La NASA envoie vers l'espace une sonde robotisée qui s'égare dans un trou noir et atterrit sur une planète peuplée d'extraterrestres. Pour continuer l'exploration, il serait trop dangereux d'envoyer des humains dans ce trou noir : on décide donc d'y projeter une équipe de chimpanzés en éclaireurs...
Après l'honnête "Vaillant, pigeon de combat" et le médiocre "Cendrillon et le prince (pas très) charment", le studio Vanguard, spécialisé d'animation, nous sort ces "Chimpanzés de l'espace", film en images numérique produit par Barry Sonnenfeld. Après une sortie US sans éclat, il arrive dans les salles françaises juste avant les vacances de la Toussaint dans une combinaison très importante de plus de 500 salles.
Si cette sortie est stratégiquement compréhensible (occuper le terrain du dessin animé pour enfants durant les vacances), face au film en question, il y a quand même de quoi être surpris. En effet, techniquement, c'est peut-être le film d'animation numérique le moins bien terminé vu sur les écrans récemment. A côté, "Impy", c'est du Pixar ! Les singes et personnages principaux sont juste corrects, mais les personnages secondaires et les aliens sont d'une laideur assez stupéfiantes pour un titre destiné au grand écran ! D'ailleurs, parmi les photos diffusés pour la promotion du métrage, on ne trouve pas d'images de la peuplade alien qui retrouve la sonde. Ils jouent pourtant un rôle central dans le métrage, mais au vu de leur laideur hallucinante, incroyablement bâclés, on comprend pourquoi vanguard n'a pas très envie de les exhiber aux spectateurs n'ayant pas encore payer sa place !
Maintenant, en dépit de cette faiblesse a priori rédhibitoire, "Les chimpanzés de l'espace" n'est pas ce qu'il y a de plus déplaisant dans son genre. La parodie du space opera lui permet de développer des paysages et un bestiaire bizarroïdes riches en surprises et en gags parfois franchement réussis. L'histoire manque de profondeur, mais a l'avantage de filer à toute vitesse, de ne pas se prendre au sérieux du tout, et finalement d'offrir un petit divertissement assez délirant, que j'ai trouvé au fond plus mordant que les "insolences" made in dreamworks par exemple...
Vu dans un grand complexe parisien hier soir, dans une salle transformée en véritable porcherie par les hordes de petits ouistiti en vacances s'y étant succédés durant la journée !
