Voilà. 23 ans après la parution du premier tome, "Le jour du soleil noir", une page de l'histoire de la BD se tourne finalement. Et XIII finit enfin ses aventures à travers une sortie conjointe des tomes 18 & 19 "La version irlandaise" et "Le dernier round".
Je n'aurai pas la prétention d'écrire un texte définitif sur cette série. Elle a été longue, très longue, peut être un peu trop. Soyons francs, le dernier tiers (à partir du "Jugement") ne parait pas, avec le recul aussi indispensable que les 12 premiers tomes. Certains rebondissements semblaient un peu forcés, tirés par les cheveux, et on sentait un peu que les auteurs tiraient sur la corde avec quelques albums et péripéties un peu "too much". Mais bon, une fois ce petit bémol émis, j'avoue que ça me fait quelque chose de voir cette saga s'achever. Parce que ça restera comme une de mes BD préférées, et de loin.
Magnifiquement déssinée, les scénarios des premiers volumes sont juste hallucinants, d'une richesse incroyable, brassant à la fois l'histoire américaine contemporaine (à travers le parrallèle Kennedy bien entendu, mais bp d'autres choses) et des aventures dignes des meilleurs films ou romans d'espionnage. On se prend au jeu avec un bonheur immense à suivre les différentes découvertes d'identité de notre héros tatoué.
Aujourd'hui, que reste-t-il de XIII ? On en a fait un peu tout et n'importe quoi. La saga des Jason Bourne lui fournit un pendant cinématographique très proche, on a eu le jeu video FPS tiré de la BD (plutot sympa d'ailleurs), les jeux à gratter chez le buraliste, le jeu de société, bref, le petit chef d'oeuvre de la BD s'est transformé progressivement en vache à lait sur laquelle on a pris tout ce qu'on pouvait prendre.
Qu'en est-il de cette conclusion en deux volumes ? Et bien une originalité bienvenue. Le volume 18 est en effet non pas déssiné par W. Vance, mais par l'illustre Jean Giraud ! Et il se charge de nous compter une parenthèse au milieu de la saga, un flashback mettant en scène l'epoque irlandaise de notre héros. Et cet album se trouve mis en abime dans le numero suivant par une manoeuvre scénaristique que je ne devoilerai pas mais qui fonctionne plutot bien. Le tome 19 n'amenant pas vraiment de nouveaux rebondissements ou de reelle découverte. Il se contente d'affirmer clairement les choses, notamment à travers un procès qui reprend un peu tous les éléments. Et se charge de conclure cette histoire, sobrement, dignement, avec un petit clin d'oeil pour boucler la boucle plutot bienvenu.
Voilà, on pourrait dire des milliards de choses sur XIII, des sites s'en chargent déjà très bien, je ne vais pas tout reprendre, tout présenter ici, je pense que pas mal d'entre vous connaissent, qui plus est. Juste un petit message pour saluer la conclusion d'une saga qui est peut-etre la BD qui m'a le plus passionné de toute ma vie. Dont j'attendais fébrilement chaque nouveau volume depuis maintenant une douzaine d'années, que j'ai lu et relu jusqu'à plus soif, et que je relirais encore avec un vrai plaisir dans les années à venir !
Arrivederci XIII !
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