Un numéro spécial Crise qui coûte 3 euros au lieu des 2,50 réglementaires
La condition, selon le conseil de la concurrence dans un avis du 10 juillet 2008, pour que des subventions soient accordées à des indépendants est double : que ces derniers mènent une action en faveur du jeune public et qu'ils ne baissent pas leurs tarifs grâce à ses subventions car dans ce cas, il y a atteinte au droit de la concurrence.
Pour UGC, il n'est pas légitime de toucher des subventions pour diffuser les grands succès du moment, "des films à large audience ". En celà, UGC a parfaitement raison car il y a bien une atteinte au droit de la concurrence. Là ou le conseil de la concurrence a tort, à mon sens, c'est qu'il parle de "jeune public" au lieu de parler de films du patrimoine, de films mal distribués en province et en banlieue ( Les ruines, The mist ), de grands classiques, de thématiques ... Qu'est-ce que les chiards viennent foutre là-dedans ?
Le droit de la concurrence, du moins dès lors qu'il se cantonnait au droit privé, avait pour but premier de faire baisser les prix pour le citoyen en supprimant les ententes illégales ( genre téléphonie mobile pour prendre l'exemple d'ententes illégales le plus connu ). Ici il interdit de baisser les prix chez les indépendants et nous fait la morale : "jeune public" comme seul critère, alors qu'il pourrait y en avoir d'autres.