La bande d'Art Williams attaque le train du Nouveau-Mexique et Billy Massey, déguisé en shériff, entreprend de dévaliser les voyageurs. Mais lors du partage du butin, Billy estime qu'il est mal récompensé et s'empare de tout l'argent par la force. Mais un passager qui l'avait reconnu l'a déjà dénoncé à Chuck Jarvis, shériff de la ville de Cumbres ...

Dernier film du scénariste et réalisateur Georges Seaton, plutôt spécialisé dans la comédie et le mélodrame, Showdown met en scène 2 stars vieillissantes en quête de second souffle, Rock Hudson et Dean Martin, dans une classique histoire d’amitié virile sérieusement compromise par le passage d’un des 2 héros du mauvais côté de la loi (l’autre la représentant).
Entre des mains plus habiles cela aurait pu donner une belle élégie à un genre alors moribond, confectionnée par des artistes l’ayant pour certains servi à son apogée (Dean Martin, dans Rio Bravo). Mais Seaton n’est apparemment pas un cinéaste de la trempe des Don Siegel – enfin, là je m’avance peut-être un peu, n’ayant rien vu d’autre de lui que le mollasson Airport – et c’est plutôt à un anachronisme cinématographique qu’il nous convie ici, à un petit western à papa en charentaises dans lequel Rock et Dean tentent d’entretenir une image pourtant déjà bien écornée, le premier en héros viril à moustache, le second en womanizer rigolo et insouciant.
Bien que paraissant avoir été tourné au début de la décennie précédente, Showdown n’en reste pas moins un honnête spectacle, un poil paresseux dans sa première heure mais visuellement agréable à l’œil, même si Seaton ne tire pas grand parti de la photo en scope du vétéran Ernest Laszlo. Un semblant de tension apparait en outre dans le dernier tiers du film, au moment où l’intrigue se ressert autour d’une poignée de personnages traqueurs / traqués dans de chouettes décors sauvages. Dans cette portion de récit, le dialogue se fait plus rare, l’environnement naturel occupe le devant de la scène et le film semble subitement vouloir se rattacher à la vague westernienne écolo-minimalise de l’époque (Le Convoi sauvage, L’homme sans frontière, L’apâche et autre Jeremiah Johnson). Sauf que ce maladroit de Seaton, en multipliant stock-shots – pour la séquence de l’incendie de forêt - et transparences – pour la plupart des plans rapprochés de Rock Hudson et Dean Martin – casse en partie cette ambiance naissante.
Diffusé sur Ciné cinéma classic en VM il y a quelques mois. Je ne sais pas s’il est actuellement disponible en DVD. Titre français : Duel dans la poussière.