The Killing Hour - Armand Mastroianni (1982)

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Superwonderscope
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The Killing Hour - Armand Mastroianni (1982)

Message par Superwonderscope »

connu aussi ous le titre The Clairvoyant, The Killing Kind et Un tueur dans la ville en France.

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Un tueur sévit à NYC via noyade, électrocution, étouffement... avec une marque de fabrique :les victimes sont toutes menottées. Un flic (Norman Parker)et un journaliste aux dents longues (Perry King) sont sur la piste du tueur. Par ailleurs, Virna (Elizabeth Kemp) , une jeune femme qui possède des dons de clairvoyance, dessine les scènes de meurtres de manière bizarrement adéquate.

Affiche, thème, apparat... tout désigne ce Killing Hour comme un héritier du Giallo italien. Qu'il s'agisse de l'exécution des meurtres, de la manière de filmer le tueur, de la progression narrative, de la relation à la sexualité, on sent que le scénariste (et le réalisateur) paient un hommage au genre Italien.

Certains aspects du scénario sont intéressants, voire inhabituels. Le flic (Norman parker) est un individu plutôt désinvolte et se produisant dans un club où il fait un numéro d'imitateur/comique, au grand dam de son supérieur (Kenneth McMillan). Là où d'ailleurs il croise le journaliste (Perry King) qui fait de même. Ce qui donne un point de vue assez curieux pour un flic et une relation avec un journaliste avec qui il échange des informations sur l'enquête.

Malheureusement, ces points de départ ne se transforment pas et si la rivalité amoureuse/professionnelle entre les deux ajoutent au scénario, cette partie est relativement mal exploitée. Le journaliste fait tout pour faire apparaitre Virna dans son show avec la possibilité d'une transe en direct , partant du principe que le public a droit de connaitre tout ce qui peut etre fait pour débusquer le tueur, alors que la police refuse toute communication sur le sujet. Et que le tueur, qui s'est attaqué à Virna, ait de toute façon qui elle est. Versus le flic qui pense que cela mettra en danger Virna et qu'il sera difficile de la protéger.

Le personnage de Virna est en cela assez insaisissable. Clairvoyante, elle possède un don qui lui permet de visualiser les meurtres et de les transposer sur dessin. Mais elle ne l'est pas suffisamment pour voir ce qui lui arrive dans sa vie à elle. Le scénario reste très flou là-dessus, ses histoires personnelles entre le flic et le journaliste sont mises en avant comme moteur du récit, mais laissées en plan. C'est un peu le problème du film : l'écriture part de points précis et avec un potentiel certain pour les laisser en friche. Comme si le scénariste ne savait pas quoi faire avec ce qu'il a mis sur le papier.

Concernant la mise en scène, c'est très soigné. Des très beaux travellings latéraux lors de la scène de la piscine (dont les éclairages baroques m'ont évoqué le gothique Italien) aux scènes d'attaques, la caméra est précise, le cadre sûr. Une des scènes finales sur le toit d'un immeuble est en ce sens assez efficace. Mastroianni démontre une certaine verve dans la mise en scène des meurtres, tout comme celle d'un viol (ou le tueur possède une interprétation particulièrement furieuse). peu de sang (là n'est pas le but) mais un sens du suspense qui fonctionne. Classique mais carré. Dommage que cette mise en scène soit au service d'un scénario mal construit.

Enfin, le pitch du film et ce qui permet de découvrir qui est le tueur est directement inspiré (pillé?) de

SPOILER DE LA MORT
L'Oiseau au plumage de cristal. En effet, l'un des dessins représente quelque chose d'indéfinissable de prime abord. Il est révelé vers la fin qu'il s'agit d'une pince de crabe en cristal qui appartuent au tueur.
Le "principe" très Argento du détail qui permet de découvrir le meurtrier (avec le héros qui cherche ce détail pendant la durée du film) revient ici avec l'héroïne et ses dessins éxécutés en état de transe

FIN SPOILER

Copie Z1 agréable, 1.85:1 et 16/9. Avec un Dolby Surround relativement discret (voix en centrales) et un léger espace sonore urbain. le film a été tourné en mono à l'origine (aucune notification au générique de fin)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
eric draven
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Re: The Killing Hour - Armand Mastroianni (1982)

Message par eric draven »

Voilà ce que j'en ecrivais à l'époque..

Auteur du stylé He Knows You're Alone, un slasher qui malgré tout réussit à se démarquer du genre par ses qualités dramatiques et visuelles, Armand Mastroianni n'a malheureusement pas eu la carrière cinématographique que ses deux premiers films auraient dû lui offrir.

L'echec critique de son premier film, resté inédit en salles chez nous puis la trop brève exploitation de son second film dont il est question ici n'ont certainement pas aidé à attirer l'attention sur un réalisateur plutot talentueux, qui finira par gagner ses galons à la télevision en réalisant des téléfilms et séries à succès.

