Babylon A.D. - Mathieu Kassovitz (2008)

[Machet]

c'est un peu le non-événement ce film.

[Fatalis rex]

Trailer définitif, avec un Vin Diesel qui joue super mal : http://www.dvdrama.com/news-27174--baby ... initif.php

[Cosmodog]

ça a l'air bien Triple X 3 !!

[fiend471]

difficile de ne pas savoir que ça va sortir..arrivé dans la mégalopole : pubs partout sur paris en bus affiches & co. mais à voir les trailers, autant les scènes dans des endroits craignos surpeuplés donnent bien (et un visuel classe ; la bagnole amenée par l'hélico), le reste fait pale envie. et fichtre c'est donc encooore une histoire de fille à faire voyager (sic le miteux film La sirène rouge), (jamais lu les romans)

[Manolito]

Tout le monde le sait maintenant, "Babylon A.D." a connu le trajet des productions troublées, des "Blade Runner" et autres Munchausen, avec intervention musclés de l'assurance de bonne fin pour terminer un projet parti financièrement en vrille. Le résultat sort en France cette semaine, en étant distribué par Studiocanal, tandis qu'il va arriver dans les prochaines semaines aux USA via la Fox.

Difficile de synthétiser quelque chose à partir de ce film qui part dans tous les sens, ou le très bon cotoit le très mauvais dans une succession assez anarchique de séquences inégales. Le bon, c'est un Vin Diesel égal à lui-même dans un rôle de gros dur très Riddick ; Michelle Yeoh pour une fois intelligemment exploitée ; quelques figures de seconds plans habilement choisies, comme Charlotte Rampling (dans un personnage malheureusement sous-exploité). Le début est réussi, la présentation du personnage, la traversée de l'europe de l'est, les réfugiés et le sous-marin par exemple.

Et puis d'autres scènes qui sentent la seconde équipe peu inspirée, comme une pathétique poursuite dans la neige, avec ses drones pas terminés et ses motoneiges qui font des pirouettes dans les airs... Idem pour la scène à New York, avec son plateau exigüe de deux rues, ses fusillades mal filmées et ses méchants échappés du cinéma post-apocalyptique des années 80. On a aussi droit à quelques plans d'effets spéciaux d'une rare laideur (la bombe et ses playmobil volants, le fond bleu de la réunion avec Charlotte Rampling...)

Quant à l'histoire au fond, il faut bien reconnaître que ça part dans tous les sens et que, malgré quelques promesses intéressantes, on reste sur une impression de frustration, face à un film au look de créature de Frankenstein, hésitant entre Europe et hollywood, entre action bourrine et SF cérébrale fumeuse, à la fin au fort goût d'inabouti... Un peu à l'image de la photo hésitant entre une très belle photo naturelle d'Arbogast (le début en nouvelle serbie) et d'autres choses beaucoup plus banales (les rues de New York)... Il reste quand même un côté SF européen intéressant dans tout ça, on n'a pas envie de l'enfoncer ce film certes bancal, mais aussi parfois personnel et ambitieux, qui inspire quand même le respect...

[mercredi]

Fort éloigné de l’intertexte, “Babylon A. D” pourrait bien décevoir les amateurs d’une science fiction intelligente mais également combler les fans des films de (pure) action. Ainsi mon opinion demeure-t-elle mitigée. Très inégal, le métrage accuse quelques bonnes scènes (concentrées dans la première partie) pour aussitôt verser dans le n’importe quoi, n’importe quoi scénaristique et artistique (cf le poste de Manolito) dont l’infidélité au texte de Dantec en constitue la cause (alléger l’oeuvre originale est une nécessitée de là à la pervertir ) et le symptôme (exigence des producteurs). Bien que présents, les thèmes traités par l’écrivain controversé perdent tout leur sens car dépouillés de leurs ramifications. L’écologie, la guerre, la religion, ect...; tous ces motifs admettent dans le roman des développements particuliers lesquels entrecroisés, assurent la cohésion de l’ensemble. Dantec érige son œuvre comme une immense toile d’araignée qui, par définition, s’avère quasi intraduisible à l’écran. Aussi, le problème ne se situe pas tant à ce niveau mais davantage dans le fait que Kassovitz ait, semble-t-il, directement baissé les bras. Il ne s’agit pas d’une adaptation ratée mais avortée...

