Troisième aventure filmique du détective privé Donald Strachey (Chad Allen) créé par Richard Stevenson. (après Third man out et Shock to the System).
Ici, Strachey est engagé par un couple (Margot Kidder, enlaidie comme pas permis et excellente,et Gabrielle Rose) terrorisé par des attaques nocturnes contre leur maison isolée. Margot Kidder, travailleuse sociale dans le lycée local, est persuadée qu'il s'agit d'actions menée par des familles conservatrices car elle fait office de conseiller pour des jeunes gays en difficultés auprès de leur famille. Cependant, après la découverte d'un cadavre brulé vif dans leur grange et Strachey menacé puis attaqué, l'histoire est donc forcément plus compliquée que prévue.
Et elle l'est, compliquée. Car d'un point de départ qui focalise sur les rednecks homophobes notoires, le scénario se dégage petit à petit sur une sombre histoire de double identité, de chantage et d'opération immobilière souterraine. C'est assez habilement mené et les retournements de situation s'empilent dans le dernier tiers de manière plutôt intelligente.
Plusieurs pistes parallèles concourent à embrouiller les pistes, entre les agences immobilières faisant pression sur les locaux, un ancien élève de Margot Kidder qui revient pour laprotéger, une fliquette hargneuse contre Strachey qui mène un double jeu... ce qui n'est pas plus mal, car le film met un peu de temps à démarrer véritablement. Le premier tiers fait office d'installation des protagonistes et des tests des forces en présence. Menaces, insultes attaques diverses : le tout dans un paysage désolé et hivernal, plutôt bien rendu par ailleurs par une caméra qui semble faire un parallèle entre la désolation des décors et l'âpreté des rapports conflictuels.
Il s'agit de la plus lente de ces trois adaptations mais aussi à l'intrigue la plus tortueuse. peu d'action, donc, surtout un jeu de pistes qui débouche sur un Whodunit finalement prenant malgré un début planplan. En tous cas, le final extérieur avec tous les suspects à découvert est un petit bijou. Avec des révélations inattendues.
On retrouve les personnages des deux premières adaptations (toujours par Ron Oliver) : à savoir un Strachey interprété de manière très désinvolte par Chad Allen. toujours fourré de sa Mitsubishi vieillissante tombant en ruine (le même clin d'oeil à Columbo). Tim, Son partenaire coincé aux antipodes du détective (Sebastian Spence), son assistant (Nelson Wong), dans un rôle assez irritant par moments et le lieutenant de Police Bailey (David Shuttleworth) bourru, toujours à engueuler Strachey sur son côté trop fouineur.
Constitution d'une sorte d'archétype du détective privé paumé, hommage aux films noirs (les références au Faucon Maltais, par exemple), ambiance assez curieuse puisque filmé au Canada en plein hiver 200. Pour un film noir, c'est un choix particulier. Strachey a beau être gay, il n'en est pas moins un détective à l'ancienne : il s'infiltre, il castagne, vole des papiers, enquête, passe des deals avec la police.
Il semble y avoir aussi un peu plus de budget que les deux premiers films, le succès d'audience et la popularité de la série aidant. ce qui n'est pas un mal ici, même si le prochain opus Ice Blues a bénéficié du plus confortable.
Vus sur un enregistrement sur la chaîne Here!
1.78:1, stereo, 88 minutes. En DVD pour 2009, normalement/
On the Other Hand, Death - Ron Oliver (2008)
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