vu en projo de presse pour ne pas me faire taper par la distributrice et en fait il ne faut pas aller le voir comme un vrai documentaire. D'ailleurs c'est bien Choron Dernière comme titre. Pas vraiment de structure comme un vrai documentaire. La première partie montre pas mal d'images d'époque, des extraits des vhs Hara Kiri et bien sûr la baston avec Val. Le montage est bien foutu sur ce coup car après quelques images de Val, Wolinski ou Cabu qui balancent que Cavanna à tout fait et Choron rien... ce même Cavanna nous dit que c'était faux dans un passage vraiment touchant où l'on sent bien qu'il est encore marqué par la disparition de son frère. Ces images explosent les propos des 3 autres et les fait passer pour de beaux connards.
Puis le film change du tout au tout et on suit Choron retournant dans son village natal pour nous montrer un peu sa vie et soudain tout l'humanité du personnage jailli avec toujours de grands moments d'hilarité comme le souvenir des pisseuses. En fait après une première partie sur l'image que nous donnait Choron, on se retrouve dans son intimité et c'est très touchant.
Il ne faut donc pas voir ce film comme un vrai documentaire avec des itv à gogo mais juste de passer un moment avec un grand homme.
orco a écrit :Ce mec était un vrai génie. Et derrière la subversion, il y a avait beaucoup de poésie dans ce qu'il faisait.
Un livre assez conséquent sur Hara Kiri vient d'ailleurs de sortir. Ruez-vous dessus!
Celui-ci est une compil d'images en tout genre prises sur la longue carrière d'HK (pub, couv etc.)
En Février est normalement prévu l'édition par le même auteur de sa thèse réalisée sur Charlie Hebdo (le vrai).
Concernant l'avant-première lyonnaise du film, celle-ci se déroulera bien le 10/12 mais au cinéma Comoedia et ce dans le cadre de l'Etrange Séance (déclinaison ponctuelle de l'Etrange Festival Lyon) en présence de Pierre Carles.
Les oeils du ciclone avec choron sont à recommander.
Pas encore regardé le bouquains sur hara kiri, mais j'ai en mémoire des heures de rires en ayant lu la collec d'originaux retrouvés dans un grenier.
J'ai vu le film il y a plus de un an, lors d'un festival où était présent le réalisateur.
En lui-même, le documentaire sur Choron est intéressant ; on accompagne le bonhomme sur ses lieux de vie, dans un quotidien propice au récit de son parcours. La caméra le suit jusque sur son lit d'hôpital où il parvient toujours à déconner et à tourner en dérision ses derniers instants. On sent un réel amour pour le personnage, une volonté de lui rendre hommage dans son statut humain.
Par contre, là où le film se disperse inutilement, c'est dans le Charlie Hebdo bashing. Totalement inapropos, n'apportant rien de bien intéressant à part une sorte de vague étalage de rancœur inadapté, manipulateur par moment (l'interview piégé de Val, le flou qui entoure la réaction émue de Cabu, le pathos provoqué chez Cavanna), cette guéguerre qui n'est jamais vraiment analysée ne fait que pourrir le métrage.
D'ailleurs, la séance discussion qui a suivi s'est quasiment résumée à des chouinements puérils du genre "ouiiin, Val c'est un gros connard, et CH ne vaut plus rien depuis qu'ils ne mettent plus des couilles et des poils en gros plan en couverture". La réflexion ne volait franchement pas haut, et on a eu le droit à tout le folklore détestable des affrontements intra-mouvements dits gauchistes.
Au final, si on fait abstraction de cet aspect, le film vaut tout de même largement le détour.
ben c'est bizarre car effectivement je m'attendais à voir plus de truc sur le procès. Comme pas mal de monde je pense alors que ce n'est pas le cas et surtout pas trop la volonté des réals. Cette partie étant je pense réalisé par Carles alors que le reste c'est Martin.
C'est pour ça qu'il ne faut surtout pas voir le film dans le but de voir des mecs s'engueuler et se taper dessus mais comme un petit retour en arrière sur Choron, ce qu'il était et ses derniers jours... c'est justement ça que j'ai aimé car ça m'a surpris au final. Malgré les défauts, le fait d'être étonné m'a plu.
Suite de l’assignation en référé de 3B et Tadrart Films par Mrs Cabu, Val et Wolinski le 19 décembre 2008 :
Monsieur le Président du Tribunal de Grande Instance de Paris (assignation en référé) a statué :
« Statuant par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire et en premier ressort ,
Mettons hors de cause la société 3B ;
Disons n’y avoir lieu à référé pour le surplus ;
Condamnons M. Jean CABUT, M. Philippe VAL, M. Georges WOLINSKI aux dépens et à payer à la société 3B et à la société TADRART FILMS la somme de 1.000 euros chacune par application de l’article 700 du Code de procédure civile.
Fait à Paris le 19 décembre 2008 »
Le film CHORON DERNIERE est LA seule riposte aux polémiques présentes et futures. Les enjeux du film de Pierre Carles & Martin vont, heureusement, bien au-delà d’une entreprise de dénigrement convenu. C’est le portrait d’un homme, le Professeur CHORON, qu’aujourd’hui encore, aucun mouvement politique ou idéologique ne peut, n’a pu et ne pourra « récupérer ».
clair, un grand qui n'a pas fait de concessions et s'est ruiné pour les autres. des attitudes de connards et lâches. soit le docu est bien orienté, soit c'est honteux de voir ceux qu'il a presque construits le lacher lyncher. sans compter le message sous-latent aux caricateurs modernes qui n'ont plus de couilles.
le passé revisité a des moments sympathiques, c'est quasi un sketch , la boulangère et sa coupe de cheveux