Sympathique incursion francaise dans l'anticipation, Demain les mômes réalisé par Jean pourtallé en 1975 reprend un peu le thème du Survivant- à savoir une catastrophe ici inconnue responsable de la disparition de l'humanité à l'exception de quelques survivants dont le héros joué par le trés aryen Niels Arestrup passant son tps à essayer de capter un signe de vie grâce aux antennes radio entre deux attaques de voyous qui violeront et tueront sa femme.
De trés rares dialogues, une lenteur rigoureuse, il ne se passe rien dans cette première partie hormis l'attente, pesante, le silence, la vie au quotidien.
On pourra s'ennuyer ferme si on n'accroche ps à un tant soit peu à ce climat qu'essaye avec + ou - de bonheur d'instaurer Pourtallé. Le problème est là.. à force de vouloir reproduire le silence et l'ennui, Pourtallé finit par... ennuyer.
Manque de force et surtout cette indicible tension, propice à l'angoisse, plutot absente ici.
L'arrivée des enfants en 2eme partie devient plus interessante. Ils parviennent à créer ce qui manquait: l'angoisse et le malaise, le mystère.
D'où viennent ils, que veulent ils, que cherchent ils? bande de gamins, sauvages, muets, au regard à la fois triste et cruels mais si bien organisés, véritable petite société parfaite, sans chef, sans heurts où chacun sait ce qu'il çà faire et ou le travail se confond avec le jeu.
Philippe pour qui ces enfants représente l'avenir va essayer de recréer un semblant de vie avec, les dompter, les accueillir et d'en faire ses semblables et leur inculquer son monde, son héritage culturel.... mais ils demeurent lointains et desespérement muets, attitude qui fait perdre patience à Philippe, le rendant fou.
Tout les sépare et rien ne pourra rapprocher ces deux modes de sociétés.
Quand finalement il les dompte, c'est pour mieux arriver à sa perte, dompteur dompté, chasseur chassé dont la mort sera l'ultime étape lors d'u final assez cruel sur une plage nordique, ultime image terriblement ambigue qui n'est pas sans rappeler la fin de l'extraordinaire et inégalé Les révoltés de l'an 2000 de N. Ibanez. Efficace!
Demain les mômes est un film non dénué d'interet, malgré ses défauts et son manque de ton, film au sujet inquiétant montrant simplement un mode de vie où la difference n'aurait plus sa place.. A mediter..
Dommage que Jean Pourtallé n'ait pas l'audace ni le savoir faire de Ibanez.. A ce niveau son film aurait été parfait..
A noter la première apparition de cette garce de Béart encore brunaude a cette époque qui déjà gosse avait une tête et un regard de salope!! on ne change pas.. chantait Celine Dion..!!


Demain les corbeaux...
