Kingdom Of Heaven - Ridley Scott (2005)

[arioch]

je m'aperçois qu'il y a une colone de pixels bleu sur le coté extreme de l'image et uniquement pendant le film et pas dans les bonus.

Ben ecoute, pour ne pas dire de connerie, je viens d'essayer et je n'ai pas ta colonne de pixels bleus. Il faudrait etre plus explicite (sur quel cote ? Une colonne complete de haut en bas ? du bleu bien bleu ?). En fait, j'avais déjà vu ce BR et je n'avais pas vu ce détail et la, je regarde et je ne vois pas non plus. Sachant que le film tire sur le bleu... Forcement, on se dit "Y'a une colonne bleu, cherchons... Changeons de scene pour voir, etc...". Je ne vois pas, je dois etre aveugle ! Il y a bien une sorte de bande plus claire sur le côté gauche mais ce n'est pas à proprement parlé et c'est plus large qu'un pixel. Mais a force de zyeuter en ecarquillant les yeux à 20cm de mon ecran. En tout cas, a la premiere vision, je n'avais pas du tout fait attention à ça.

[Ukobach]

En fait c'est bien une colonne de un pixel bleude large sur la bordure extreme droite de l'image de haut en bas sur pendant tout le film mêm quand je change de format (et que l'image n'est pas coupé bien sur ) et pas sur les bonus.
Mon lecteur est une PS3 branché sur un Bravia.

A une epoque, j'ai eu un probleme de STFR sur un DVD de Baby Cart, et j'avais reussi a me faire echanger le disque pas WSV, mais là j'arrive pas à avoir de contacte pour les videos Pathé.

[arioch]

J'ai une PS3 sur un Bravia, aussi. Le probleme est assez etrange. Si tu utilisais un projecteur, cela aurait pu s'expliquer... La, c'est etrange.

[Manolito]

En fait c'est bien une colonne de un pixel bleude large sur la bordure extreme droite de l'image de haut en bas sur pendant tout le film mêm quand je change de format (et que l'image n'est pas coupé bien sur ) et pas sur les bonus.
Mon lecteur est une PS3 branché sur un Bravia.

J'ai la même chose quand je visionne le bluray français sur un plasma fullhd en désactivant l'overscan : une ligne de pixel clairs à l'extrême droite de l'écran. Avec l'overscan enclenché, évidemment, cela n'apparaît plus. Cela dit, c'est la première fois que je vois ça sur un disque HD !

Si mes souvenirs sont bons, "Kingdom of Heaven" était un des tous premiers bluray de Pathé, et c'est clair que ce n'est pas une grande réussite. On a le même rendu un peu mat, grisé, pas très défini que sur des europa comme Banlieue 13 ou Taken... Cela reste quand même de la HD potable... mais la gestion des contrastes, de la lumière et des couleurs est une déception, en tous cas pour un grand spectacle à la base très soigné comme "Kingdom of Heaven". Contrairement au DVD du director's cut, il n'y a pas d'"ouverture" et d'"intermission" Ce qui est regrettable pour les amateurs de séances "roadshow" dont je fais partie ! VOSTF et VF en dts master de bonne tenue, même si, là aussi, on a connu des mixages plus emballant dans cette catégorie de fresque à méga budget...

Le director's cut est un vrai plus par rapport avec la version salle, un film plus complet cohérent... Bon, le métrage n'y gagne pas en punch, mais il y gagne certainement en intérêt, en profondeur et en élégance. J'ai quand même été un peu gêné par un certain manichéisme dans la peinture des croisés, ici dignes successeurs des chevaliers teutoniques d'"Alexandre Nevski". Les raisonnements des personnages sont parfois joyeusement anachroniques, flattant le spectateur "libéral" du XXIème siècle. Mais bon, le film reste majestueux, une belle fresque d'aventures hollywoodiennes, avec des grands moyens mis au service d'un vrai propos. Un bon film, qui vieillit bien !

[Fatalis rex]

SPOILERS

Les Templiers sont présentés comme des fanatiques qui menaient des raids contre les commerçants et les pèlerins musulmans malgré la paix imposée par le roi Baudouin (ce qui est vrai), et Saladin laisse la vie sauve aux chrétiens vaincus (ce qui est vrai), donc si manichéisme il y a, il penche plutôt en faveur des musulmans.

[Manolito]

Ce dont je parle, c'est que dans la description des croisés, Scott n'y va pas avec le dos de la cuiller : arrogants, hautains, roulant des yeux fous, méprisants les arrivistes, éructant et couverts de sang, et j'en passe et des meilleurs... Et en plus, ils sont tous uniformément pourris, il n'y en a pas un à sauver... L'Histoire est rarement si simple. Il y a des choses fines et réussies dans le film, mais ça n'en fait pas partie...

[Fatalis rex]

Oui donc en fait, tu parles de manichéisme au sens de Croisés = méchants fanatiques. Dans ce cas, d'accord. Le film est assez partisan, mais dans un sens auquel on ne s'attendait pas forcément dans un film occidental.

