Plusieurs personnes sont invites dans un chateau pour elucider le mystere entourant plusieurs morts, tous appremment tues par des papillons. Une fois dans le chateau, les papillons tueurs ne seront pas les seuls menaces a affronter, en effet, un mysterieux combattans en armure noire rode dans les lieux.
BM frappe par ses nombreux parti-pris, son recit touffu, a la limite de l’abstraction. Melange de recit a tiroirs chinois (on pense au romans du Juge Ti de Robert Van Gulik) se referant a des histoires « etrangeres », telles Les Oiseaux d’Hitchcock, les whodunnits fantastiques tels que concus par Dario Argento, ou encore les films dans lesquels un McGuffin (generalement ; un heritage) genere de nombreux cadavres et d’encore plus nombreux suspects.
En resulte un thriller surnaturel a l’esthetique lechee pour l’epoque, base sur une mise en image etrangere (non-Hong-Kongaise en l’occurence). Une des influences majeures semblent etre Dario Argento et ses « giallo », avec lesquels BM partage de nombreux points.
L’intrigue, quant a elle, n’est qu’un McGuffin, un cadre qui permet a Tsui Hark d’etablir ses bases cinematographiques personnelles, melange assume de genres et d’influences, ce qui deviendra un trade-mark des films asiatiques a la longue.
Entre intrigue facon Agatha Christie (Angleterre), de mystere improbable facon Kindaichi Kohsuke (Japon), matine de Wu Xia Ping (Chine), Tsui Hark trace son univers cinematographique avec ses references preferees des la premiere oeuvre, univers que rejetera le public malgre un accueil critique positif. Rejet qui menera Hark dans un eternel bras-de-fer avec le public dont il recherche l’acceptation (l’amour), acceptation qui le menera a detruire son univers pan par pan pour accepter de tourner des films de genre tellement honnis.
Comme Orson Wells, Hark aura des le debut a porter la croix d’une premiere oeuvre effectivement trop reussi. Si la malediction de Wells sera de toujours voir son oeuvre etre comparee a son premier film, celle de Hark, sera d’avoir realise son film le plus acheve et ambitieux en debut de carriere et non au milieu ou a la fin de celle-ci, et de le savoir. La resultante pour Hark, etant de ne jamais accepter de revoir sa copie et de preferer la jeter au feu
A voir, pour assister a l’avenement d’un grand realisateur.
Butterfly Murders : 4 / 5
P.S. A l'arrivee, meme pas sur qu'il s'agisse d'un film "fantastique" stricto-senso. Libre aux web-masters de transferer cette note dans la categorie "non-fantastique".
The Butterfly Murders (a.k.a. Die Bian) – Tsui Hark (1979)
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The Butterfly Murders (a.k.a. Die Bian) – Tsui Hark (1979)
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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Re: The Butterfly Murders (a.k.a. Die Bian) – Tsui Hark (197
Le film garde une aura bien mystérieuse malgré ses 37 ans d'âge.
Influences évidentes d'épouvante occidentale, musique contemporaine aux forts accents Goblinesques... des couleurs gothiques "à l'italienne" avec ses rouges/verts/bleus flamboyants, ambiance de château sous-éclairé aux monstres tapis dans l'ombre. On pense à Mario Bava et une atmosphère rappelant Suspiria... étrange histoire de papillons tueurs où seul un lettré parvient à dénouer l'écheveau de l'intrigue. En effet, les coupes brutales, changements de ton rendent le récit parfois abscons, mélange parfois maladroits de diverses influences locales & occidentales.
Magnifique Scope, contre-plongées de folie, montage expert... il reste un film d'exception qui installa Tsui Hark et préfigure l'essence de son style visuel futur.
Revu sur mon DVD-R qui a sauvegardé la VHS HK Video (je n'ai pas retrouvé mon coffret dvd de la trilogie du Chaos!), ancien générique Metropolitan inclus, en vostf... Vivement une édition HD (je rêve, visiblement) car l'incroyable photographie, les éclairages, les jeux de lumière mériteraient une édition digne de ce nom.
2.35:1
85mn
Influences évidentes d'épouvante occidentale, musique contemporaine aux forts accents Goblinesques... des couleurs gothiques "à l'italienne" avec ses rouges/verts/bleus flamboyants, ambiance de château sous-éclairé aux monstres tapis dans l'ombre. On pense à Mario Bava et une atmosphère rappelant Suspiria... étrange histoire de papillons tueurs où seul un lettré parvient à dénouer l'écheveau de l'intrigue. En effet, les coupes brutales, changements de ton rendent le récit parfois abscons, mélange parfois maladroits de diverses influences locales & occidentales.
Magnifique Scope, contre-plongées de folie, montage expert... il reste un film d'exception qui installa Tsui Hark et préfigure l'essence de son style visuel futur.
Revu sur mon DVD-R qui a sauvegardé la VHS HK Video (je n'ai pas retrouvé mon coffret dvd de la trilogie du Chaos!), ancien générique Metropolitan inclus, en vostf... Vivement une édition HD (je rêve, visiblement) car l'incroyable photographie, les éclairages, les jeux de lumière mériteraient une édition digne de ce nom.
2.35:1
85mn
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: The Butterfly Murders (a.k.a. Die Bian) – Tsui Hark (197
Pour moi le meilleur volet de se coffret dont je n'est toujours pas vu l'Enfer des Armes. Je n'avait pas trop apprécier ces histoires de cannibales.... Mais bon s'était il y longtemps donc peut-être qu'a la revoyure je trouverais sa meilleurs.Superwonderscope a écrit :coffret dvd de la trilogie du Chaos!)
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con.
Snake Plisken Escape from NY

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