Top à ce très intéressant réalisateur new-yorkais, descendant de la branche Bogdanovichienne des cinéastes amoureux du cinéma hollywoodien des années 30 et 40, affichant notamment un vif intérêt pour le cinéma d’épouvante / fantastique de cette époque. Tout un univers, une ambiance qu’il tente de ressusciter à sa façon, à travers des films plus ou moins référentiels, souvent d’une rare élégance.
Sister, Sister (1987) : 8/10. Très bon souvenir – même si aujourd’hui fort lointain – de ce petit film d’épouvante à la très prenante ambiance gothico-louisianesque. Avec en prime l’un des plus beaux score US des années 80 (signé Richard Einhorn) et Jennifer Jason Leigh, mon actrice préférée, dans le rôle principal.
Murder 101 (1991) (TV) : 6/10. Souvenir d’un suspense pas aussi futé qu’il le voudrait mais également d’une œuvre bien plus soignée que la moyenne pour un produit télé.
White lie (1991) (TV) : 5/10. Vu il y a longtemps aussi. Un très honnête suspense mâtiné de drame raciste, porté par l’excellent Gregory Hines.
Dead in the water (1991) : 6/10. Variation sur le thème des amants diaboliques façon Facteur sonne toujours 2 fois flirtant délicieusement avec le pastiche. Pas très consistant mais bien ficelé côté suspense, souvent amusant et là encore extrêmement soigné pour un film TV.
Deadly relations (1993) (TV) : Pas vu.
The Man who wouldn’t die (1994) (TV) : Combine les qualités et défauts de Murder 101 et Dead in the water, à savoir un soin minutieux porté à la forme et à l’ambiance, très référentielle (avec ici un petit côté whodunit d’entre-guerre), pas mal de saveur dans l’humour, mais aussi une trame pas toujours à la hauteur, le suspense tournant un peu court dans le cas présent. Et puis Los Angeles recréée à Vancouver, ça ne marche pas.
Candyman : Farewell to the flesh (1995) : 6/10. 8 ans après Sister Sister, Condon retrouve les terres humides de la Louisiane pour cette suite du film de Bernard Rose. Scénario médiocre au développement ultra mécanique que la réalisation de Condon, appliquée mais moins inspirée que celles de Dead in the water ou The Man who … ne parvient pas à masquer. Pas mauvais, mais décevant tout de même.
Gods and monsters (1998) : 9/10. La grande réussite de Condon à ce jour. Référentiel certes, mais avec un script totalement abouti cette fois, plus riche et généreux que ceux de Dead in the water et The Man who wouldn’t die. Brendan Fraser, étonnant, et Ian McKellen forment un couple très attachant.
Kinsey (2004) : 7/10. Sujet étonnant pour Bill Condon, parfaitement assumé et maitrisé. Passionnant, avec de belles prestations d’acteurs et un très bon score de Carter Burwell.
Dreamgirls (2006) : 5/10. Pas trop ma tasse de thé à la base. Mais le résultat est néanmoins plaisant, clinquant à souhait dans la forme, certifié academy award nomined du côté de l’interprétation. Un spectacle à l’ancienne somme toute, de ceux auxquels Condon aime à rendre hommage à travers son cinéma.