[fiend471]

pas inintéressant ! un peu brouillon mais j'ai trouvé de quoi m'occuper l'esprit. surtout avec ces magouilles corporatistes/idéologiques médiatiques un peu quantiques

(ça fait aussi sec penser aux débilités clonesques de Rael mais laisse dire que plus sérieusement c'est un enjeu pour d'autres tarés qui contrôleront nos futurs et qui présagent pas mal l'avenir dément de notre planète en perte de repères).

visuellement c'est dépaysant aussi. par contre, les petits gadgets mécaniques font tres kitsch (mais chouette la carte papier informatique)

[Fatalis rex]

On se doutait un peu que ça c'était mal passé, mais quand Kassovitz casse son propre film, ça fait mal : http://www.ecranlarge.com/article-details-9589.php

[niko13]

C'est vrai que ca ressemble dangereusement a un DTV...
Le debut est pourtant pas mal, l'intro du perso Toorop est assez classe je trouve.
Mais bon, ca part un peu en sucette ensuite.

Alors, c'est pas non plus la debacle, ca se regarde mollement a vrai dire, mais c'est quand meme plutot foire.
Le production design devient de plus en plus catastrophique au fur et a mesure du deroulement du film, le rythme devient de moins en moins soutenu (jusqu'a en devenir presque chiant), les scenes d'action sont de la bouillie illisible, et le scenario n'a pas l'air abouti, on a meme l'impression de ne pas aller au bout de l'intrigue au final.
Une sorte de Transporteur, mais en moins chouette en plus...

Bref, un rendez-vous manque pour Kasso, dommage...

[milton arbogast]

...le pauvre, depuis le temps qu'il en rêvé en plus de son truc!
Est ce qu'il ne s'était pas farci GOTHIKA pour se familiariser avec les methodes de travail a l'americaine pour avoir plus de poids sur BABYLON ou un truc du genre?

[Manolito]

Rappelons qu'en France, on est supposé avoir le director's cut de Kassovitz, alors que les USA vont avoir un montage différent, fait par la Fox, plus court de 11 minutes, mais peut etre avec des scènes en plus/différentes... Ca reste à établir...

[Superwonderscope]

Côté public, c'est quand même pas la panacée Le film a connu un démarrage de près de 20 000 sur 67 copies Paris/RP, faisant surtout ses entrées sur la petite couronne parisienne. Côté province, ça semble le calme quasi plat. Hormis sursaut, il semble se diriger vers une première semaine à environ 400 000 entrées... pas très follichon vu le budget.
Quoiqu'il en soit, Fox l'ayant relégué en fin aout/debut septembre (la "poubelle" de fin d'été aux USA), ça sent clairement le sapin.

[milton arbogast]

...c'est Besson qui doit jubiler. Lui il l'a réussi son grand film a fx à l'americaine!

[DPG]

Je sais pas si c'est tjrs le cas, mais à l'epoque Besson et Kasso étaient potes, donc je vois pas pourquoi il "jubilerait" specialemetn de voir un autre se planter...

[Mathesar]

Rappelons qu'en France, on est supposé avoir le director's cut de Kassovitz, alors que les USA vont avoir un montage différent, fait par la Fox, plus court de 11 minutes, mais peut etre avec des scènes en plus/différentes... Ca reste à établir...

Vu la semaine dernière... Manolito, j'espère de tout mon cœur que c'est pas le director's cut que j'ai vu!!
Exemple pour illustrer mon scepticisme qui n'a d'égal que ma perplexité.

A un moment, VIn "What's worng with heeeeer?" Diesel (qui, désolé de te contredire, joue comme une corde à linge), est exténué, en a ras la boule à Z, et s'appuie sur le rebord de la fenetre, dans la position dite de la fouille rectale.
Cut sur une autre (et interminable) scène, facile 3-4 minutes, et on retrouve notre Riddick téléporté dans exactement la même position!!!

Comme si la scene avait été rajoutée après coup.

Ce film sent la réécriture (en témoigne la mention dans le générique de début "scénario revisé par untel et untel") et le reshoot à plein nez!

A mon avis, ce film n'est de Kasso qu'à 50%. Et son projet lui a été volé. Si l'interessé pouvait confirmer...

Ça ma fait chier de n'avoir pas aimé ce film, j'adore Kasso, ses autres films (y compris Gothika) sont Dignes de lui et de lui. Pas celui-ci.