En reprenant les vieux poncifs du thriller urbain qu'il fait reposer sur un canevas guère original, Mastroianni brosse un suspense efficace, même si la révelation de l'identité du tueur ne surprendra personne, en tout cas pas les spectateurs qui, refusant de se prendre au jeu, chercheront à savoir qui peut bien se cacher derrière l'identité du tueur aux menottes, attachant ses victimes avant de les violer et les assassiner alors qu'une jeune femme extra-lucide parvient grace à des dessins qu'elle fait en état de transe à cerner le tueur.

Si la trame peut paraitre classique, certains gimmicks du film permettent à Mastroianni de distinguer son film du thriller de base : d'une part, le tueur execute ses victimes à l'aide de menottes, chaque meurtre ajoutant une utilisation originale de ce terrible objet, d'autre part le policier qui mène l'enquête est à ses heures comique dans un cabaret, personnage assez inattendu finalement qui ridsque fort de dépalire au spectateur car assez mal amené ici.

Mais la qualité principale du film vient du soin qui a accompagné sa réalisation notamment lors des meurtres peu nombreux certes mais fort efficaces et du final plutot glauque dans ses explications révelatrices.

On regrettera un rythme un peu trop lent et de longs passages un peu trop bavards qui cassent le peu de rythme que Mastroianni octroyait à son film. On s'attarde trop sur les relations amoureuses entre le flic et l'heroine, qui n'ajoutent rien au scénario, un scénario qui semble se perdre parfois comme si Mastroianni ne savait trop quoi faire des idées données.

Autre étrangeté du film: si l'heroine est voyante, ses dons restent assez mal expliqués ici et pas exploités car brumeux. Si elle voit les intentions du tueur et forme peu à peu son visage à travers ses tableaux, elle est incapable de voir qu'il est en réalité alors qu'il est sans cesse autour d'elle.

The Clairvoyant connu aussi sous le titre The Killing hour chez nous, Un tueur dans la ville pour sa sortie salles, n'en demeure pas moins un bon petit thriller horrifique où on retrouvera avec un certain plaisir un tout jeune Perry king- Class 84- en journaliste arriviste et peu scrupuleux.

Existe aussi en Z2 assez pitoyable en double programme avec Alphabet city avec le beau Vince Spano.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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drummonde
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Re: The Killing Hour - Armand Mastroianni (1982)

Message par drummonde »

Gamin, ce film me faisait beaucoup rire avec la bande annonce Sunset vidéo qui le présentait : ça donnait pas franchement envie de le voir :D

Je me le suis passé depuis et c'est vrai que c'est une très bonne surprise. Bon thriller urbain qui se déroule à New York, au ton assez étonnant et aux meurtres assez sadiques ( celui de la piscine ! )

Un petit classique de vidéo club qui devrait plaire à Manuma-si il ne l'a pas vu !

( dispo en dvd vraiment partout à pas cher. Vf seulement et copie certainement moins bonne que celle de la vhs :-D )
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.
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Re: The Killing Hour - Armand Mastroianni (1982)

Message par eric draven »

drummonde a écrit :dispo en dvd vraiment partout à pas cher. Vf seulement et copie certainement moins bonne que celle de la vhs :-D )
Une catastrophe tu veux dire :? .. Dispo en effet pour 1E dans tous les cash en double programme bizarrement avec Alphabet city..

Jetons nous sur le Z1 de SWS!! 8)
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Re: The Killing Hour - Armand Mastroianni (1982)

Message par manuma »

drummonde a écrit :Un petit classique de vidéo club qui devrait plaire à Manuma-si il ne l'a pas vu !
Ben figure-toi que la VHS dont tu causes me faisait sacrement salivé il y a 2 décennies de ça, chaque fois qu'on se rendait au video-club avec mon pote (et qu'on en ressortait invariablement avec le dernier action movie de chez Cannon ... c'est mon pote qui régalait, c'est donc lui qui choisissait).

J'ai vu le film il y a quelques années sur Ciné Polar et je n'en ai quasiment plus aucun souvenir. Je me rappelle vaguement de la trombine de McMillan et d'une ambiance new-yorkaise grise / hivernale et c'est à peu près tout.

En fait, en y réfléchissant un peu, je constate que ce qui s'est produit avec ce Killing Hour (attente fiévreuse de voir le film, puis oubli total de celui-ci après sa vision) s'applique également à tous les autres films d'Armand Mastroianni de cette période que j'ai eu l'occasion de voir (He Knows you're alone, Distortions, Cameron's closet et Double revenge).
Modifié en dernier par manuma le jeu. sept. 18, 2008 6:30 pm, modifié 1 fois.
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Re: The Killing Hour - Armand Mastroianni (1982)

Message par eric draven »

manuma a écrit :[En fait, en y réfléchissant un peu, je constate que ce qui s'est produit avec ce Killing Hour (attente fiévreuse de voir le film, puis oubli total de celui-ci après sa vision) s'applique également à tous les autres films d'Armand Mastroianni de cette période que j'ai eu l'occasion de voir (He Knows you're alone, Distortions, Cameron's closet et Double revenge).
Moi c'est He knows you're alone dont je ne garde aucun souvenir.. vu fievreusement et de suite oublié pourtant je sais avoir apprécié..
J'aimerais beaucoup le revoir et le cherche desesperemment. Si quelqu'un a... :roll:
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