Cinquième aventure du détective Norvégien Varg Veum (toujours joué par Trond Espen Seim), et deuxième long métrage à sortir au cinéma en Norvège. I fut d'ailleurs en tete du box office norvégien pendant près de 4 semaines en avril 2008, pour rester à l'affiche près de 4 mois. Ce qui témoigne de la longévité et de la popularité à la fois quant aux livres dont le film est adapté et du personnage sur grand écran.
Retour au Scope (tourné en DigitalScope 2.40:1) et à une intrigue à priori éparpillée dans le premier tiers pour rassembler évidemment les pistes au fur et à mesure du métrage.
Ruth, une jeune femme (Linn Taule) est découverte pendue par sa mère Anita (Ragnhild Gudbrandsen). L'enquête conduit à un suicide après absorption de pilules de lithium et pendaison. Parallèlement à cela, Varg Veum retrouve Rebecca (Pia Tjelta) une ancienne flamme. Elle est désormais mariée à un ami de Varg Veum, chanteur d'un groupe de rock, Jacob (Per Kjerstad Andersen). celui-ci la soupçonne de le tromper et engage le détective pour cela. Les deux anciens amants remettent le couvert et Varg, à la faveur de sa surveillance, découvre que Rebecca est en train d'être assassinée. Il Arrive trop tard la retrouve pendue dans une robe blanche. L'Inspecteur Hamre (Bjørn Floberg, toujours présent) fait le rapprochement avec la mort de Ruth, où les circonstances sont similaires. Tueur en série? Illuminé?
Retour à un format cinéma et donc à une histoire pllus emprunte de recherches sur le spersoannges plus que sur l'action. A comparer au premier opus Varg Veum: Bittre Blomster, il y moins d'action car il est clair que ce n'est pas ce que recherche les auteurs. Le fait de ne pas avoir vu les deux premiers opus ne genent en rien la vision du film et le suivi de l'intrigue, si ce n'est de retrouver les rivalités entre le détective et son ex-chef Hamre et son collègue. Varg veum va se trouver ainsi au nœud de l'affaire, puisqu'ayant eu des relations sexuelles avec l'une des victimes juste avant son meurtre.
Le déroulement est relativement classique - on s'oriente vers un whodunit en pleine foret norvégienne. La particularité tient au lieu (à savoir Bergen), mais pas à l'enquête elle-même, oscillant ainsi entre tueur en série et exécuteur "d'anges déchus" (i.e : personnes impures). La progression est assez lente, en fait, ce qui peut étonner au regard des produits actuels qui sont plus basés sur l'action et le montage cut. ici, Morten, Tyldum a décidé de prendre son temps et de se concentrer sur les regards, la direction d'acteur et la composition des plans. Un petit passage à vide au milieu du film, cependant, avec certains personnages inutiles à l'action et des plans de coupes en hélicoptère superbes mais là aussi totalement inutiles
L'intrigue connait des rebondissements(pas de grands twists tels qu'on les subits actuellement, heureusement) non pas au niveau de l'identité du tueur (pour les plus attentifs, un bref plan tout au début donne la clé de l'énigme) et sur ses motivations, mais sur c qui se cache derrière ces histoires entremêlées et le dernier quart d'heure tendu, fixé sur des personnages qui sont tous à la dérive, Veum compris.
Photographie automnale aux teintes alternant le gris et les couleurs ocres/rouges qui rendent admirablement bien avec la ville de Bergen et les extérieurs. Très soigné, peut être un peut trop classique dans son approche filmique mais très agréable à suivre.
Vu sur le DVD Z2 Norvégien de chez SF Norge, dans un coffret regroupant ce film-ci puis les opus 4 et 5, tournés eux pour la télévision norvégienne.
2.35:1 avec 16/9, 5.1 norvégien avec st anglais. 94mn.
A noter une copie absolument ma-gni-fi-que et je pèse mes mots. Probablement l'une des plus belles copies DVD qu'il m'ait été jamais donné de voir. Superbe Définition d'image, piqué des couleurs, contrastes saisissants, précision des contours... je me suis vraiment exclamé à plusieurs reprises sur la beauté de la chose pendant tout le film
Le 5.1 est lui aussi très soigné, avec utilisation de tous les canaux pour un environnement sonore très riche en précisions sur les divers sons. Sauf le caisson de basse qui est resté assez discret pour le coup.