Riddles of the Sphinx - George Mendeluk (2008)

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manuma
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Riddles of the Sphinx - George Mendeluk (2008)

Message par manuma »

Des explorateurs découvrent de vieux tunnels et libèrent par mégarde un sphinx. Afin de l'enfermer à jamais dans sa grotte, ils vont devoir répondre à une série d'énigmes ...

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Cette nouvelle présentation de la chaîne câblée Sci-Fi Channel est signée George Mendeluk, réalisateur il y a déjà un petit bout de temps de ça d’un très honorable Kidnapping du Président avec William Shatner et Ava Gardner, ainsi que d’une suite au Meatballs d’Ivan Reitman avec Patrick Dempsey, jadis diffusée sur La Cinq sous le titre L’apprenti tombeur. Convoquant de plus proches souvenirs cinématographiques, l’interprétation associe l’une des stars féminines du Starship Troopers de Verhoeven et de la franchise Saw, Dina Meyer, au davantage never really been qu’has been Lochlyn Munro. Le film, lui, tient dans les grandes lignes de l’aventure mythologique saupoudrée d’épouvante un rien gore et d’humour que notre degré de bienveillance poussera à juger au choix entièrement volontaire ou non.

Les familiers des divertissements estampillés de près ou de loin Sci-Fi Channel savent qu’il ne faut jamais espérer des produits travaillés avec énormément de soin. Et pourtant, même en étant pleinement conscient de ce travers, Riddles of the Sphinx réussit quand même à surprendre par son aspect particulièrement bâclé. Les séquences d’action – en gros toutes les attaques du Sphinx – sont si mal foutues, si visuellement laides, si avares de spectaculaire et ont recours à des astuces si grossières, avec notamment d’épouvantables transparences indignes des bandes exotiques les plus fauchées des années 50-60, que l’on n’est pas loin de penser qu’on a définitivement franchi un cap ici : celui séparant le mauvais bis de la zéderie amusante, voire attachante. Un sentiment renforcé par le fait qu’il fallait une certaine audace de la part des auteurs pour proposer une aventure à grand spectacle comme celle-ci, se déroulant sur 3 continents (Amérique, Europe et Afrique moyen-orientale), alors qu’à l’évidence ceux-ci avaient un budget à peine suffisant pour réaliser un huit-clôt dans un entrepôt délabré. Ainsi, faute de mieux, un site d’extraction minier canadien se transforme en désert égyptien puis irakien et un jardin rococo à l’abandon passe pour un haut lieu archéologique grec.

Cette impression d’avoir affaire à vrai petit nanar se confirme d’ailleurs au niveau de l’écriture, avec pléthore de situations aussi drôles qu’invraisemblables. A peine lancé dans l’aventure, le personnage principal, petit prof coincé, décide de faire sauter sa maison avec l’homme sphinx dedans, sans aucune raison puisque la créature en question est quasi indestructible. 2 minutes avant, la personne lui ayant expliqué l’invulnérabilité de la bestiole, combattait celle-ci en lui balançant au visage un service d’assiettes plates. Le reste est du même acabit, dépourvu de toute logique, de tout sérieux : les transformations de la créature d’homme en sphinx demeurent inexplicables jusqu’au bout, la plupart des savantes énigmes de ce dernier sont résolues par la fille de 15 ans du héros, et l’on devine sur le champ, à sa première apparition, l’identité du traitre de cette histoire.

Aussi ridicule soit-il par moment et sans aller jusqu’à le recommander, Riddles of the Sphinx demeure donc un plaisant divertissement, qui bénéficie au moins d’un rythme trépidant presque jusqu’au bout – ça s’essouffle juste un peu dans le dernier quart d’heure – et d’une interprétation plutôt correcte dans les premiers rôles, avec un Lochlyn Munro / Indiana Jones et une Dina Meyer / Lara Croft qui ont l’air de s’amuser un peu plus que les habituelles vedettes déclassées que l’on rencontre dans ce type de productions.

Diffusé il y a peu sur Sci-Fi Channel, en VF, sous le titre L’Enigme du Sphinx.
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