Mr. Moto in Danger Island (1939) – Herbert. I Leeds

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bluesoul
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Mr. Moto in Danger Island (1939) – Herbert. I Leeds

Message par bluesoul »

Appelle a Puerto Rico pour enqueter sur un reseau de trafiquants de diamants suite au meurtre du precedent investigateur, Mr. Moto sera kidnappe a son arrivee. Il semble que l’ennemi qu’il devra affronter cette fois, sera aussi “interieur”, car au courant de tous ses faits et gestes…

Septieme et avant-derniere aventure de Mr. Moto, ce volet sera la deuxieme exception de la serie, dans le sens que la realisation ne sera pas (!) assuree par Norman Foster, mais par Herbert I. Leeds. Leeds n’aura ete “actif” que de 1938 a 1953, et son heritage ne se limitera vraissemblablement qu’a cet episode de Mr. Moto et Charlie Chan in City of Darkness (1939) avec Sidney Toler.

Une autre aracteristique, est que le script original etait (a nouveau) celui d’un Charlie Chan (at Trinidad), qui a ete re-ecrit en catastrophe pour en faire un Mr. Moto suite a la mort de Warner Oland.

Le film demarrera sur les chapeaux de roues des l’arrivee de Mr. Moto a destination, et la trahision—evidente—de l’un des protagonistes principaux represente une varition du “whodunit” rajoutant du piment a l’intrigue. Les suspects ne manquent pas, et paraissent aussi credibles les uns que les autres. L’un dans l’autre, la facon avec laquelle le script les “mouille” est plutot adroite, et le spectateur appreciera.

Si les “usuals suspects” jouent parfaitement leurs roles, le script a malheurement cree un role de side-kick—sympathique au demeurant—mais passablement irritant selon l’humeur du spectateur. Warren Hymer, “side-kick professionnel”, specialise dans les roles de flics ou voyous pas tres futes lui pretera son apparence.

Peter Lorre, comme a son habitude joue son role a la perfection, meme si etrangement, Mr. Moto semble avoir serieusement bronze sur le bateau vers Puerto Rico, car (meme pour un film en noir et blanc), il parait nettement plus “black”(!) qu’asiatique…

Parmi les plus grands acteurs, l’on pourra reconnaitre Jean Hersholt (The Mask of Fu Man Chu (1932), Mark of the Vampire (1935) ), Leon Ames (Mysterious Mr. Moto (1938), Charles D. Brown ( qui fera de la figuration dans notamment The Big Sleep (1946), The Strange Love of Martha Ivers (1946), The Grapes of Wrath (1940), mais aussi—deja—Mr. Moto’s Gamble (1938) )et Paul Harvey (Call North Northside 777 (1948), Spellbound (1945).

En fait, tous les membres du casting, qu’ils soientt majoritairement figurants ou second-couteaux, ont tous un bon “bagage” et une carriere a venir dans ce qui constitue leur specialite, et apportent donc ce dernier dans cet episode, qui au final, est l’un des plus equilibres. L’on pourrait ainsi meme considerer que Hymer dans son role de “grand dadais”, meme si pas reellement “utile” a l’intrigue, remplit bien son contrat.

L’intrigue, comme dans tout whodunit, aligne les fausses pistes et realigne les suspicions plus qu’adroitement et se suit avec grand plaisir.

L’exotisme est de pacotille, le backlot de la fox qui a servit tel quel dans Mr. Moto’s Last Warning (1939) en tant que Port Said fesant parfaitement l’affaire pour recreer l’ambiance de Puerto Ric. Pour l’amateur—on ne regarde pas un Mr. Moto ou un Charlie Chan des annees 30s / 40s par hasard(!)—cela ne fait que rajouter aux “charmes” de l’entreprise.

Bonne realisation, bon exotisme, tres bonne interpretation et script, font de ce volet, une excellente entrée dans la serie.

A voir, car ne deparaillant pas de l’ensemble des enquetes du célèbre investigateur nippon, loin s’en faut!

Mr. Moto in Danger Island: 4.25 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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