Ice Blues - Ron Oliver (2008)

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Superwonderscope
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Ice Blues - Ron Oliver (2008)

Message par Superwonderscope »

Quatrième adaptation des aventures du détective privé Donald Strachey, adapté du roman éponyme paru il y a quelques années.

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Toujours 23 jours de tournage à l'instar de On The Other Hand Death, avec les mêmes personnages joué par les mêmes acteurs (Strachey=> Chad Allen, Tim => Sebastian Spence, Lt Baily=> Darryl Shuttleworth, Kenny=> Nelson Wong)

Ambiance Hivernale à Albany, toujours. Tim possède un projet intitulé "SafeZone" qui est supposé accueillir les jeunes en difficulté et leur offrir un toit et de quoi repartir dans la vie. Mais le projet capote du fait de l'opposition du maire. A la recherche de fonds, il tombe sur un mystérieux avocat dont le client -qui tient rester anonyme- souhaite faire une donation de 3 millions de $...mais L'avocat se fait abattre sous ses yeux par un motard. Tim reçoit le lendemain une enveloppe avec des bons valant les 3 millions de $, et se fait aussitôt agresser par trois hommes. Il engage donc Strachey pour découvrir ce qu'il se trame. Jusqu'à faire ressurgir un meurtre resté non élucidé il y a 10 ans, dont le Lt Bailey était chargé de l'enquête.
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La structure du scénario s'éloigne du whodunit classique (quoique) et plonge dans l'univers trouble des relations entre cabinets d'avocats et mafia tripatouillant dans la pornagraphie infantile. On apprend assez rapidement que l'argent appartient à un magnat de la prostitution & pornographie infantile qui cherche à récupérer son bien. Et qu'un cabinet d'avocat bien en vue serait au centre des transactions.

Ice Blues est sans conteste l'adaptation des aventures de Donald Strachey la plus réussie. Doté d'un budget un peuplus confortable que les autres, le scénario ne s'embarrasse pas d'exposition et plonge le spectateur au coeur de l'action. Pas mal de cascades, d'action, un montage nerveux (bien plus que On the other hand, death qui était plus centré sur l'intrigue tortueuse) couplé à une partition plutôt jazzy font que le film est doté d'un rythme soutenu, relâchant assez peu la pression pendant les 85 minutes. Mise en scène efficace jusqu'au final plutôt haletant, avec révélation finale à la clé (ce dont toutefois le spectateur aguerri à ce type d'intrigue se doute depuis pas mal de temps). Mais comme dit précédemment, le whodunit n'était pas le moteur principal de l'histoire.

Le scénario offre toujours de multiples points de vues & sous-intrigues riches en rebondissements, tout comme des commentaires biens sentis sur la corruption ambiante entourant le business du "kiddie porn" et des couvertures que ses responsables adoptent afin de se protéger. Pour un produit destiné majoritairement à la télévision (puis au marché DTV), c'est soigné, adoptant une approche directe et au discours sans ambages sur le sujet. Sans pour autant adopter un ton moralisateur/paternaliste. Le personnage de Strachey, toujours aussi détaché dans les dialogues et l'action, apporte un contrepoint intéressant à l'action qui se déroule. on est toujours en plein film noir à l'ancienne, le détective se prend des coups (petite torture électrique à la clé) et en donne joyeusement.

Techniquement adroit, le film masque habilement son budget réduit (environ 1 m de dollars) en multipliant les décors, les angles de vue. Il est aidé par un scénario bien plus resserré que les autres qui sait diriger le spectateur vers les faux-semblants. Pour les amateurs de suspens, le film tient très largement la rote, bien mieux que pas mal de péloches cinéma vues récemment.

Vu sur un enregistrement de la chaîne Here!
1.78:1, stereo et 85mn. Sortie DVD 2009.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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