
Le Dr Stanford découvre une amulette qui, selon une légende, aurait été enterrée avec trois autres afin de condamner à jamais le dieu Ba'al, dieu des tempêtes (logiquement dieu phénicien mais jamais présenté comme tel ici). En parallèle, des manuscrits sacrés sont volés dans un musée archéologique, et tout pointe vers le dr Helm (Jeremy London) qui est venu justement chercher de lDr Sanford sur le lieu de fouilles. Accompagné de Carol, jeune spécialiste en écritures anciennes, ils sont manipulés par le Dr Stanford, découvre l'amulette , ce qui provoque l'éclosion d'une tempete, repérée par une chasseuse de tempêtes (Lexa Doig) qui tente vainement d'avertir les autorités de l'extrême dangerosité.
Distribué par CineTel, il y a de quoi avoir peur (je viens de me taper Caved In de sinistre mémoire). Et en fait, malgré les multiples erreurs de raccord, scories, trous de scénarios et autres stupidités scénaristiques, ce Ba'al reste une série B tout à fait regardable.
Budget tout piti, mais avec de jolis effets spéciaux. L'apparition de Ba'al dans les masses nuages estdiscrète mais plutot réussie. tout comme les scènes de destruction de Londres ou New York. Peu de scènes, mais efficaces. En ce sens, la jaquette française est un peu abusive => oui Big Ben Explose, mais cela dure une 8aine de secondes sur le métrage! également, les quelques scènes avec les mini-avions en pleine tempête sont plus qu'honorables. Quelques effets où les tempêtes se rejoignent sont un peu loupées (genre je filme un nuage d'encre dans un bocal), mais vu le niveau sympa du reste, ça passe.
Les scènes d'extérieurs (tournées au Canada) sont plutôt réussies : la première avec les explosions dues à la tempête sur le lieu d'excavation fait mouche. Y compris quand on veut nous faire croire qu'on se trouve en pleine région de la Mer Noire : c'est crédible. C'est pas tout le temps qu'on peut dire ça d'une production CineTel! Le tout couplé à un rythme régulier sans particulière baisse de régime et un scénario où pour une fois il y a un effort louable de sortir des ornières habituelles de films de monstres, coupler un dieu mythologique et les catastrophes météorologiques, c'est plutôt sympa - et en droite lignée de ce qu'une série B peut offrir. Même si l'histoire de la spécialiste qui prévient d'une catastrophe imminente vs les militaires, c'est Deadly Skies avec Rae Dawn Chong un peu polycopié...
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Là où ça peche : les scènes d'intérieurs du bureau de commande militaire de surveillance des tempetes. Pour un bureau national, on se croirait à Maubeuge City au niveau des moyens déployés. Tout est fait pour faire techniquement à la pointe, mais les 3/4 des écrans ou autres moyens techniques ne sont pas utilisés

Le scénario fait un peu pitié dans ses rebondissements, aussi, avec entre autres la scène finale :
Spoiler : :

Jeremy London ressemble comme deux gouttes d'eau à un Brendan Fraser obèse... difficile de voir l'acteur de Mallrats ou encore Gods & Generals devenir aussi balourd et expressif comme une planche. Depuis sa retraite forcée de party Of Five, il est le héros en droite ligne des produits DTV "qui vont bien", entre le Terminators de chez Asylum ou le Wolvesbayne de Nu Image.
Pour le reste, c'est joué à la pelle en pleine gueule, entre Lexa Doig en brune énervée spécialiste des tempetes -et du lissage de cheveux- et Stefanie Von Pfetten en blonde intelligente qui lit le sumérien couramment. on Y croit.
Vu sur le Z1 de chez First Look. 1.78:1 , 16/9 et 1H31. 5.1 adéquat dans les scènes de tempête. Nommé "Unrated" je sais pas très bien pourquoi si ce n'est un effet pub gratuit promettant moultes galanteries. Not.
Au finish, une série B plus ou moins correctement emballée qui tente de sortir des sentiers battus sans trop s'éloigner d'une narration baliséemais jamais ennuyeuse et à quelques effets sympas. C'est déjà ça de pris.