Invisible Agent (1942) – Edwin L. Marin

[bluesoul]

Pendant la deuxieme guerre mondiale, Frank Raymond, petit-fils de l’homme invisible originel a fini par etre retrouve, et pas par moins que des agents des forces de l’Axe. En depit de cause, il finit par proposer la formule aux allies a condition d’etre l’homme (invisible) de la mission. Il ne tarde pas a etre envoye en Allemagne.

Pendant la deuxieme guerre, nombreuses furent les vedettes qui durent participer a l’effort de guerre, et ce, tant au front des armees, qu’au front cinematographique d’Hollywood. Il n’est donc pas etonnant que l’Universal finit par rameuter jusqu’a un de ses « monstres classiques » pour lutter contre la menace nazie.

Si TIW comportait une scene d’enfilement de bas des plus sexies, Invisible Agent, ne delaissant pas l’humour, n’hesite pas a mettre en scene une scene de savonnage (masculine) invisible. On sent que les realisateurs aiment de plus en plus a jouer avec leurs effets speciaux, qui meme si etant encore balbutiants restent encore impresionnants (pour l’epoque) voire meme impressionnent encore de nos jours.

A l’arrivee, et cela se voit surtout dans la sequence de maquillage, la base des effets speciaux des aventures de l’homme invisible ne changeront pratiquement pas entre la serie Universal et les series tv qui suivront trente annees plus tard. A noter au passage, l’utilisation du maquillage que les series tv feront a l’avenir.

Un autre bon point, assez inattendu, est la photographie tres « film noir » du recit, qui voudrait presque (avec les effets speciaux) le metrage.

En ce qui concerne cette nouvelle aventure de l’homme invisible, celle-ci est malgre ses qualites techniques, et comme on pouvait legitimement l’attendre, bancale.

Parmi les bon points du metrage, et si meme extremement simplifie (voire simpliste), l’enrolement du nouvel l’homme invisible tient la route, par contre la suite des peripeties deviendra de plus en plus simple et propagandiste. Le hero est un peu trop « tete-a-claques », ses adversaires trop caricaturaux (inclus Peter Lorre qui a pourtant deja joue un role de japonais dans la serie des Mr. Moto), et seule l’interpretation de Llona Massey dans le role de Maria sort un tant soit peu du lot.

A ce titre, le recit hesite clairement entre propagande (la partie la plus conventionnelle et a ce titre, la plus balisee du film) et l’aventure, parfois comique, des situations (le diner avec son nazi tourne en bourrique qui fait sourire « a force de »).

Si le metrage reussit quelques scenes (telle le piege dans le bureau), il peche par etre fige dans une epoque, son contexte et ses ponctifs. Le scenario de Curt Siodmak, refugie de l’Allemagne nazie, est une aubaine pour se dernier de « regler ses comptes », mais l’impression qui domine, reste neanmoins celle d’une oeuvre de propagande et de commande.

A voir, pour les effets speciaux, et pour une tranche d’une certaine Hollywood fantastique « engagee », mais il ne faudra pas non plus s’attendre a « Casablanca » avec un Bogart transparent, nu et dans la nature.

Invisible Agent : 3 / 5

[Manolito]

Clairement un ratage, un film de propagande lourdingue et démodé, hésitant entre espionnage et comédie facile, et surtout redoutablement fauché. Le sujet est prometteur, mais Universal se rate largement avec ce film plutôt ridicule qu'autre chose...