Balls Out : Gary the Tennis Coach - Danny Leiner (2009)

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manuma
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Balls Out : Gary the Tennis Coach - Danny Leiner (2009)

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Homme d’entretien dans un lycée, Gary Houseman a connu par le passé quelques modestes succès sur les cours de tennis. Lorsque que Lew Tuttle, l’entraineur de tennis des juniors, lui propose de l’assister, Gary y voit l’occasion de transmettre son expérience à la jeune génération.

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4 ans après The Great new wonderful, chronique new-yorkaise post 9/11, Danny Leiner revient à l’humour irrévérencieux de Dude, where’s my car ? et Harold & Kumar go to White Castle avec cette comédie sportive d’un goût délicieusement douteux. Le film est produit (entre autre) par l’acteur Fisher Stevens (Short-Circuit) et interprété dans le rôle titre par Seann William Scott, déjà présent dans Dude, where’s my car ?

A première vue le programme n’a rien de spécialement attractif ou original : la trame ne va pas sans rappeler The Bad news bears, le petit classique de Michael Ritchie mainte fois copié au cours des 2 dernières décennies, Seann William Scott est loin d’être l’acteur comique le plus marquant de sa génération (enfin … si j’en juge par peu de films que j’ai vu de lui) et, sorti de Randy Quaid, qui n’a d’ailleurs qu’un temps de présence assez limité à l’écran, ça manque un peu de sel du côté du supporting cast. Enfin, dans son orientation comique Balls out : Gary the tennis coach opte de façon guère surprenante pour un humour trash / provoc dans l’air du temps, évoquant aussi bien les films des Farrelly Brothers que ceux de la Judd Apatow team, avec même un soupçon de Napoleon Dynamite, dans le côté pince sans rire de certaines séquences humoristiques. Toutefois, pour être tout à fait honnête avec Leiner, ajoutons que le film vient aussi se greffer sur une veine comique auquel le cinéaste aura lui même contribué à ériger via les 2 titres cités plus haut.

Rien de folichon donc à priori. Aussi la surprise est-elle d’autant plus agréable. Car sans être une extraordinaire réussite le résultat s’avère non seulement souvent fort drôle mais qui plus est traversé d’un brin de personnalité dans la façon parfois étonnamment sobre avec laquelle Leiner approche son sujet. Pas d’hystérie facile visant à atténuer l’aspect trash de la situation mais à l’inverse une réalisation posée, pleine d’attention envers ses personnages principaux comme secondaires (comme dans The Great new wonderful), même lorsque ceux-ci sont confrontés aux séquences les plus crues ou grivoises. Et puis une déferlante de gags, dont pas mal font mouche, et une interprétation pleine de saveur, plutôt retenue dans les seconds rôles, nettement moins intériorisée dans les prestations centrales (Seann William Scott et Randy Quaid). Au final une excellente comédie qui ne va pas sans évoquer certains travaux de Paul Bartel et Carl Reiner, à voir par ailleurs prioritairement en version originale pour profiter pleinement du jeu de certains acteurs (je pense notamment à celui d’A.D. Miles).

Dispo en Zone 1 seulement pour le moment (mais avec sous-titres français).
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