How to Murder your Wife - Richard Quine (1964)

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Superwonderscope
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How to Murder your Wife - Richard Quine (1964)

Message par Superwonderscope »

Stanley Ford (Jack lemmon) est un dessinateur qui aime le réalisme. Toutes ses BD de son héros-espion sont scénarisées, mises en scène en live et photographiées par son majordome (Terry-Thomas).C'est aussi un farouche célibataire. Mais lors d'une soirée-beuverie, il se retrouve inexplicablement marié à une jeune Miss italienne (Virna Lisi) qui ne parle pas un mot d'anglais. Pris au piège, son majordome se barre et il se retrouve prisonnier des petits plats, de la jalousie galopante, de la Tv allumée toute la nuit... et Stanley se met à rever d'un plan qu'il couche sur une BD afin de tuer sa femme...

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Richard Quine est un maître mineur de la comédie américaine, quand on regarde des pointures comme Billy Wilder ou Blake Edwards. Il a quand même réussi en une décade à accoucher d'oeuvres assez amusantes comme l'adorable Voisine, L'inquiétante dame en noir, Une Vierge sur canapé ou encore Deux tetes folles. Enchainant les tournages de manière quasi stakhanoviste entre 1963 et 1964.

Ici, même schéma que pour ses autres films, à savoir un mélange de comédie sociale, slapstick, et sur la base de guerre des sexes. A y penser, d'ailleurs, la base du scénario de Comment tuer votre femme se base sur l'idée de Deux tetes Folles (la scénarisation d'une fiction via la vie réelle), idée elle-même reprise de Julien Duvivier pour La fete à Henriette... ce qui n'est pas non plus un hasard, puisque George Axelrod a écrit les deux scénarios pour Richard Quine.

Ce qui en suit est 115 minutes de comédie variée mais en rien une franche hilarité -hormis deux ou trois gags bien placés-. Le premier quart est vraiment réussi : rythmé, drôle...mais dès que Virna Lisi (dont on ne saura jamais le prénom d'ailleurs) s'installe, le film accuse une baisse de régime qui aura bien du mal à faire surface par la suite. Le dernier quart (le procès de Stanley) vire à la farce misogyne et en plaidoyer pour soit le divorce, soit la vie célibataire! Ceci dit, c'est 1964 et Hollywood ne sut jamais complètement se débarrasser de ses vieux oripeaux du code Hays. Le truchement pour que la bonne morale triomphe est bien présent, mais personne ne sera dupe sur le coup. Le discours de Jack Lemmon vaut son pesant d'or!

Le film a quand même une charge bien vacharde sur la condition féminine : la femme n'y est que profiteuse, Miss Quelconque sans cervelle, bien au fourneau et douée en cuisine, maitresse volcanique jeune ou vieille peau manipulatrice...et tous les (pauvres) hommes des héros transformés en moutons de panurge exploités. Maintenant, sur cette base, Quine ne sait pas vraiment manœuvrer afin de rendre le récit plein de punch et d'intérêt. le procès est filmé de manière assez plate et il manque un grain de folie (à la Blake Edwards, justement) pour rendre le tout vraiment drôle. Si bien que l'espace de quelques scènes, même si le ton de la comédie est présent, on sent comme un léger malaise que le plan finale ne saurait pas estomper. est-ce voulu ou non, no sé.

C'est aussi un peu long par moment, Quine ne sachant pas trancher dans des plans parfois inutiles. Voir la scène de party ou il n'y a qu'à comparer avec celle de Breafast at Tiffany's pour voir à quel point le fossé existe entre Quine et Edwards en terme de comique, d'idées de plans et de rythme. Il se rattrape sur les scènes clés (la mise en scène du meurtre, les scènes au gymnase) et en contenant Lemmon qui n'a pas encore viré au cabotinage. Il y est meme plutôt sobre. Tout comme Virna Lisi, tout à fait charmante dans un rôle sexy qui lui va comme un gant. Claire Trevor semble vouloir calquer son jeu sur Ethel Merman (la rombière de Un Monde Fou Fou Fou) mais elle est nettement un cran au-dessous.

Un agréable divertissement, ceci dit, même mineur, grâce à l'abattage des deux protagonistes et surtout d'un Terry-Thomas en grande forme et aux dialogues assez coupants. A noter que le film ressort régulièrement a cinéma en France (la dernière fois en début 2008...)

Vu sur le DVD hongrois de chez fantasy Films, qui reprend le contenu du Z1. Copie 1.66:1 avec 16/9. Couleurs ternes, son mono deux canaux avec pas mal de souffle. avec st anglais.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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