php3?FilmsID=341

- La sagesse des crocodiles de Po Chih Leong
http://www.devildead.com/indexdbtop.php ... existdvd=1

Irréversible de Gaspar Noé est aussi un vigilante un peu différent.

Vorace de Antonia Bird est assez inclassable, à la frontière de plusieurs genres
http://www.devildead.com/indexdbtop.php3?FilmsID=551
DPG
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Re: Quand le genre s'éloigne du genre ...

Message par DPG »

Enfin pr moi, "Near dark" ou "Vorace" sont qd meme des purs films de genre !

Sinon, je l'ai pas vu, mais l'histoire de "La source" de Bergman est la base de "La dernière maison sur la gauche" mais j'imagine que le traitement de Bergman est un peu plus "auteur" !
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dog
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Re: Quand le genre s'éloigne du genre ...

Message par dog »

Il y aussi un film nommé je crois "Les autres" où les morts reviennent sur terre mais sans tout bouffer, juste ils reviennent et le film étudie le rapport des vivants avec leurs "morts" un film que j'aimerais bien voir du reste
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Manolito
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Re: Quand le genre s'éloigne du genre ...

Message par Manolito »

dog a écrit :Il y aussi un film nommé je crois "Les autres" où les morts reviennent sur terre mais sans tout bouffer, juste ils reviennent et le film étudie le rapport des vivants avec leurs "morts" un film que j'aimerais bien voir du reste
C'est "Les revenants"... qui m'avait assez ennuyé d'ailleurs, mais bon...
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Re: Quand le genre s'éloigne du genre ...

Message par Jarlow »

"The Shooting" de Monte Hellman, western sans action, quasiment sans coup de feu, ou les cowboys préfèrent acheter des bonbons pour leurs chevaux blesser que des armes à feu, errent dans le désert sans jamais savoir pourquoi plutôt que de chercher à rétablir l'ordre et la justice en tuant le plus d'indiens et de mexicains possible.

Mais je crois que l'on devrait distinguer les films qui gardent le visuel, l'ambiance générale du genre auxquels ils appartiennent (pour ensuite, dans leur scénario, explorer des schémas éloignés de ceux des codes du genre) de ceux qui, déliberemment, cherchent à rompre d'abord avec une esthétique tout en gardant un déroulement général des films du genre auxquels ils appartiennent peu ou prou.
Nouveau numéro de Torso, revue de cinéma: JOE DANTE !!!
Pour nous contacter: torsofanzine@hotmail.com
Notre site web : http://torsorevuedecinema.fr/
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Re: Quand le genre s'éloigne du genre ...

Message par Yza »

"Les revenants", film surprenant...j'ai passé un bon moment en le regardant! :wink:
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mercredi
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Re: Quand le genre s'éloigne du genre ...

Message par mercredi »

Dragonball a écrit : Pourtant, lorsqu'un réalisateur choisit de s'affranchir de ces codes parfois un peu emcombrant, celà peut souvent donner des résultats intéressants, que le traitement reste ou plus moins ancré dans la série B ou qu'il soit bien plus proche du pure film d'auteur, comme pour des films comme, concernant le vampirisme, "Soif de Sang'" ou "Martin" par exemple, "Trouble evry day" pour le cannibalisme ou encore "Les revenants" pour les films mettant en scène des morts vivants.
Concernant le fantastique (entre autres); le genre — c’est bien connu — s’appuie sur la remise en cause d’un cadre référentiel considéré comme vraisemblable via l’intervention d’un Phénomène a priori inadmissible. Ce dernier représente le Mal, une angoisse, ect... bien précis.
De nombreux films tendent en effet à pervertir ce processus pour s’éloigner du genre. Les métrages précédemment cités évacuent donc le caractère métaphorique des figures traditionnelles afin de leur offrir un réalisme supplémentaire qui, à ce titre, les place au même niveau que notre monde représenté. Par exemple, le vampire ne représente plus la maladie / contagion mais il en souffre sur le plan narratif. Dans cette catégorie, j’aime particulièrement “Season of the Witch” de Romero ou “The Addiction” de Ferrara.
D’autres cinéastes effectuent la manœuvre inverse en octroyant au cadre référentiel une irréalité conforme à celle supportée par le motif utilisé (le fantastique soutient souvent une certaine forme d’idéalisme sans pour autant verser dans le merveilleux). Manolito citait Je t’aime Je t’aime que j’apprécie de même. J’ai également une prédilection pour le “réalisme magique” belge et notamment pour les oeuvres d’André Delvaux.
dog
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Re: Quand le genre s'éloigne du genre ...

Message par dog »

Ca n'a rien à voir mais chaques fois que je lis mercredi j'ai l'impression que je commence une thèse d'universitaire :mrgreen: bon voilà j'ai dit ma connerie je sorts
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Alexandre Vialatte
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