Charlotte (Emilie Dequenne) est ingénieur du son.Sa mère est assassinée dans des cirocnstances mystérieuses et la police semble piétiner dans cette affaire. Vivant dans une maison reculée, Charlotte se rend compte qu'elle ne sait finalement pas grand chose de sa mère ni comment elle vivait.
Utilisant sonmatériel, elle tente de mener sa propre enquête. Le premier enregistrement est assez troublant : des bruits du passé et du présent se retrouvent mélangés sur la bande son.
avec aussi Mathieu Demy, Etienne Chicot, Jacques Spiesser, Ludmila Mikael, Eva Ionesco
1.85:1
1H27
Sortie le 6 juin 2007 sur une vingtaine de copies par Zelig Films.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Un premier film français fantastique, ce n'est pas le genre de projets qu'on a envie délibérément de démolir. Malheureusement, nous avons encore affaire à un ratage. L'idée de départ n'est pas inintéressante, le traitement se rappelle fortement d'autres obsédés convulsifs de la mémoire, ceux de Blow Up, de Blow Out ou de Spider... Mais son application dans le mécanisme d'une enquête est très faible. A chaque fois que l'héroïne déplace son micro quelques part dans la maison, hop, elle entend un nouvel indice... C'est mécanique, répétitif... Seule la découverte de la scène du crime donne lieu à une idée intéressante. L'ambiance nage dans un fantastique paysan bien français, avec une vague intrigue écolo-industruiel aux relents de "raisins de la mort", voire de "révolte des mortes-vivantes"... Même si l'ambiance, abstraite, surréelle, est plutôt dans le style de "L'île" ou de "L'alliance". Mais bon, c'est tellement mal écrit, mal fichu... Encore un beau gachis, malgré toute la bonne volonté qu'on sent derrière.
"Ecoute le temps" porte à son générique un copyright 2005, preuve qu'il a quand même mis du temps à trouver une solution de distribution. Il sort aujourd'hui dans une combinaison réduite, dans quelques salles-cimetières bien connues telles que l'UGC Orient Express ou le gaumont Gobelins (où je l'ai vu à la séance de 20h00 en compagnie de seulement huit autre spectateurs)...
Un jeune ingénieur du son (Émilie Dequenne) revient dans la demeure familiale suite au meurtre de sa mère (Ludmila Mikael). Désireuse de goûter à l’étrangeté des bruits inévitablement émis par une vieille maison, la jeune femme entend de la musique, des bribes de conversation pour s’apercevoir que son appareil constitue une “porte” ouverte sur d’autres dimensions, celles du passé. Va-t-elle réussir à trouver l'univers intercalaire au sein duquel s'est déroulé le meurtre?
Ce petit thriller français (datant tout de même de 2005) reste d’abord une bonne surprise. Sans jamais tomber dans le stéréotype, Alanté Kavaité dont c’est ici le premier long métrage, brosse d’abord le portrait d’une province prise en sandwich entre son attachement aux valeurs du “terroir” (les vraies, pas celles de Becker) et les contradictions d’une société de consommation également soucieuse de la qualité des produits commercialisés. Quantité et qualité, deux notions a priori antithétiques que la “nouvelle agriculture” doit apprendre à conjuguer. De fait, les partisans du bio font ici office de secte (doux paradoxe) afin d’être judicieusement associés au “folklore local”. À ce titre, la relation amoureuse entre une sorcière/médium et un cultivateur de bio (Mathieu Demy) métaphorise cette jonction symbolique entre deux types de mythologies agraires apparemment fort différentes. Intéressant...
En ce qui concerne l’intrigue, on adhère aisément à cette sorte de “Blow out” surnaturel notamment grâce à l’extraordinaire performance d’Émilie Dequenne. Regrets, voire culpabilité, caractérisent un deuil douloureux dont l’éventuel apaisement nécessite une enquête davantage psychologique (cf entre autres le motif de la descente dans le souterrain) qu’effective.
Une oeuvre finalement plus “riche” que la plupart des sorties actuelles.