

Armand Weston même s'il n'a pas une filmographie très fournie restera surtout le réalisateur d'un des fantastic porn les plus connus, le bien nommé Defiance, L'extase de la perversion

Petit bijou d'un certain cinéma X fantastique, Defiance valait surtout pour son étrange atmosphère malsaine et ses scénes de punitions et de viols très graphiques ( le viol de l'heroine par une dizaine de malades mentaux rachitiques et baveux restant un des grands moments du film

Si The taking of Christina / An adultress abduction est loin d'égaler Defiance, on y retrouve pourtant cette étrange climat malsain et cette brutalité qui firent la réputation de Weston.
L'histoire est simple: Christina future jeune mariée est une nuit kidnappée à la sortie de son boulot par deux jeunes voyous . Sauvagement violée par l'un deux, elle va lentement mettre une stratégie au point afin de leur échapper et se venger: leur faire croire qu'elle est préte à partir avec eux sur les routes et vivre de menus larcins...
Comme souvent dans les 70s et au début des 80s, le cinéma X s'est marié à d'autres genres donnant ainsi des mélanges fort interessants. C'est indubitablement au rape and revenge que Christina appartient au même titre que Sex wish par exemple.
On y retrouve le schéma type et les élèments inhérents au genre: une jeune fille pure et innocente, ici Christina, future jeune épouse qui ne rêve que de sa robe blanche immaculée ( quelle tarte!

Le problème cette fois est le manque de dynanisme du film qui s'étire en longueur avant de réellement démarrer.
C'est ainsi que toute la 1ere partie s'attarde sur les rêves de mariage de Christina se voyant en robe de mariée, si heureuse en pensant à ce jour béni qu'elle se doigte longuement sous la douche. Weston tente de créer une ambiance romantique qui ici devient vite « romantoc » et un rien lassant avant de s'attarder sur ses deux malfrats errant dans des clubs à putes glauques.
Ambiance plus malsaine donc où on assitse a des numeros de strips de laideron vulgaires, catins disgracieuses se trémoussant dans des bars enfumés avant de lever le client pour mieux finir dans des chambres de motel miteux. Un peu longuet car entre temps Weston semble oublier Christina mais lui donne l'occasion de demontrer au spectateur la brutalité d'un des deux voyoux, maltraitant une des putes qui refusera de satisfaire sa soif de sexe bestial.
La 2eme partie s'interesse enfin à notre heroine qui est enlevée à la sortie du fast food où elle travaille, jeune proie idéale pour les deux voyoux dont l'envie de sexe n'a pu être satisfaite.
Dés lors tout va très vite. Elle est conduite dans une maison isolée, attachée au lit et immédiatement battue, insultée, visage en sang et violée sans plus tarder. On retrouve enfin le Weston de Defiance à travers ce viol brutal et graphique, la pauvre Christina n'étant plus à cet instant qu'un morceau de viande dont on profite sans ménagement, Weston insistant sur les pleurs et les cris de la victime, son visage tuméfié, les va et vient et coups de reins de son agresseur tandis que son partenaire regarde la scéne avec un certain dégout.
On retrouve donc l'archétype même du violeur sans scrupule et de son accolyte plus humain tentant de le raisonner en vain, ce dernier tentant de calmer Christina et lui apporter un peu de douceur y compris lors des ébats forcés qu'il aura avec elle.
Profitant de cette faiblesse sentimentale, Christina feindra de vouloir se joindre à eux, se découvrant une attirance pour cette brutalité virile mais aussi le goût de risque et de l'aventure, acceptant son double viol final

Prétendant devoir passer chez elle afin de prendre des affaires, c'est avec un fusil qu'elle reviendra, la haine déformant ses traits, faisant éclater le visage du premier agresseur puis les parties genitales du second. OUIIIII!

Plutot court, 70mn environ, Christina souffre quelque peu de ce desequilibre de rythme entre la 1ere partie et la 2eme, laissant un peu trop place à un certain ennui contrairement à Defiance où jamais le souffle ne s'estompait.
Weston rate quelque peu l'instauration d'un climat. Il manque en fait ce vent de folie, cette violence presqueétouffante qui faisait la force de Defiance, ce malaise constant dans les images qui suintait de ce dernier.
Seules les séquences de viols ont cette force qu'on aurait voulu retrouver tout au long du métrage et qui mettront mal à l'aise les petits faibles.

On reconnaitra tout de même à Weston un sens de l'esthetique qu'on retrouvait déjà dans Defiance.
Les payages hivernaux, la neige, renforcent ici le coté désolation. L'agonie des violeurs, leur sang maculant le sol recouvert du blanc manteau hivernal, la campagne endormie, donne ce ton froid qui ici fonctionne à merveille.
Si Weston s'en donne à coeur joie lors de scénes de viols et de sexe graphiques parfois sales ( l'éjaculation faciale, la croupe recouverte de sperme, Christina luisante de bave..



Weston n'est pas non plus dénué d'un certain humour. En effet, Christina est violée sous un enorme poster de Charles Bronson, accroché au dessus du lit, clin d'oeil évident à Death wish.

L'interprétation est des plus correcte. Dans le rôle de Christina, la velue Bree Anthony, une des valeurs sures du X américain d'alors entourée ici de joyeuses garces, de la mocheture en force puisqu'on a les recurrentes Terri Hall et la repoussante C.J Laing deja présentes dans Sex wish / Viols pour forcenés sexuels et les ejections en direct de diarrhées de Traitement special pour maniac pervers sexuel / Water Power avec les célèbres pénis des tout poilus Eric Edwards lui aussi présent dans Waterpower et Roger Caine.
Afin de donner plus de crédibilité à son film, Weston nous informe que cette dramatique histoire est tiré d'un fait divers réel qui se serait passé en octobre 74.
Aprés donc Defiance et avant le récompensé Take off, Weston confirme son statut de spécialiste du roughie trash et malsain particulièrement joyeux et efficace malgré ici ce manque de dynanisme quelque peu navrant.
L'amateur qui aime se repaitre de viols brutaux et de coulée de sperme appréciera le rapt de cette chère Christina qui n'arrivera plus vierge au mariage


Le corbeau déluré qui se vautre dans l'extase de la perversion.