Nous fêtions Halloween ce WE, il nous fallait donc un petit film d'horreur même si Eric aurait pu aller voir This is it avec un vrai monstre

... Point maso, nous avons préféré un petit film de squales avant de retrouver sous peu de beaux Draven movies.
Troisième incursion pour Ricci dans l'univers du film d'aventures et de requins avec La notte degli squali demeuré inédit en salles aprés Bermudes: triangle de l'enfer et Encounters in the deep qui déjà n'avaient guère laissé de traces dans les annales du cinéma.
La notte degli squali n'est jamais qu'une banale aventure qu'on qualifiera de tropicale, une distraction ensoleillée sur fond de mer bleue et de palmiers derrière lesquels se cachent quelques malfaiteurs qui cherchent à récupérer un disque contenant les preuves de leurs exactions.
Pourquoi passons nous des oceanoriums de Miami aux plages de Mexico? Car celui qui détient le disque va y retrouver son frère, un chasseur de requins notable, afin de lui confier le compromettant objet juste avant d'être assassiné.
On devine la suite. Ricci a mis en scène la plus banale des histoires sans imagination aucune. Afin de pimenter l'ensemble, il alterne avec une précision d'horloger deux effets répétitifs: les explosions de bateaux et autres canots afin de se débarrasser de ses protagonistes et quelques attaques de requins qui nous réservent certaines séquences assez drôles.
Si les requins de Ricci sont les seuls à prendre des virages à 90° ( merci les ailerons en plastique

), ils sont surtout les seuls à être doués d'une intelligence canine. Il faut en effet voir ce squale taquin qui empoigne dans sa gueule la corde d'amarre d'un canot qu'il tire derrière lui comme on promène son caniche. Peu content de voir que le poisson lui vole son canot, le héros s'en va couper la corde que notre ami requin voit ainsi lui échapper. Tout aussi mécontent, il crie vengeance et fonce droit sur l'engin qu'il fracasse à coups de queue!
Les amateurs retiendront quelques bouillonnements sanguinolents dont la mort de lat Agren dont Ricci se débarrasse au bout de 15 minutes de présence. Un sort fort cruel tant pour ses admirateurs que pour Janet qui finit en charpie dans un bain de sang, s'échouant au fond des eaux à l'image de sa carrière qui alors touchait elle aussi le fond.

La Agren qui arbore ici soulignons le une des plus vilaine coupe de sa carrière!
Pour le reste, quelques poursuites au rabais filmées de façon apathique, quelques scènes de bagarres et des personnages sans interet dont la palme revient au pauvre Christopher Connelly en moine totalement hagard et perdu. Cela pourrait être drôle si la maladie ne le rongeait pas, son visage portant les stigmates de la souffrance. Christopher s'eteindra quelques mois plus tard emporté par le crabe.
Antonio Fargas refait pour la énième fois son numéro d'Huggy-les-bons-tuyaux, John Steiner demeure fidèle à son flegme britannique lors des quelques séquences où il apparaît. Quant à Treat Williams, il est en vacances et semble en profiter entre deux bains de mer où il tue des requins et quelques beaux stock-shots de fonds marins.
Aussi insipide soit il, La notte degli squali reste tout de même un bon moment ensoleillé où on profite des paysages. On rit beaucoup devant le n'importe quoi du scénario qui accumulent les invraisemblances, on se distrait comme devant un film de vacances un brin mouvementé et c'est là la seule raison d'être de cette bande inodore aux parfums iodés.
Le corbeau-squale qui adore les bittes.. d'amarage!
