Les dents de la mort - Arch Nicholson - 1987

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Manolito
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Les dents de la mort - Arch Nicholson - 1987

Message par Manolito »

Ce film de crocodile tueur australien (alias Dark Age dans les pays anglophones), souvent diffusé sur le câble, arrive semble-t-il pour la première fois en dvd, en zone 1, chez Synapse :

http://www.fangoriaonline.com/home/news ... -film.html
Superwonderscope
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Re: Les dents de la mort - Arch Nicholson - 1987

Message par Superwonderscope »

Sorti en Blu ray chez Umbrella (Australie) dans une très belle copie!
1.85:1
90mn30
DTS HD MA 2.0 des éléments Dolby Stéréo d'origine.


Une relative bonne surprise, qui commence, à priori, comme une version australienne et crocodilisée des Dents de la Mer : on a droit à une même scène de panique sur une plage avec attaque de la bébête... mais qui avale une gamin de trois ans :shock: .


https://www.youtube.com/watch?v=06a5CNegj8Q

Il y a bien un chasseur embauché... mais le film se dirige complètement vers autre chose.
Le crocodile géant est un en fait une sorte de Dieu aux yeux des aborigènes locaux, un bestiau immortel, qui ne doit pas être abattu.

Un sherif local (John jarrat de Wolf Creek) aid"é de sa petite amie, vient en aide aux aborigènes afin de capturer la bête et de le relâcher dans un sanctuaire de reproduction.

On est donc assez loin des conneries hollywoodiennes ou italiennes sur le sujet. C'est une série B écolo, plutôt responsable dans son sujet, alliant mystique aborigène et protection de la nature. Evidemment, les méchants sont des rednecks un peu caricaturaux ( en provenance directe de Razorback!), jusqu'au-boutistes et férocement attachés à l'élimination d'un animal responsable de plusieurs morts.

La romance contrariée entre les deux leads amène à une inévitable scène de sexe bien inutile (dans un vaporeux davidhamiltonien d'un autre âge), pour se concentrer rapidement sur l'échappée finale. Il est quand même parfois assez statique pour vraiment provoquer le frisson...

Coté SFX, un croc assez peu gore, mais qui fait quelques jolies victimes. une animation quelque peu médiane, mais si l'on met dans la balance le truc de sergio Martino, c'est clairement au-dessus. On va dire légèrement inférieur au Lewis Teague, mais avec relativement peu de miniatures (réussies) et tout effectué devant la caméra.

De l'Ozploitation d'une très belle tenue technique, à la caméra mobile (les poursuites en voiture sont superbes), aisée et la photographie naturelle remarquable. (mais une musique 80's totalement datée, dans le mauvais du terme, pour la plupart la coco. ce qui dessert le film par instant).

Rayon Blu ray : commentaire du producteur Antony Ginnane avec l'acteur principal, un documentaire d'époque sur la légende qui a inspiré le film, des interviews en provenance des chutes de "Not quite Hollywood".
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Algor
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Re: Les dents de la mort - Arch Nicholson - 1987

Message par Algor »

Un film que je n'ai pas détesté non plus. Par paresse je vais remettre un p'tit bout d'texte (avec modifications) que j'avais placé ailleurs:
C'est une critique de l'homme blanc vivant dans un environnement qu'il ne comprend pas. Du moins du point de vue d'un vieil aborigène sage, sorcier à ses heures, et son fils qui tentent de raisonner les pouvoirs locaux, qui eux, ne vivent pas en harmonie avec cette bête depuis des générations.
Notez que l'on ne sait pas quelle taille peut atteindre un saurien, s'il est bien nourri...et s'il vit très vieux. En Australie, il arrive que des crocodiles marins atteignent 5 mètres ou plus; donc, pas totalement du domaine du fantastique, mais un regard réaliste sur un animal loin d'être invincible. Il se montre juste un peu plus méfiant (ou brillant) des humains...à la manière du célèbre "Gustave" africain.(*)..dont l'histoire fut aussi racontée au cinéma.
Un course contre la montre s'amorce entre deux groupes pour, soit déplacer la bête dans un sanctuaire, ou soit la dépecer pour la récompense.

Le réalisateur conscient des moyens techniques réduits dont il dispose, film son animal mécanique le plus loin possible, caché dans l'onde ou dans l'ombre. Et ça créé bien l'illusion de la menace. Mais dès qu'il commet l'erreur de cadrer trop près et bien éclairé la bébête, ça nous sort un tantinet du récit.
Dommage, ça limite le spectacle. Mais dans l'ensemble ça vaut la peine d'être vu...si on survit :mrgreen: au passage de la première partie parasitée par les stéréotypes habituels.

(*)Film de Michael Katleman au titre français toujours d'une confondante originalité. Primeval, Les Dents De La Mort. :D
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