Un hymne au langage cinématographique dans ce qu'il a de plus pur. Filmage et montage élégants, alternant plans photographiques chaleureux, plans séquences bercés de mouvements caméra quasi imperceptibles mais troublants, vues aériennes, et plans flous ou décadrés correspondant au point de vue d'un personnage ou à une action de celui-ci (cf la recherche de mise au point sur un enfant se servant d'un microscope). Des myriades de sensations, amplifiées par une bande son faisant la part belle aux chuchotements, aux discussions qui se mêlent et aux silences bercés par la nature. Tous ces parti-pris tenus sur la longueur.
Pour le fond, la discussion fondatrice, entre un père de famille et son voisin homosexuel, présentée tout au long du métrage, de façon parcellaire et non chonologique, éclaire sous tous les angles la vie de couple, les relations familiales, l'acceptation de soi, de la différence, les conflits générationnels. Avec la mort en fin de parcours de toute existence.
C'est beau, c'est poignant. Une ode au cinéma, une ode à la vie.
L'homme de sa vie - Zabou (2006)
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Re: L'homme de sa vie - Zabou (2006)
C'est en effet visuellement splendide, ultra-léché, plans travaillés, contre-plongées élégantes... dommage que Zabou tombe dans du sous-Deville (genre Aux Petits Bonheurs ou même Le Paltoquet pour la théatralisation, la Lectrice pour les mouvements de caméra ou encore le Voyage en douce pour l'amitié ludique et le presqu'érotisme). Et qu'elle nous fasse subir des scènes inutiles, des personnages en trop et des rebondissements sans aucun enjeu. Et bon, les atermoiements affectifs de ces petits bourgeois de province sont tellement vains!
La morale de l'histoire est assénée à coup de bulldozer démonstratif. la palme revient à Charles Berling avec ses répliques-assomoirs supposées créer le malaise dans cette cellule familiale supposée "parfaite". C'est tellement grossier que ça tombe à plat. Son personnage de célibataire endurci à qui il est arrivé tous les clichés possibles dans son enfance. Idem pour Bernard Campan, impeccable, dans son role de père enamouré infoutu d'expliquer pourquoi il aime encore sa femme. Lea Drucker (punaise, la dynastie...) refait son numéro de femme fragile "avec une cicatrice intérieure grosse comme ça", qu'elle faisait déjà dans le Bruit de Gens autour et que la réalisatrice ballade à poil de manière totalement gratuite. c'est bien pour ceux qui veuelent se rincer l'oeil, mais pour la progression dramatique du couple en voie de crise, ça ne sert pas à grand chose
On doit en plus subir les atroces vocalises de la fille de la réalisatrice (et qui a aussi placé son fils par la même occasion : on remercie le népotisme ambiant)... mais qu'est-ce que vient foutre cette scène la au milieu? On a presque l'impression que sa fille lui a pleuré une scène où elle puisse gratter de la guitare et que la brave maman a cédé. Affreux. En fait, cette scène est au diapason d'autres : plaquées et inutiles. Le pompon à la tentative de viol de la fille au pair allemande par le pépé... mais qu'est-ce que vient foutre cette scène la au milieu? Ca ne sert A RIEN et devient plus embarassant qu'autre chose. Le film ressemble à tellement d'autres films choraux qu'hormis cette manie visuelle qui devient assez énervante, le film n'a pas grand chose à raconter. j'ai parlé de Aux Petits Bonheurs, mais il y a aussi Juste Avant l'Orage (avec Zabou, d'ailleurs) auquel cet Homme de sa vie fait penser. Il y avait un metteur en scène derrière la caméra (surtout Deville, hein). Ici, c'est du tirlipotage autosatisfait.
En parlant de manie visuelle, il faut aussi voir la pyschologie-bazar grandeur nature que le film assène (voir les scènes finales avec "la grande porte rouge" devant laquelle Berling se pointe (et par laquelle, gamin, il se fit mettre à la porte par son père); Comprendre : savoir pardonner au père.
Un film qui m'a d'abord séduit par ses qualités visuelles puis totalement agacé par son propos d'une vacuité grandissante. Ou comment faire mumuse avec la caméra pour faire oublier qu'on a rien à dire. et sur 109 longues minutes qui tardent à finir!
La morale de l'histoire est assénée à coup de bulldozer démonstratif. la palme revient à Charles Berling avec ses répliques-assomoirs supposées créer le malaise dans cette cellule familiale supposée "parfaite". C'est tellement grossier que ça tombe à plat. Son personnage de célibataire endurci à qui il est arrivé tous les clichés possibles dans son enfance. Idem pour Bernard Campan, impeccable, dans son role de père enamouré infoutu d'expliquer pourquoi il aime encore sa femme. Lea Drucker (punaise, la dynastie...) refait son numéro de femme fragile "avec une cicatrice intérieure grosse comme ça", qu'elle faisait déjà dans le Bruit de Gens autour et que la réalisatrice ballade à poil de manière totalement gratuite. c'est bien pour ceux qui veuelent se rincer l'oeil, mais pour la progression dramatique du couple en voie de crise, ça ne sert pas à grand chose
On doit en plus subir les atroces vocalises de la fille de la réalisatrice (et qui a aussi placé son fils par la même occasion : on remercie le népotisme ambiant)... mais qu'est-ce que vient foutre cette scène la au milieu? On a presque l'impression que sa fille lui a pleuré une scène où elle puisse gratter de la guitare et que la brave maman a cédé. Affreux. En fait, cette scène est au diapason d'autres : plaquées et inutiles. Le pompon à la tentative de viol de la fille au pair allemande par le pépé... mais qu'est-ce que vient foutre cette scène la au milieu? Ca ne sert A RIEN et devient plus embarassant qu'autre chose. Le film ressemble à tellement d'autres films choraux qu'hormis cette manie visuelle qui devient assez énervante, le film n'a pas grand chose à raconter. j'ai parlé de Aux Petits Bonheurs, mais il y a aussi Juste Avant l'Orage (avec Zabou, d'ailleurs) auquel cet Homme de sa vie fait penser. Il y avait un metteur en scène derrière la caméra (surtout Deville, hein). Ici, c'est du tirlipotage autosatisfait.
En parlant de manie visuelle, il faut aussi voir la pyschologie-bazar grandeur nature que le film assène (voir les scènes finales avec "la grande porte rouge" devant laquelle Berling se pointe (et par laquelle, gamin, il se fit mettre à la porte par son père); Comprendre : savoir pardonner au père.
Un film qui m'a d'abord séduit par ses qualités visuelles puis totalement agacé par son propos d'une vacuité grandissante. Ou comment faire mumuse avec la caméra pour faire oublier qu'on a rien à dire. et sur 109 longues minutes qui tardent à finir!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?