Top à ... Bill Condon
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Re: Top à ... Bill Condon
Vu que :
"Gods and Monsters" : une belle réussite, injustement inédite dans les salles françaises. Un projet qui dépasse un cadre qui sentait un peu le "téléfilm de qualité" pour faire un vrai, grand et mémorable film. 8/10
"Dreamgirls" : grosse sucrerie hollywoodienne transposant officieusement l'histoire de la Motown (les noms ne sont pas conservés, mais les personnages historiques sont facile à identifier). Quelques prestations étonnantes (dont Eddie Murphy), mais je ne suis pas sûr que ce spectacle kitsch et assez consensuel soit la meilleure façon de rendre justice à la musique Noire américaine. Ca pète en HDDVD quand même ! 6/10
"Gods and Monsters" : une belle réussite, injustement inédite dans les salles françaises. Un projet qui dépasse un cadre qui sentait un peu le "téléfilm de qualité" pour faire un vrai, grand et mémorable film. 8/10
"Dreamgirls" : grosse sucrerie hollywoodienne transposant officieusement l'histoire de la Motown (les noms ne sont pas conservés, mais les personnages historiques sont facile à identifier). Quelques prestations étonnantes (dont Eddie Murphy), mais je ne suis pas sûr que ce spectacle kitsch et assez consensuel soit la meilleure façon de rendre justice à la musique Noire américaine. Ca pète en HDDVD quand même ! 6/10
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Re: Top à ... Bill Condon
Sister, Sister (1987) : vu lors de sa diffusion TV... un vague souvenir d'une ambiance prenante mais c'est très loin...
Candyman : Farewell to the flesh (1995) : O . Une belle déception. C'est une séquelle qui avait été réclamée par les exploitants suite au succès inattendu du 1.Si l'ambiance du Sud est bien rendue, le film demeure anecdotique. Veronica Cartwright, cette fabuleuse actrice, est mal utilisée. Kelly Rowan est bien jolie, mais bon sang ça reste inutile et dénué de vrais moments d'effroi. Tout le concept urbain et les idées de Bernard Rose sont évacuées pour quelque chose de fonctionnel. Vu en salles et en LD après coup. Joli générique de début de musque de Philip Glass... c'est tout.
Gods and monsters (1998) : XXX En effet, une réussite plastique et narrative, avec une direction d'acteurs impeccable. On sent que Condon est plus dans son domaine. Le bouquin d'origine (excellent) est adapté avec intelligence. Fraser est formidable (quand il est dirigé et qu'il ne se perd pas dans des projets grands publics), tout comme Lynn Redgrave.
Kinsey (2004) : XXX Là aussi, grande réussite. Liam Neeson est incroyable, la crudité du propos et de son rendu image assez fabuleux, quand même. Une liberté de création étonnante et , là aussi, une direction d'acteurs qui est au-dessus du lot. Quand on voit Neeson dans Taken, on se dit qu'il y a comme un problème par rapport à Kinsey... à des années-lumières de ce qu'il peut faire.
Je ne suis pas sûr, mais il me semble que Condon a "mis en scène" les oscars, récemment?
Candyman : Farewell to the flesh (1995) : O . Une belle déception. C'est une séquelle qui avait été réclamée par les exploitants suite au succès inattendu du 1.Si l'ambiance du Sud est bien rendue, le film demeure anecdotique. Veronica Cartwright, cette fabuleuse actrice, est mal utilisée. Kelly Rowan est bien jolie, mais bon sang ça reste inutile et dénué de vrais moments d'effroi. Tout le concept urbain et les idées de Bernard Rose sont évacuées pour quelque chose de fonctionnel. Vu en salles et en LD après coup. Joli générique de début de musque de Philip Glass... c'est tout.
Gods and monsters (1998) : XXX En effet, une réussite plastique et narrative, avec une direction d'acteurs impeccable. On sent que Condon est plus dans son domaine. Le bouquin d'origine (excellent) est adapté avec intelligence. Fraser est formidable (quand il est dirigé et qu'il ne se perd pas dans des projets grands publics), tout comme Lynn Redgrave.
Kinsey (2004) : XXX Là aussi, grande réussite. Liam Neeson est incroyable, la crudité du propos et de son rendu image assez fabuleux, quand même. Une liberté de création étonnante et , là aussi, une direction d'acteurs qui est au-dessus du lot. Quand on voit Neeson dans Taken, on se dit qu'il y a comme un problème par rapport à Kinsey... à des années-lumières de ce qu'il peut faire.
Je ne suis pas sûr, mais il me semble que Condon a "mis en scène" les oscars, récemment?
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?