Une seule solution s'offre à Jack Faro s'il veut sauver le casino qui lui a été légué par son grand-père: remporter un important championnat de poker. L'enjeu, dix millions de dollars, permettra en effet à ce don juan cocaïnomane d'éviter que l'établissement ne tombe entre les mains d'un promoteur qui espère le démolir afin d'y construire un luxueux hôtel. Mais Jack n'est pas le seul à miser gros sur ce championnat: les frère et soeur Larry et Lainie, éternels rivaux, visent le magot, tout comme le semi-autiste Harold, ainsi que le cruel et bouillant l'Allemand.
Second film de Zak Penn, plus connu comme scénariste (de Behind enemy lines, Elektra, X-men : The last stand et plus récemment The Incredible Hulk … désolé de refroidir l’ambiance dès l’entrée en matière), The Grand reprend le concept du faux documentaire sur lequel fonctionnait déjà le premier long du cinéaste : Incident at Loch Ness. N’ayant pas vu ce dernier, il m’est impossible de comparer les 2 films, mais ils m'ont l'air assez proche dans l'esprit.
The Grand m’a en tout cas rappelé dans son ton pince-sans-rire associé à des situations souvent énormes les inégalés mockumentaries musicaux This is Spinal Tap et A Mighty wind (la présence de Michael McKean m’a sans doute également aidé à faire le rapprochement). Une grosse plaisanterie dont l’aspect factice ne fait évidemment aucun doute dès le départ mais qui s’avère bien pensée, très amusante dans son ensemble. Les personnages valent tous le détour, les acteurs jouent le jeu à fond et – cerise sur le gâteau – Penn convoque même à nouveau Werner Herzog, pour lui offrir un rôle sur mesure de mercenaire des tournois de poker limite psychopathe, qui aime tuer 1 petit animal par jour pour se sentir plus fort (et qui se déplace avec Tommy « Tiny » Lister comme garde du corps). Seule petit regret à ce niveau : ne pas avoir donné un peu plus de temps de présence au personnage du mafioso de l’ère Rat Pack interprété par Dennis Farina (là encore du sur mesure).
Voilà, pas la peine de s’intéresser au poker pour apprécier The Grand, le jeu en question n’ayant qu’une importance secondaire dans l’intrigue (comme d’ailleurs l’issue du tournoi auxquels participent les principaux protagonistes). Bonne petite réussite dans le genre film canular.