[comte vonkrolock]

Pour le BR tous comme Arioch aucune trace de la colonne bleu qui doit être bien trop a droite pour apparaitre sur mon diffuseur . Par contre l'image qui avait été trop critique en négatif tiens bien la route par rapport au deuxième DVD (le DC) du coffret quadruple Collector, la premier galette du DVD (la version cinéma) été plutôt correct, par contre la seconde criait a l'agonie (flou, peut défini) un peut trop long pour un film de plus de 3H00 (qui je le rappel coté Z1 tenais sur deux disque).

Le BR s'en sort bien vu le nombre de bonus (7H) que contient le disque c'est précis, le seul hic c'est en effet une gestion des contrastes pas flatteuse pour toutes les scènes obscures (et en effets il y en a beaucoup) du coup en note technique je lui file un bon 6,5/10, note du mag Les Années-Lasers 5/10.

[Manolito]

"Petit" tour, si l'on peut dire, des bonus du bluray français de "Kingdom of Heaven" Director's cut.

Le premier supplément est une petite présentation d'une minute du Director's Cut. Ridley Scott exprime très clairement qu'il s'agit d'un vrai remontage en profondeur, correspondant à ses intentions, que certaines coupes effectuées dans la version cinéma n'étaient pas sa décision.

Nous trouvons ensuite le "making of" découpé en tranches.

La première partie, couvrant la section "Développement" est "Les meilleures intentions" (16 minutes), qui relate les toutes premières origines du projet, à savoir la rencontre de Ridley Scott et du scénariste de "Kingdom of Heaven" autour d'un projet d'un autre film historique ("Tripoli", au temps de Napoélon), abandonné en pleine pré production par la Fox. Les hommes se sont alors lancés dans l'écriture et la réécriture du scénario de "Kingdom of Heaven"...

Nous arrivons ensuite à la section "Pré-production". "Le courage et la foi" (20 minutes) évoque avant tout les sources de la direction artistique (inspirée, comme "Gladiator", de la peinture historique et romantique française), le casting ainsi que des discussions antérieures au tournage sur la pertinence de faire apparaître le fils de Sybille. Il apparaîtra dans le director's cut, mais sera retiré de la version cinéma.

"Les couleurs des croisades" (environ 30 minutes) s'intéresse avant tout aux costumes et accessoires. Ce style de grand film historique est toujours très exigeant en la matière. Il s'agit de remplir des écrans de 20 mètres de base de détails toujours soignés et cohérents. Artistiquement cultivé et homme d'images brillant, Ridley Scott sait exactement ce qu'il fait ici. Où l'on apprend qu'après l'expérience du "Seigneur des anneaux", Weta a ouvert une usine de 2500 ouvriers dédiée uniquement à la fabrication de côtes de mailles pour le cinéma !

A suivre...

[Manolito]

"Repérage" est un petit document de moins 7 minutes qui porte à la fois sur le travail de repérage (très rapidement) et surtout sur la construction au Maroc d'une partie (impressionnante du Jérusalem médiéval), puis de la demeure orientale où on trouve Eva Green.

Nous arrivons ensuite à une partie très, très intéressante : "La fiction et l'histoire : l'avis des experts" (27 minutes). Il s'agit de donner la parole à des historiens et à leur demander ce que leur évoque le film, en recoupant cela avec des déclarations de Ridely Scott et son scénariste.

Si le ton est globalement gentil et modéré, ce document ne triche néanmoins pas sur les aspects très anachroniques du métrage : le personnage joué par Eva Green, le parcours du héros principal (qui transcende les classes sociales au gré de son parcours héroïque) sont complètement de notre époque, tout comme le discours global sur la tolérance religieuse qui n'est vraiment pas une idée du moyen âge - dans aucun camps. La conclusion est de dire que Ridley Scott a fait un film se déroulant au moyen âge, mais avant tout pour parler de notre époque et de sa situation. En cela, ce n'est pas la démarche d'un "Alexandre" par exemple, qui est beaucoup plus un film d'Histoire. Je trouve ça très honnête de le mettre dans les bonus, sans tricher.

Un détail intéressant et savoureux de ce document est que le scénariste avoue avoir été forcé à noircir le portrait des croisés (français) plus que de raison à la demande de la Fox, alors en pleine période de French Bashing (Master & Commander par exemple)... Il comptait au départ faire un film moins schématique.

[Manolito]

Suite des bonus :

"Au commencement du pélerinage" dure environ 20 minutes et relate le début du tournage en Espagne, en particulier pour les scènes se déroulant en France, mais aussi pour certains intérieurs orientaux, filmés dans des monuments d'architectures islamiques de Séville. Quelques chutes amusantes, comme cette scène avec un Edward Norton se prenant hyper au sérieux et distrait par les bruits d'un paon qui se ballade dans le décor.

