
Inédit chez nous si ce n'est sous forme d'une vidéo qui jadis dût sa réputation à son réalisateur, John Russo, le producteur de La nuit des morts vivants. C'est bien là le seul interet de ce film qui du roughie US dont il se réclame n'a que la fade apparence.
En fait, Russo s'est souvenu de Texas chainsaw massacre auquel Midnight étrangement s'apparente.
On y retrouve cette même Amérique profonde que traverse un groupe de jeunes en camionette, une famille de dégénérés composée de trois frères, de leur soeur et le cadavre de leur vieille mère momifiée qu'ils gardent dans sa chambre, même hystérie mais à la différence prés que Russo matine son film d'un zeste de satanisme, principale raison des agissements de cette famille.
Elle doit en effet trouver trois vierges qu'ils gardent enfermées dans une cage à animal ( Si! Si! ca existe, y a des prudes encore!!

Malheureusement les comparaisons s'arrêtent là et Midnight s'avère vite d'un incommensurable ennui. D'une consternation affligeante, le scénario si de scénario on peut parler est d'une telle incohérence qu'il en devient très vite stupide... On ajoutera en cerise sur le gâteu que si le film est censé se passer le jour de pâques, le film semble avoir été en autumne et l'Amérique profonde ressemble à une campagne de Pittsburgh!!
Inutile de songer à retrouver l'ambiance des roughies traditionnels, leur coté glauque ou déjanté. Russo ne parvient à aucun moment à instaurer la moindre petite ambiance. Midnight ne s'élève jamais au délà du simple niveau d'un film amateur fait par des amateurs et joué par des amateurs.
Transparents sans consistance, les personnages traversent le film jusqu'au final sidérant de niaiserie. Si Russo n'était guère inspiré dés le départ, il semble avoir épuisé son potentiel de créativité avant la fin de son film.
Voilà bien longtemps qu'on avait plus vu un final aussi baclé tant et si bien qu'il risque de provoquer l'hilarité générale. On reste perplexe devant un tel n'importe quoi. Quand tombe le mot Fin on se demande alors s'il ne manque pas une bobine à moins que l'ennui que génère le film ne nous ait plongé dans une somnolence fort compréhensive.
Restent au crédit du film quelques séquences qui font illusion le temps d'un instant et une partition musicale angoissante.
On ne parlera pas des dialogues d'une incroyable bêtise ni de l'interprétation mais on signalera un des rares points interessants du film, celui d'y retrouver le jeune John Amplas


On regrettera qu'il ait dû durant toute sa carrière se confiner dans des films de cet accabit. John méritait beaucoup mieux.
Le beau John est entouré de petits boudins insipides dont la Verlin et la Carl tandis que l'éléphantesque David Charnick tente deseperememnt à grands fort de rires débiles d'imiter Leatherface.
Vu l'ennui qu'il génère, gardons nous bien de ne pas visionner Midnight à... minuit!!


Le corbeau sataniste qui adore déflorer les jeunes puceaux les nuits de pleine lune.
