Réalisé par Mauro Stefani aka Renato Savino, Orgie.. est en fait un drame psychologique erotico-trash, sorte de thérapie sexuelle poussée que subit un etudiant souffrant d'un profond blocage sexuel depuis le suicide de son père.
Il vit avec sa mère qu'il déteste chaque fois un peu plus qd elle a le malheur de passer qques moments de bonheur auprés d'hommes, échappant ainsi à son malheur, se persuadant qu'elle a encore le droit de vivre.
Odieux, Marco la méprise et rejette ce bout de vieille au chignon fatigué, se complaisant à la faire souffrir et se faire également souffrir lui même, s'auto-detruisant.
Stefani plante le décor de son drame sur un magnifique village cotier sicilien, balayé par les vagues et le vent, petit village de pierres où tout va trés vite, ce rejet des filles le condamnant par la rumeur à une homosexualité railleuse.
C'est alors que débarquent deux jeunes photographes, libérées et sans tabous, deux créatures sulfureuses à l'érotisme explosif venues pour conquérir les hommes du coin. Marco en tombe vite amoureux et une étrange relation à trois nait, faite d'amour et de plaisir mais aussi de rejet, chapotté par cette mère haïe qu'il va encore plus execrée, lui rejettant son infirmité.
Douleur, haine, destruction, contrebalancée par la passion et les désirs exacerbés. Marco en rêve la nuit, rêves humides où il se masturbe, en sueur, en plein tourment, les espionne à travers les persiennes.
Les deux femmes vivent dans un univers d'erotisme torride. Cadres, photos, sculptures phalliques, sublimant l'erotisme feminin. La jeune femme photographie sans pudeur sa compagne et Stefani se laisse aller à de tres beaux plans coquins, magnifiant ce décor cotier et ses interprètes.
Nues, insolentes, sur cette plage, étalant leur beauté impudique entre deux ballades sur la cote ou les ruines..
Mais les deux femmes vont s'apercevoir que Marco a un problème. Elles vont mettre alors sur pied une therapie sexuelle. A grands maux les grands moyens, rien ne vaut une orgie!!


Elles l'entrainent dans une grotte et aprés un long rituel quasi mystique rapellant les ceremonies romaines, habillées de toges diaphanes, elles se donnent à lui, après lui avoir fait absorber un aphrodisiaque, excitant ses sens les plus exacerbés avant de s'enfuir telles des fées mutines et cruelles dans les dédales de la grotte, laissant Marco en plein accés de fievre sexuelle.
En plein réveil libidineux, sous le choc de leur fuite, il se met à leur poursuite, courant à perdre haleine, hurlant, jusqu'au moment où il percutera sa mère venue là pour un moment de plaisir fugace.
Tombant l'un sur l'autre, ces fulgurantes et inattendues retrouvailles provoqueront un deuxieme choc, chacun se repentant de ses erreurs.
Magnifique scéne filmée comme un tourbillon, où tout s'enchaine, véritable boule de neige, a l'image du tourbillon des sens de Marco qui se réveillent et se déchainent.
A la fin des vacances, Marco retrouvera les deux photographes à l'aéroport et d'un air mutin, leur lancera un "Merci Mmes les putes" avant que l'avion ne décole, ultime phrase donnant tt son sens au titre du film.
Sans alourdir son film de psychologie inutile et d'explications tortueuses, Stefani a réalisé une oeuvre douce-amère, une sorte de comédie dramatique erotico-sulfureuse où l'érotisme joue un rôle prépondérant, bercé par des décors de rêve.
Le mal par le mal, le sexe par le sexe, c'est ce que sous-entend Stefani dans ce film-outrage qui sut en son temps s'inscrire dans le filon des oeuvres scandales.
La censure veillant, le film se vit amputé de quelques 10mn, mutilant la quasi totalité de la séquence d'orgie, la réduisant à quelques minutes d'un soft rageant ainsi que les torrides scénes erotiques parsemant le film.
Grazie ... c'est aussi le plaisir de revoir la toujours aussi mature Evelyn Stewart alias Ida Galli et la flamboyante et sauvage Santilli, sulfureuse actrice qui fit les beaux jours de l'erotisme trash italien, dans les rôles des deux photographes.
Et c'est le sex symbol fellinien des 70s, le ravageur Hiram Keller qui interprète Marco, Hiram plus androgyne que jamais, allure de dandy glam et précieux, cheveux longs, regard noir et sauvage, moulé ds ses jeans ras la raie!.
Si Antonia révéle ses charmes les + secrets, on devra se contenter de la rapide scéne où le foudroyant et bel Hiram rentre nu dans l'eau du lac de la grotte pour se purifier avant l'orgie, la totalité de ses scenes de nu ayant été sucrées!



Revelateur de son époque, ce petit film devenu aujourd'hui rare s'il ne provoquera plus de scandale saura néamoins titiller l'admiration des amateurs d'oeuvres erotico-scabreuses italiennes que nous sommes!!



et pour le plaisir HIRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAM!!





D'autres photos du film et d'autres photos d'Hiram nu surtout.. si vous etes sages!!
