The Invisible Man’s Revenge (1944) – Ford Beebe

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bluesoul
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The Invisible Man’s Revenge (1944) – Ford Beebe

Message par bluesoul »

Robert Griffin, cru mort et revenu pour querir sa part de la decouverte qui a fait de ses amis des gens riches, est deboute par ses derniers. En fuite, sa route croise celle d’un docteur (John Carradine) ayant decouvert le secret de l’invisibilite. Sa vengeance va pouvoir prendre forme.

Cinquieme volet dans la serie Universal de l’homme invisible, et tout comme les troisieme et quatrieme volet, ce nouvel opus opte pour une rupture de ton. Apres le fantastique pur et dur, le drame fantastique, la screwball comedy fantastique et l’oeuvre patriotique fantastique, les studios decident de faire un film noir teinte de fantastique.
L’idee, judicieuse, reste ainsi dans l’atmosphere noire de tragedie des deux premiers opus.

L’introduction tient du recit noir, les enjeux sont clairement explicits, le « hero » est soit un fuyard injustement accuse ou un meurtrier en fuite, la scene du « fortune due ou le chantage » fait pencher la balance, l’explication de l’accident qui a mis le hero hors-jeu pendant cinq ans prend immediatement une certaine teinte de conspiration dans l’esprit du spectateur et la scene du depart de nouvel homme invisible de chez le docteur ne laisse plus aucun doute ; le nouvel homme invisible n’est ni un enfant de coeur, ni ne sera homme (invisible) de pitie. Le couronnement de sa nouvelle cruaute sera de s’attaquer a la fille de ses anciens associes et son nouvel amoureux qui n’ont rien eu a faire dans ses deboires avec ses anciens accolytes.

La ou le recit prend neanmoins une petite teinte humoristique est dans la « vengeance » bonne enfant, mais neanmoins consommee de son accolyte a l’encontre de ses compagnons de bar.

L’interpretation, apres le film en pilotage automatique de Invisible Agent, sera a la hauteur de la tache. A l’instar de tout bon film noir, les acteurs font montre de toute la hargne et duplicite requise par leurs roles. Ainsi, le sympatique couple d’amis devient tour a tour, retord, veule et ne laisse aucun doute quand a la facon dont les evenements se sont passes a l’epoque. L’homme invisible n’est plus rendu fou par la drogue, mais par la la soif de vengeance. Le jeune couple, innocent, gravitant autour de tout cela, risque quant a lui de payer les pots casses de ce desastre « entre amis ».

John Carradine, le docteur de genie, n’en est pas encore a cabotiner dans des series Z et donne a son personnage au visage teinte de bonhomie l’ambition de la reussite.

Un tres bon casting, pour un tres bon « homme invisible ». Les peripeties sont tres bien amenes et ne sonnent jamais fausses, en tout, aidees par des effets speciaux de haut vol qui n’ont en rien perdu de leur impact. Entre chien invisible qui mange des bouts de viandes et homme invisible qui « se poudre le nez », plus rien ne semble impossible au royaume du fantastique invisible. A noter aussi, l’excellente bagarre finale dans la cave.

Le melange judicieux, mais audacieux des genres est indeniablement une reussite dans le genre et quelque part se situe dans la droite ligne du recit original, redonnant a l’homme invisible, sont status de « monstre classique », qu’a force de drame humain, de comedie et patriotisme, il avait eu tendance a perdre.

A voir, pour les acteurs, le brassage de genre, et les magnifiques effet speciaux.

Revenge of the Invisible Man : 4.5 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Manolito
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Re: The Invisible Man’s Revenge (1944) – Ford Beebe

Message par Manolito »

Certes, on stagne dans la redite et la monotonie d'une série à court de trouvailles... Mais la manière de Ford Beebe entraîne tout de même une certaine adhésion. Ce film tranche par son agressivité, son tonus et la qualité de son interprétation. Reçu à l'Académie des Monstres avec la mention "honorable" !
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