Vu en salle à sa sortie et enfin revu cet été.... Petite review donc.
Certes pour ceux qui l'ont vu jadis, le film a aujourd'hui un petit coté vieillot trés 80s mais pas vraiment génant et plutot agréable ici. En rien dérangeant.. Pas non plus un monument de gore si on excepte ses 4 ou 5 belles séquences... Petite critique:
Prison nous entraine dans les cellules d'un pénitentier hanté par le fantôme d'un condamné à mort, jadis executé à tort sur la chaise electrique. Délivré des murs dont il était prisonnier, l'entité peut enfin se venger en libérant dans la prison des forces surnaturelles.
Alertement mis en scéne et bénéficiant d'un soin particulier pour les eclairages et la photographie mettant en valeur ce lieu sordide et délabré, on retiendra de cette efficace série B qui sans problème emerge des productions habituelles Empire, son atmopshère angoissante suintant de ces murs sales et humides entre lesquels sont enfermés, aprés la réouverture des lieux, 300 detenus malmenés par un directeur sadique qui connait trop bien le terrible secret du pénitentier.
Harlin fait lentement monter la tension crescendo parsemant régulièrement son film d'impressionnantes scénes chocs particulièrement réussies dont les effets spéciaux.
Outre la séquence d'ouverture où on assiste à l'execution capitale de Forsythe, on retiendra quelques moments de bravoure dont la libération du fantôme mais surtout les scénes où deux prisonniers enfermés dans un cachot aux murs métalliques voient ceux ci chauffés à blanc, les faisant fondre et brûler lentement, l'hallucinante scéne où des fils barbelés vivants enserrent un gardien sur un fauteuil avant qu'il ne soit projeté à travers le sol jusqu'au bureau du directeur ou encore ce prisonnier réduit en charpie dans un conduit.
Ces differentes mises en bouche ne seront qu'un avant goût du beau final ouvert que les amateurs de gore apprécieront là encore.
Sans réel temps mort et réalisé avec intelligence, Prison, s'il ne renouvelle pas le thème de la vengeance d'outre-tombe sur un groupe isolé, est une interessante série B jouant plus sur l'atmosphère que sur le sensationnel.
S'il n'évite pas pas les clichés récurrent aux films carcéraux et quelques personnages stereotypés ( la brute colossale, l'homosexuel de service et son jeune protégé, la corruption des dirigeants...), Prison excelle dans la description de son atmosphère malsaine, le sordide des lieux et leur délabrement, distillant une angoisse sourde.
Le film ne s'attarde jamais sur des séquences de gore facile, préferant la discrétion à la surrenchère y compris dans la visualisation de son fantôme réduit à des apparitions lumineuses et autres éclairs de lumière avant une furtive mais saisissante representation en fin de film.
Lane Smith campe un directeur sadique hanté par le souvenir de ce terrible secret qu'il revit dés l'arrivée des detenus dont un Viggo Mortensen qu'on a plaisir à revoir jeune en prisonnier rebelle et courageux et admirer en slip

.
A leur cotés, toute une bande d'acteurs patibulaires et quelques séquences en petits slips blancs tout coquinou

et une débutante, Chelsea Field, repérée dans Les maîtres de l'univers.
Prison, tout aussi simple soit il réussit son petit pari: distiller de sympathiques petits frissons et gentillement faire peur. Ni plus ni moins!