Condamné à tort pour le meurtre de sa petite amie Lauren, Alex est exécuté sur la chaise électrique. Avec l'aide du corbeau de l'au-delà, il revient d'entre les morts pour obtenir justice et déjouer la conspiration du Mal.
« The best of the Crow sequels » qu’ils disent sur l’affiche ci-dessus. Hem … et ben, ils ne doivent pas voler bien haut les épisodes avec Perez et Furlong s’ils sont inférieurs à celui-ci. Premier film américain d’un cinéaste indien travaillant en Angleterre, The Crow : Salvation rassemble à l’écran Eric Mabius, vu précédemment dans le Cruel intentions de Roger Kumble, Kirsten Dunst, Jody Lyn O’Keefe (dans le rôle de l’infortunée sœur de Kirsten) et, du côté des bad guys, ces 2 fripouilles de première de Fred Ward et William Atherton (je ne spoile pas … de toute façon on comprend qu’ils sont louches dès qu’on les aperçoit). Le script est signé d’un certain Chip Johannessen, auteur télé ayant bossé notamment sur Millenium, The X Files, Beverly Hills, 90210 et plus récemment 24.
Dans mon souvenir le premier opus était un spectacle très plaisant. Prestations charismatiques de Brandon Lee et Michael Wincott, réalisation et production design qui flattaient l’œil, bonne zique : on ne regrettait pas son ticket. Ce troisième numéro n’a de son côté pas grand-chose pour lui, sorti d’une bonne partition originale de Marco Beltrami, se démarquant des essais musicaux tendance world music de Graeme Revell sur les 2 films précédents. Problème principal du film qui nous intéresse ici : son script, d’une inexcusable médiocrité. Les personnages n’ont pas le moindre relief, notamment du côté des méchants, une bande de flics ripoux qu’on peine à différencier, le développement est ultra balisé et les dialogues rarement très fins. S’ajoute à ça une interprétation manquant sérieusement d’intensité du côté du personnage-titre, des effets visuels pas toujours convaincants, une réalisation anonyme, n’impressionnant guère dans sa façon d’orchestrer les séquences d’action et enfin un look globalement plutôt cheap pour un produit hollywoodien d’un calibre comme celui-ci.
Après, ce n’est pas irregardable non plus, il n’y a pas vraiment de temps morts et Fred Ward a 2, 3 répliques marrantes. Mais bon, ca reste un produit de série manquant sérieusement d’ambition comme d’idées neuves. Vu en VF sur Sci-Fi, où il passe régulièrement.
