Sword of the Stranger - Masahiro Ando (2007)

[Superwonderscope]

resume offciel :
Dans le Japon de l'ére Sengoku, un rônin sauve un jeune orphelin, Kotarô, et son chien, lors d'un incendie. Pendant ce temps, une mystérieuse milice venue de Chine se met à la recherche de l'orphelin dans le but de l'utiliser pour accomplir un rituel occulte procurant la vie éternelle. Quand Kotarô engage le rônin comme garde du corps en échange d'une pierre précieuse qu'un moine lui a donnée, ils décident de faire route ensemble. A partir de cet instant, leurs destins vont être inexorablement liés.

C'est sorti aujourd'hui en France dans un nombre limite de salles, dont 2 sur Paris.
Et c'est un carton : 36 entrees aux deux premieres seances.
Conclusion : il faut se depecher...

[Calibre 12]

Courez voir ce film d'un vétéran du studio Sunrise, dont un des hauts faits de gloire est l'animation du long métrage issu de cowboy bebop. Sword of Strangers est d'une richesse assez inouie et d'une intelligence rare dans sa maitrise du cinéma d'animation. Imaginez la mise en scène et l'animation (tout à fait pleine, chaque mouvement est décomposé) du combat à mains nues dans le final de Knocking on heaven's door appliqués à un chambara ultra réaliste dans son approche documentaire et sa violence plutôt crue, le tout combiné à une réalisation, un rythme et un découpage des scènes d'action largement inspirés par The Blade de Tsui Hark et les westerns de Leone. C'est ourlé, très exotique dans la genre (Ère Muromachi bien plus fun que l'ère Édo) et ça bouge méchamment bien. Et c'est exactement de ça dont il s'agit, c'est un putain de western léonien qui retourne à sa source. Il a peut être sa place dans les 10 plus grands chambaras de tous les temps.

[Manolito]

Un film d'aventures exotique et d'action qui s'avère par certains aspects assez sobres et retenus dans ses deux premiers tiers, avec une histoire vraiment très classique, juste rehaussée par le mélange de personnages chinois et japonais. Plutôt sage, mais toujours élégant dans le graphisme et surtout un très beau travail sur le décor. "Sword of The Stranger" se lâche plus dans son final, grande scène d'action élégante, se surpassant en particulier en terme d'animation dans son tout dernier combat. Petite réserve sur l'intégration numériques/dessin parfois un peu étrange (la montée de la tour par le guerrier blond et le petit garçon par exemple). Une bonne réussite, qui mérite sa sortie en salles et les bonnes critiques qu'il a reçu. A voir !

Vu dans la salle 2 du Publicis avec presque du monde (une soixantaine de personnes sur 200 places : je n'ai jamais vu autant de monde dans cette salle !)

[mercredi]

Excellent film qui devrait (également) plaire aux néophytes comme moi. L'exotisme, la fluidité des actions, l'inscription de la fiction au sein d'un contexte historique relativement compréhensible , l'extraordinaire beauté des paysages et l'intertexte leonien (combat final tout simplement ) expliquent ainsi mon enthousiasme. Vu dimanche au Publicis dans une salle quasi vide pour ma part (séance de 11 heure).

[Machet]

Le scénario est très classique. Trop. On devine un peu à l'avance ce qui va se passer. Puis l'histoire a des trous, et on ne saura pas tout (pourquoi ce gamin là précisément ?)
La musique est envahissante parfois.
La 3D fait un peu tâche.
Les décors un peu fadasse. (ok, on est en hiver)
Enfin, c'est un film purement masculin, les femmes sont totalement absentes. Sexuellement, on parle plus ici d'eunuque et de la sensation de la pénétration de la lame. Mais pourquoi pas après tout.
J'ai l'air de ne pas avoir aimé, mais le film est pas mal du tout, on passe un bon moment. Le petit garçon est assez bien caractérisé. La foi religieuse s'en prend un coup dans le nez, et les combats se veulent réaliste (à l'exception d'une séquence digne d'un Monthy Piton) Ok, en effet Leone est convoqué, mais quoi de plus normal en somme ?

Mais la facture trop balisée et classique du scénario me fait préférer Ninja Scroll. Les combats étaient plus inventifs (bien qu'oniriques) et le scénario plus original, qui n'oubliait pas les femmes.