Bêtement traduit par Lache moi les baskets ( expression alors très a la mode dans les 70s), le titre original Pom pom girls est plus adéquate à cette teen comedie US qui suit les traces ouvertes par American graffiti.
90mn durant on suit donc les anecdotes qui parsement la vie d'une bande d'étudiants, representants la jeunesse dorée US, la generation Coca cola. On s'amuse, on drague, on fait les 400 coups sur fond de plage et de ciel bleu..
La trame du film est quasi inexistante, voilà un scénario confetti dont le fil conducteur est le match de foot final entre les 2 écoles.. Entre deux repetitions de danse, nos Pom pom girls profitent de leur jeunesse et nos lycéens de leur charme..
Ruben a recours aux gags les plus éculés qu'il met en scène sans aucune originalité... l'ensemble peut paraitre bien fade, vain et surtout calculé afin d'attirer un public très visé MAIS et c'est là le gros atout de cette comédie, il y a un tel vent de bonne humeur et de joie communicative, un tel naturel aussi dans le jeu des comédiens que Lache moi les baskets se transforme très vite en véritable bouffée d'air pur.
En effet ils sauvent tous autant qu'ils sont le film de la fadeur. Ils donnent vie au film, lui apportent une fraicheur evidente et un tel naturel qu'il en devient réellement agréable.. Tous ensemble, ils semblent s'amuser et en profiter et cela devient communicatif.
Le charme provient aussi des lieux de tournage, le sud de la Californie, son soleil, ses plages, sa mer.. Il sent bon les vacances et la joie de vivre.. car un point non négligeable, le film n'est jamais vulgaire ou grossier, jamais lourd.. il respire la simplicité, la simplicité de nos 16 / 17 ans!
Autre bel atout, la BO.. un must de la musique de film, signée par le groupe Cotton Lloyd and Christian.. des ritournelles simples, ensoleillées distillées sous fond de plages et de mer bleue, mélodies qui donnent envie d'aimer et de rêver..
Sans tout cela, Lache moi.. serait totalement anodin mais il puise là tout son interet, une vision ensoleillée et je-m'en-foutiste de la vie US adolescente du milieu des 70s..
On y retrouve en tête de distribution O mon dieu, sublime incarnation du jeune male brunaud, un tout jeune Bill Carradine



Nos nymphettes Pom Pom sont ici Jennifer Ashley, la Ashley qu'on reverra dans Insemnoid, Tintorera ou Guyana secte de l'enfer, et la Reeves qui elle finira son parcours à la TV.
Une note de curiosité est la présence de Rainbow Smith, inoubliable interprète de Lemora.. Rainbow, un destin tragique.. Détruite depuis longtemps dejà à cette époque par l'heroine, elle ira de cures en cures, fera de la prison, fustigeant sa carrière.. mais rien y fera elle finira à la rue puis dans un abri pour SDF où toujours malade elle mourra d'une hépatite à 47 ans, seule et abandonnée.
Lache moi les baskets nous donne l'occasion de revoir Rainbow en apparence heureuse, sa blondeur éclatante sous le soleil californien..
Lache moi.. est pour Eric un film important dans sa vie de corbeau. Ce fut une des 1ere VHS louée dans mon adolescence et une des plus visionnées avec ma mère, rêvant tous deux devant ces images de mer de soleil et cette insouciance.. et une des rares BO que j'ai acheté de ma vie, étant répulsif aux BO en général.. passant mon 33t a longueur de journée et de soirée... Vynil craquant que j'ai toujours en attendant un jour de trouver le CD!
Plus revu le film depuis bien 20 ans et je l'ai revu en VO cette nuit.. et je l'aime toujours autant. Du fond de ma couette je me suis envolé 90mn durant pour la Californie et ses plages au son de cette BO dans les bras de Bill!!

J'essaie de trouver des extraits de la BO demain et les chansons de Cotton lloyd.
Le corbeau qui se sniffe aux baskets!
