Green Snake a.k.a. Ching Se (1993) - Tsui Hark

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bluesoul
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Green Snake a.k.a. Ching Se (1993) - Tsui Hark

Message par bluesoul »

Deux serpents qui ont reussi a se transformer en jeunes femmes. L'une d'elle se marie avec un intellectuel lettre, l'autre comme une soeur cadette rebelle veut ramener cette derniere dans la vie trepidante des etres surnaturels. Mais, le danger rode, sous la forme d'un moine taoiste qui traque les "non-humains".

Tsui Hark represente a lui seul, et au meme titre que Sir Run Run Shaw, un pan entier de l’histoire du cinema de Hong-Kong.

Baptise le « Spielberg Hong-Kongais » des le debut de sa carriere, la relation amour-haine qu’il entretiendra tout au long de sa carriere avec tous les intervenants de l’industrie cinematographique ; producteurs, critiques, acteurs, realisateurs, staff, mais aussi et surtour : le public le ferait plus ressembler a un Maurice Pialat, a un « maudit ».

De sauveur annonce du cinema local, a ses affrontements via des films extremes ou du moins oses (de par leurs ambitions) avec le public dont les gouts plus « moderes » et « populos » devait irriter cordialement Hark. En passant par le reformateur du « systeme » Hong-Kongais par la « Nouvelle Vague » dont il etait le porte-drapeau a ses brouilles avec collegues, realisateurs, acteurs suite a son comportement dictatorial. Jusqu’a sa recherche de redomption en desespoir de cause par la production d’oeuvres lechees, mais moins « ambitieuses », car plus « populaires ».

Green Snake se trouve plutot dans la section « populaire » de la turbulente carriere de Hark.

Prenant le parti pris de l’esthetique sur le contenu (une constante chez Hark), Hark ne rechigne pas a faire des appel du pieds au public en lui proposant de l’exotisme, et malgre le contenu « chinois » du film n’hesite pas a faire appel a l’influence de Bollywood pour mettre en scene une sequence de danse completement deplacee dans le metrage. L’on lui sera par contre gre de nous epargner tant la longueur ben-hurienne, mais aussi les insupportables numeros chantes des films indiens.

L’exotisme, l’erotisme et l’esthetique sont pourtant un melange qui peut se montrer tres naturel sans se forcer. L’on se rappellera ainsi des Histoires de Fantomes Chinois (1987) produit par Hark lui-meme.

La, ou peut-etre reside la difference, est que HdFC etait initialement destine au public local et qui s’est en fait retrouve sur les ecrans cinemas du monde entier plus par hasard qu’autre chose, alors que Green Snake semble avoir ete fait avec l’arriere-pensee de viser une distribution internationale pour toucher un public fan de films asiatiques.

Ainsi, l’ingredient principal a tout pour plaire au « gwailos » ; l’histoire d’amour entre un lettre et une non-humaine est present comme dans HdFC, mais ici la sauce ne prend plus : les effets speciaux du Spielberg local sont moyens, l’histoire n’a plus le charme des HdFC d’antans, les decors font « cheap » plutot qu’ « exotiques ». Les actrices sont jolies, mais ca fait en definitive que « peu » pour donner du relief au film.

Un film, qui fait partie de ceux qui tendraient a prouver que Tsui Hark a bel et bien rate sa revolution, et n’est plus qu’un yes-man au service de sa propre maison de production, en somme, l’ombre de lui-meme.

Heureusement que depuis, il a reussi a remonter la pente, et a nous offrir des films plus en adequation avec son talent.

A voir par la completistes a la rigueur...

Green Snake : 2.5 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
steph horror fan
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Re: Green Snake a.k.a. Ching Se (1993) - Tsui Hark

Message par steph horror fan »

Un chef d'oeuvre. Malgré quelques FX pas au top, tout le reste est un enchantement visuel et émotionnel.
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