En Amérique du Sud, la petite Mia décide de traverser son pays pour retrouver son père qui travaille comme ouvrier sur un grand chantier immobilier situé en pleine jungle. Mais des accidents mystérieux ont lieu durant ces travaux et une empreinte de pas gigantesque est retrouvée aux alentours...
Six ans après le succès public de "La prophétie des grenouilles", Jean-Marie Girerd revient avec un long métrage d'animation entièrement conçu en Europe, et essentiellement dans des ateliers français. Le graphisme, sans être d'une folle originalité, fait montre d'un vrai soin et d'une certaine personnalité, par exemple dans les décors impressionnistes, parfois délibérément ébauchés seulement. Certains moments d'animation sont ambitieux et impressionnants (la fin). Mais si la forme est relativement satisfaisante, on ne peut pas en dire autant du fond que j'ai trouvé assommant, avec ses influences Myiazaki trop évidentes et mal digérées, ainsi que dans son discours alermondialiste/écolo simplet, qui fera passer "Le jour d'après" d'Emmerich pour un summum de nuance et de finesse. Et que dire de ces personnages caricaturaux très vite énervants (l'entrepreneur)... Beaucoup d'ambition, mais pour un résultat qui ne m'a pas enthousiasmé plus que cela...
"Mia et le migou" est sorti cette semaine dans une combinaison de plus de 300 cinémas en France...