Lee Holloway n'a pas vraiment tous les atouts de son côté lorsqu'elle vient solliciter un emploi de secrétaire auprès de l'avocat E. Edward Grey. Premièrement, il n'y a que très peu de temps qu'elle a quitté l'hôpital psychiatrique où elle avait été internée. Deuxièmement, après seulement une journée passée au sein d'une famille étriquée et étouffante, elle a de nouveau succombé à son penchant pour l'auto-mutilation.
Bien qu'elle n'ait jamais tenu d'emploi de toute son existence, Lee est tout de même embauchée par Mr Grey. Au début, son travail est banal. Mais bientôt, entre taper à la machine, faire le café et classer les dossiers, une étrange relation se noue entre Lee et Mr Grey. Cette liaison est découverte par la famille de Lee et par Peter, son épisodique petit ami...
Les rapports masochistes et addictifs, un sujet toujours intéressant ici décliné en un faux récit pervers / vraie histoire d'amour.
Sympathique angle d'attaque, mais le film donne trop de pistes sur le personnage de cette secrétaire et tente de rationnaliser à fond son comportement (qu'est ce que t'es belle... j'me sens pas belle, père alcoolique, petit ami lui renvoyant une image d'elle même peu favorable etc...) Paradoxalement le personnage de James Spader est mieux lotti.
A part ca le film, même s'il fait souvent mouche est franchement linéaire, prévisible dans son déroulé psychologique et situationnel. On a trop vite cerné les deux profils et leur complémentarité. Autant dire, on s'ennuie aimablement... Et puis c'est encore bien trop sage tout ca ! (réalisation, traitement, etc...)
Donc voilà pas mal mais un peu faiblard-fadasse-tiédasse tout de même.
Moyenne pour la prestation de l'actrice, le sujet et l'affiche.
3/6

