Ma review de ce sympathique giallo que je possède dans une trés belle version TV italienne.. 7 chales de soie jaune pour les non italophones! Les sots!
Sette scialli di seta gialla s'inspire ouvertement de nombreuses oeuvres y compris dans son scénario.
La première influence est celle de Argento dont le film reprend quelques bases du Chat à neuf queues pour le protagoniste aveugle qui enquête et de Quatre mouches de velours gris pour le mari protégeant son épouse de sa folie homicide.
Mais Sette scialli di seta gialla s'inspire surtout d'un vieux thriller de Henry Hathaway 23 paces to Baker street dont il repend le point de départ.
Le résultat final est plutôt satisfaisant et surtout convaincant. Pastore s'est aussi souvenu du Venin de la peur pour la scéne où le héros sonorise une scéne d'un thriller et de 6 femmes pour l'assassin pour l'atelier de mode et ses jeunes modèles sans oublier la mort du tueur reprise sur celle de Sotto il vestito niente de Carlo Vincenza.
Dans ce kaleidoscope agréablement agencé demeurent fort heureusement quelques originalités dont celle du châle de soie jaune meurtrier que reçoit chacune des victimes.
Petite anicroche aux codes du giallo, si le traditionnel tueur chapotté tout de noir vêtu est bel et bien présent, c'est à un chat noir qu'il délègue ses fonctions macabres. Le félin excité par l'odeur dont le châle est impregné attaque la victime, les griffes recouvertes de curare.
Encore plus original, il se sert d'une malheureuse jeune femme en détresse qu'il tient sous son joug en lui fournissant la drogue dont elle a besoin pour tuer à sa place.
Ce personnage est non seulement interessant pour sa detresse mais surtout pour son énigmatique présence, silhouette hésitante engoncée dans son manteau blanc à capuche, le regard éteint et le teint blême vivant seule dans sa petite animalerie, hantée par un passé aussi glorieux que révolu.
Sette scialli di seta gialli n'est donc pas un giallo trés sanglant et ceux qui en attendraient des flots d'hémoglobine et des meurtres sauvages seront décus. Pastore se concentre davantage sur l'enquête qu'il parséme de quelques rares attaques félines.
Qu'on se rassure tout de même, il nous gratifie de deux meurtres particulièrement violents dont celui de Margot, lacérée au rasoir sous sa douche, d'une brutalité stupéfiante montrant toute la folie et la haine homicide du tueur, véritable carnage se concluant par un beau sein tranché.
Sont à l'affiche de ce giallo, Giacomo Rossi-Stuart, Anthony Steffen en pianiste aveugle, la Koscina et la Incontrera.
Sette scialli di seta gialla dont le motus operandi est cette fois la haine de la beauté qui conduit au meurtre un esprit ravagé par le traumatisme engendré par un corps à jamais mutilé s'il n'est pas le plus original ni le plus interessant des gialli malgré les nombreuses references et citations dont il est truffé n'en demeure pas moins un bon giallo.