"En terre promise" dure une demi heure et s'attaque cette fois au suivi des prises de vues au Maroc, essentiellement pour des extérieurs et des séquences se déroulant dans le décor construit de Jérusalem. Beaucoup de tournages de scènes d'action, une grosse infrastructure, des accidents, un incendie... Sans conséquence grave, mais on se demande comment il n'y pas plus de morts sur ce genre de tournage ! (la trébuchet qui se brise !)

Il est assez intéressant de mettre en parallèle ce méga making of avec ceux du "Seigneur des anneaux" On a ici un réalisateur pragmatique et diplomate, un tournage où l'on ne dit pas un mot plus que haut que l'autre, où tout semble parfaitement huilé et planifié à l'avance malgré l'ampleur. Scott est un réalisateur "qui en a vu d'autres", qui garde les pieds sur Terre. Ce qui est assez différent des tournages des Seigneurs des anneaux où l'on sent plus d'enthousiasme, mais aussi de chaos, d'agitation, de fatigue.

"Etat de siège" dure 17 minutes et est dédié à la création du siège de Jérusalem, la grosse scène d'action du métrage, avec beaucoup d'emphase mise sur la préparation, les contraintes de budget, comment chaque plan peut donner lieu à des négociations tendues (grue ou hélicoptère ?). Intéressant...

Sous le titre mystérieux "Buisson ardent" se cache un documentaire de 37 minutes dédié à la post-production du métrage, la musique, le montage en particulier, les négociations serrées entre Scott et la Fox quant à la durée du film, les nouvelles possibilités de montage offertes par l'emploi d'un intermédiaire numérique en lieu et place de monter le négatif physiquement, les méthodes de montage de Ridley Scott.

Encore, une fois, la différence entre ce segment et ses équivalents pour les Seigneur des anneaux. Ici, pas de charette monstrueuse, d'impression de panique ou de surcharge évidente forçant à bâcler certaines choses. Du travail dans l'organisation, le calme et la volupté !

"Scènes coupées et alternatives" une sélection assez longue de scènes encore allongées ou qui n'apparaissent pas dans le director's cut. Avec pas mal de belles choses, des moments plus contemplatifs, poétiques, silencieux, qui auraient apporté une respiration dans le métrage. Et aussi plus de scènes violentes et sanglantes dans les batailles !

"Design sonore" revient durant 24 minutes sur le travail sur le son, le montage, le mixage, le bruitage. Un module sympathique, mais pas révolutionnaire, cette peinture de ces métiers ayant déjà été vus dans d'autres making of fleuves. On apprécie tout de même la séance de post synchro par Michael Sheen, vivante et ludique !

"Effets visuels" (une vingtaine de minutes) rompt avec la légère monotonie des interviews en laissant le superviseur des effets visuels commentés certains plans truqués, leurs évolutions, les différentes solutions proposées, les plans qui n'ont pas été utilisés, qu'est-ce qui marche, qu'est ce qui ne marche pas...

"Péché et absolution" revient sur la sortie en salles assez franchement, sur son gros échec commercial sur le marché US, ses critiques moyennes recueillies. Sans le dire très directement, on reproche quand même à la Fox d'avoir trop coupé dans le film, en faisant un film trop court pour une fresque épique, et trop long pour un film d'aventures classique. Bref, d'avoir fait un produit bâtard, difficile à identifier pour le spectateur, et aussi à commercialiser...

"Bandes annonces et spots TV" est une série très longue de bandes annonces et spots TV en tous genres pour "Kingdom of Heaven". On se rend compte qu'une bonne part des bandes annonces manque de clarté, donne souvent l'impression que le film parle d'Orlando Bloom et les croisés contre Saladin, avec des grosses scènes d'action. Ce qui n'est en fait pas le sujet du métrage et a sans doute créé des attentes inexactes chez le public. On rigole aussi aux bandes annonces orientées "public chrétien" ("Mille ans après "La Passion du Christ""...), celles sur fond de heavy metal ou de techno, ou encore les versions les plus sirupeuses qui ne parlent que de l'histoire d'amour. Une promotion qui partait manifestement un peu dans tous les sens, souvent en vendant le film pour ce qu'il n'est pas...

"Press junket" est en fait un module de 6 minutes dédiés à un évènement publicitaire au cours duquel des journalistes californiens ont été invités à une exposition des décors et des costumes du métrage.

"Avant premières" est un module très léger d'images prises lors des avants-premières du film en Grande Bretagne, au Japon et aux USA.

"Campagne de promotion KOH DC" est en fait la fin du making of qui revient sur les motivations de créer le director's cut substanciel puisqu'il ajoute plus de 45 minutes de métrage !), le bon accueil qu'il a reçu chez les critiques malgré une diffusion en salle quasi-inexistante et sans aucune publicité de la Fox.

Une interactivité bien fournie pour ce bluray français donc, même s'il manque pas mal de choses par rapport au dvd US du director's cut (plus de commentaires audios, galeries, etc...).

Et c'est tout !