Il va employer les grands moyens, et y laisser quelques vies indiennes.
Un des moments clés de l'histoire est le passage d'un bateau assez imposant d'une rivière à une autre, en passant par la crête d'une colline au milieu de la jungle. Sueurs et morts s'en suivront... Tout ça pour jouer un air d'opéra au milieu de la nature. Ou la quête de l'inutile. L'inutile où résiderait la beauté dans sa forme la plus pure.
Certains plans sont étranges, comme ce bateau au milieu de la forêt, penché à 45°, perdu dans la brume. Il y a des réminiscences du monolithe de 2001 l'odyssée de l'espace, mais aussi de la chambre froide de Mosquito coast (le livre de Paul Theroux date de 1981, mais sûr que Peter Weir s'est souvenu de Fitzcarraldo pendant le tournage).
Plus que tout, le film est habité par son acteur principal, Klaus Kinski, dont la folie est diluée tout au long du récit.
On nage en plein romantisme allemand. Ce film m'a fasciné de la première seconde à la dernière. Avec cette sensation constante de voir un chef d'oeuvre.



Un lien vers "l'histoires de tournages", dont la difficulté s'avère être une parabole du film lui-même : http://www.devildead.com/forum/viewtopi ... 20&t=22248