L'alpagueur, donc, c'est Belmondo. Un chasseur de primes, payé par des gens hauts placés de l'Etat pour accomplir des missions officieuses. Il va un jour se retrouver confronté à l'Epervier (Bruno Cremer), l'ennemi public n°1.
Je ne l'avais jamais vu ce Bebel de la grande époque. Trouvé pas cher ds un cash, j'ai rattrapé cette lacune. J'en sors un peu avec la même impression que pr l'autre collaboration "Labro / Bebel", "L'héritier", à savoir que je suis un peu mitigé, mais en penchant tt de même du bon coté.
Dans les bons points du film, son ambiance, poisseuse, grisâtre, triste, qui plante dès le départ un cadre un peu pale qui sied à merveille au film. Ensuite, son duo vedette. Belmondo toujours au top, et surtout, Cremer, absolument génial de froideur en tueur psychopathe. On peut d'ailleurs regretter que son perso soit un peu laissé de coté pendant une bonne partie du film. J'ai aussi bien accroché sur le thème musical que l'on doit au sympathique Michel Colombier. Et puis le film a quand même plusieurs scènes bien foutues. On peut notamment citer le "gunfight" dans l'auberge abandonné, ou tout ce qui concerne la complicité naissante entre Bebel et le jeune évadé qui l'accompagne. Tout le sous texte aussi, sur les méthodes peu scrupuleuses des gouvernements, avec contrats officieux et paiement grace aux fameux "fonds secrets" est plutot bien vu.
A coté de ça, on a un peu l'impression que le film a le cul entre deux chaises, partant un peu dans plein de directions à la fois sans toujours savoir quoi faire. Le personnage de l'Epervier est qd meme honteusement sous exploité, et une bonne partie du film se traine légèrement. On cède parfois à quelques "facilités" et on a qd meme tout au long du film l'impression que l'on est passé à coté de quelque chose de vraiment mortel, comme si le film n'arrivait pas totalement à exploiter son potentiel.
Bref, pas forcément THE chef d'oeuvre, ni LE polar bien vener' que les photos aperçues ici ou là m'avaient laissé esperer. De la même façon, si vous comptez sur ce film pr voir un face à face entre Belmondo et Cremer, vous risquez fort d'être déçus. Mais si on passe outre quelques maladresses et cotés un peu bancals, on a tt de même un solide film, soigné, avec une bonne ambiance, une patte 70's pas désagréable, des acteurs nickel et une bonne petite intrigue atypique. Déjà pas si mal et qui remplit largement son contrat de chouette divertissement !
). Excellente musique de Colombier qui participe à la tension du film. Très bon final avec un règlement de compte à coup de tesson de bouteille suivi d'une belle citation d'oscar wilde: "nul n'est assez riche pour racheter son passé".
