Accusé d'avoir assassiné sa fiancée et longtemps interné dans un asile, une ancienne vedette du cinéma d'horreur hollywoodien se rend à Londres pour y tourner une série TV dans laquelle il reprend son rôle le plus célèbre : le célèbre Docteur Death !
Dans la tripotée de films tournés en Europe à cette période par Vincent Price pour AIP, "Madhouse" est loin d'être le plus connu. En France, notamment, il n'a été sorti ni en salles, ni en vidéo. Réalisé par Jim Clark (avant tout monteur de profession), tourné en partenariat avec la Amicus, il fait jouer l'acteur américain avec Peter Cushing et la sensuellement porcine Linda Hayden. Pas de surprise, nous nous retrouvons face à une histoire offrant à Price un rôle de cabotin grandiloquent dans la tradition du Dr. Phibes et surtout de "Théâtre de sang", matiné d'éléments de "Boulevard du crépuscule" ou "Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?". Le suspense est hélas très vite éventé, la "révélation finale" n'allant surprendre personne. Le final peut aussi s'avérer fort difficile à suivre tant il part dans le n'importe quoi... Malgré ces réserves, ne boudons pas notre plaisir de retrouver l'ambiance typique de ces productions Bis british de l'époque, ces décors familiers, son psychédélisme gothique, ses excellents acteurs, une mise en scène de bonne tenue et un divertissement plein de charme, se suivant sans doute sans ennui. Mineur, mais sympa !
Vu sur ciné cinéma club où il est passé récemment, copie VOSTF 1.85 de bonne tenue, possiblement la même que celle du dvd zone 1 midnite movie de mgm...
Paul Toombes, une star du cinema d’horreur organise une fete de fin d’annee pour feter et le succes du cinquieme volet de sa serie de films consacree aux exactions du “Dr. Death”, ainsi que pour announcer son mariage. Le soir meme, sa fiance sera horriblement assassinee et lui, brise mentalement, voit sa carriere brutalement arretee. Plusieurs annees apres, et grace a l’entremise d’un ancient ami, une chance lui est offerte de jouer dans une serie tv basee sur ses anciens films. Des meurtres tires de ses films ne tardent pas a etre commis…
Si sur le papier, l’idee de realiser un “film dans le film”—et sans etre neuve, est attirante, sans compter qu’au generique, les noms de Karloff et Rathbone associes a ceux de Cushing et Price laisse entrevoir de nombreuses possibilites, il est cependant flagrant que le resultat n’est pas a la hauteur des espoirs envisages.
A la base, un whodunit situe dans les coulisses du cinema d’horreur, le metrage peine a trouver son rythme, handicape par une realisation molassonne, encore plus deservie par les inserts d’anciens films de l’A.I.P. mettant en scene Price et Rathbone—inserts qui au passage, seront la seule(!) raison des presences au generique de Karloff et Rathbone, tous deux etant deja decedes en ’74, annee du tournage du film en question.
Si un veritable “hommage” a Karloff a ete realisee par l'entremise de Targets (1968) de Bogdanovitch, la presence dans ce metrage de ces extraits, fait ici indeniablement “cheap”. Le spectateur se croierait presque revenue a l’epoque de Corman, et de ses inserts sans queues ni tetes (avec deja Karloff) dans The Terror (1968).
La presence de Cushing au generique, due au seul fait que le film soit une co-production A.I.P. / Amicus, est egalement mal-exploitee, vu le peu de temps d’exposition de son personnage.
Malheureusement, Price aussi, se met au niveau de l’ensemble, c-a-d. est tres moyen, alors que pour l’epoque, l’acteur representait un choix ideal pour cette idee de d’epouvante au second degree.
Les autres protagonistes de cette aventure ratee, ne depareilleraient pas non plus d’un Scream (1997) du pauvre, meme si en avance de presque trente annees. A noter qu’a ce titre, le masque arbore par le meurtrier ressemble enormement a celui du tueur dans—justement—Scream, ce qui laisserait a supposer une filiation ou inspiration plus ou moins directe.
La palme du ridicule dans ce ratage, revient sans doute a Adrienne Corri dans le role de Faye, dont le personnage reminiscent d’un sens de l’exagerration somme toute “british” digne des Avengers (1961), mais qui ici tombe comme un poil (d’araignee) sur la soupe…
En fait, le concept semble etre celui d’un whodunit horrifique facon “brit’ psychedelic” dans le milieu du cinema de terreur, mais dont malheureusement ni les “piques”, ni les scenes-cles marchent. Un film, qui comme toutes les tentatives americaines de s’approprier les univers si “british” par la suite, echoue…Dommage, car sur le papier, cela avait l’air plus qu’interessant…A noter, toujours avec Price en vedette, une autre production tout en second degree—reussie celle-la; Theater of Blood (1972).
Par vraiment recommendable, ni vraiment recommande d’ailleurs. Un film qui prouve sans doute, que meme des acteurs de la trempe d’un Price ou d’un Cushing doivent “vivre”…Et pas seulement par ou pour l’art…
T'es quand même vachement dur. Je ne l'ai pas revu depuis longtemps mais j'en garde le souvenir d'une pelloche pas extraordinaire mais qui a tout de même des passages fort sympathiques. Contrairement à Manolito, j'aime beaucoup l'épilogue qui part carrément en sucette. Et puis le personnage de Price est plutôt bien cerné. Pas très original, pas vraiment surprenant mais pas désagréable pour autant.
Disons que peut-etre comme arachnophobe, j'ai du mal quand les gens essaient de me faire rire(?) avec de grosses bestioles velues...
Ou peut-etre que l'exception confirme la regle, est qu'en tant que tel, un grand acteur comme Price se devait de tourner un film qui part complement en queue de boudin...