![Image](http://rue89.com/files/20080422Beigbeder.jpg)
Et pourquoi ? Parce que le s Galeries Lafayette ont une clientèle russe très importante et que Beigbéder est apprécié en Russie.
Donc si le film de Kounen ne commet aucune réflexion sur le sujet c'est parce que Beigbéder n'en a lui-même aucune. C'est un creux avec des haines d'adolescents incompris et qui au final fini avec un livre de Baudrillard (si c'est pas de la provoc ça) pour vendre une marque. Beigbéder ne voulait pas vendre des yaourts, il voulait en devenir un. The yaourt. Une affaire d'ego quoi, et c'est tout. Du reste son livre reste très superficiel sur ce métier, et comble du comble sa vision des clients est précisément issu d'une certaine mentalité de créatif (à savoir que le client est un gros con qui ne les comprend pas). Autrement dit à le lire on croirait qu'il adopte le point de vue du public, que sa vision est celle d'un homme ayant un accès de lucidité mais en fait il n'y a pas plus typiquement caricaturale que ce discours puisque c'est celui, dans les grandes agences, qu'adopte la plus part des créas (ajouter la chemise blache, la barbe de trois jours et des expressions comme "je suis surbooké mec en ce moment"). Bref il n'a jamais cessé d'être un pubard, aussi caricatural que ceux dont se moquaient les Inconnus, et 99 francs est un bouquin de créa, un bouquin de pubard, rien d'autre. Le grand public qui adore la brosse à reluire a crut y voir celle d'un repentis, bin c'est tout le contraire.
Donc j'espère qu'au moins l film est visuellement inventif parce que c'est tout ce que le livre mérite, pour une analyse de la pub et se travers c'est ertainement pas là qu'il faut regarder. D'autant que la pub comme la montre Beigbéder c'est à cent mille kilomètre de comment elle vécu ailleurs que chez TBWA, Wunderman (l'agence de Beigbéder et qu'on voit dans le film) BDDP (où était ce con) CLMBBDO et autre prestigieuse agence où du reste les gens ont tendance à se comporter comme s'ils ne vivaient pas sur la même planète que le reste du monde. Et cela plus à voir avec les quantités faramineuses de fric dont dispose les agences que avec l'objet publicité lui-même.