Tim Kearney, un Marine incarcéré, se voit confier une mission par l'agent de la DEA Tad Gruzsa, celle de mettre la main sur Bobby Z, un dangereux trafiquant de drogue, en échange de quoi il retrouvera sa liberté...

Ayant bien apprécié les deux précédents longs métrages de John Herzfeld, Two days in the valley et 15 Minutes (on n'est pas nombreux à l'aimer celui-là, mais moi j'en garde le souvenir de l'un des derniers films valables de De Niro) et en dépit d'une distribution moyennement excitante, j'avais envie de croire de à ce The Death and life of Bobby Z, espérant secrètement une bonne petite série noire old school.
Et effectivement on sent bien que c'est ce que John Herzfeld a eu envie de faire ici. Malheureusement, les bonnes intentions faisant rarement à elles-seules les bons films, le résultat demeure très éloigné des ambitions initiales du cinéaste. Et on peut même dire que c’est loupé dans les grandes largeurs : l'histoire n'est guère captivante, les personnages n'ont absolument aucune consistance, la rugosité attendue du produit ne se concrétise jamais à l'écran malgré des situations prometteuses sur le papier. Enfin, la cool attitude du film laisse de marbre et les séquences d'action, bien que pas trop mal filmées, à l'ancienne, en évitant notamment le sur-découpage, demeurent dans leur ensemble relativement quelconques (en particulier le final, franchement minable). Et que dire de la présence du transparent Paul Walker dans le rôle-titre si ce n'est 1) qu’elle finit d'enterrer l'affaire au cimetière des films dans lesquels décidément rien ne fonctionne et 2) que s’il nous en fait encore 2 ou 3 comme ça le Paulo, sa carrière ciné est mal barrée.
Titre français : Let's kill Bobby Z