La journée de la jupe - JP Lilienfeld - 2009

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La Chipolata
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La journée de la jupe - JP Lilienfeld - 2009

Message par La Chipolata »

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Un film réalisé par JP Lilienfeld, connu pour son film 4 Garçons plein d'avenir.

Ca raconte l'histoire d'une prof prenant en otage sa classe de turbulents lascars.
Ca a fait grand bruit à sa sortie et un éventuel succès en salle a été dynamité par la diffusion du film sur Arte, la chaine productrice, qui a explosé au passage son record d'audience.

Un film à mon avis très mauvais à tout point de vue.
Tout d'abord sur la forme, il n'y a aucun acteur jouant correctement. Le casting est catastrophique (le bidochon Denis Podalydès en gradé du groupe d'intervention de la police nationale il fallait le faire).

Sur le fond, ça brasse en une heure et demie tous les clichés possibles et imaginables sur la banlieue : cas sociaux, argot arabe, délinquance, racket, vol, viol en réunion, irrespect pour le professeur et rejet de l'apprentissage.

A l'opposé d'un "entre les murs" qui montre la jeunesse de banlieue comme étant parfaitement intelligente et cohérente dans ses émotions, La journée de la jupe est un brulot haineux, qui égraine féminisme hystérique, mépris pour une jeunesse présentée comme débile et sens aigu du manichéisme.

Je ne sais pas si le scénariste ne s'est pas remis d'une agression en seine saint denis ou a simplement été perturbé par un numéro spécial du droit de savoir, mais ça sent vraiment la haine simplifiante et crétine.

"En réalité, la posture anti-langue de bois n'est qu'un écran de fumée dissimulant (mal) une pensée plutôt réac. (...)" Les Inrocks

"Isabelle Adjani, en prof désespérée et exaspérée, retrouve un rôle à la mesure de son talent. Bouleversant. " Le Figaroscope

:mrgreen:
Yannick
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Re: La journée de la jupe - JP Lilienfeld - 2009

Message par Yannick »

Pas vu... mais je suis content qu'Arte ait fait une bonne audience. Ces diffusions télé avant sortie Ciné ça m'a toujours perturbé, mais dans un sens ça m'a ouvert l'esprit : le premier cas de ce genre dont je me souvienne, c'était le "Rayon Vert" de Rohmer, que je ne serai jamais allé voir au ciné et que je me suis empressé de voir en pré-diffusion à l'époque sur Canal... Le produit d'appel "Voyez le avant qu'il sorte en salle" a fonctionné à plein et m'a ainsi permis de découvrir un réalisateur que j'aurai complètement ignoré par snobisme bissard de base !
Tiens, à aller dans la digression, je garderai toujours un souvenir ému de la journée d'ouverture d'Arte (ça devait être en 91/92 non ?) : ils avaient fait un double programme Mr Boo pour la première soirée... je me suis tout de suite dit que ces sales intellos devaient finalement pas sentir aussi mauvais que ça !
La Chipolata a écrit : Tout d'abord sur la forme, il n'y a aucun acteur jouant correctement. Le casting est catastrophique (le bidochon Denis Podalydès en gradé du groupe d'intervention de la police nationale il fallait le faire).
Berroyer aussi est mauvais ?
La Chipolata a écrit : Sur le fond, ça brasse en une heure et demie tous les clichés possibles et imaginables sur la banlieue : cas sociaux, argot arabe, délinquance, racket, vol, viol en réunion, irrespect pour le professeur et rejet de l'apprentissage.

A l'opposé d'un "entre les murs" qui montre la jeunesse de banlieue comme étant parfaitement intelligente et cohérente dans ses émotions, La journée de la jupe est un brulot haineux, qui égraine féminisme hystérique, mépris pour une jeunesse présentée comme débile et sens aigu du manichéisme.
Là, d'un seul coup, tu me donnes envie de la voir, cette grosse daube... parce que franchement, t'es pas un peu de mauvaise foi ? J'ai bossé longtemps longtemps dans des établissements scolaires en banlieue... et franchement, il y'a quand même un juste milieu, et encore je suis gentil parce que c'est pas 50/50, entre "les clichés [...] haineux" proposés par Lilienfeld et l'espèce d'angélisme que semble proposer le film de Cantet d'après tes propos.... Non, non, non, je suis formel, autant y'avait des gamins que j'étais super content de voir et de bosser avec tous les jours, autant il y'en avait quand même une grosse majorité que le seul cache-sexe qu'ils avaient à foutre sur le fait qu'ils étaient contents d'être cons comme leurs pieds était un cynisme précoce et absolu.
D'accord, je veux bien t'accorder qu'il vaudrait mieux, avant de les blâmer, chercher qui ou quoi dans notre société a fait qu'on a pu inculquer une telle dose de cynisme à un âge si précoce à une frange si large de la société (je parle de gens de peu, j'aime pas parler des "banlieusards", ça fait partie de ces raccourcis, de ces mots tellement galvaudés par le tout médiatique que l'on croit automatiquement entendre "arabe", "black", etc... alors qu'en fait le seul point commun de cette frange de la population, c'est tout simplement qu'ils appartiennent à une classe sociale inférieure comparativement aux "intra-muros"... c'est ça la banlieue à la base).
On peut donc chercher des excuses autant qu'on veut, mais A/ faut pas être une poire B/ y'a pas que des jeunes intelligents et cohérents dans leurs émotions dans les banlieues, y'en a même malheureusement bien moins qu'il y'a 30 ans (je te dis, j'ai longtemps trainé mes guêtres en banlieue) C/ et quand ils sont cons, ils sont vraiment cons (la vraie faute à la société, elle est là, à avoir transformé des cons médiocres en grand cons et à avoir marketé ça comme un exemple de réussite) D/ et y'a pas de mal ni à le reonnaitre, ni à le dire...
" [...] le tout soutenu par le feu d’artifice rouge vif des corps explosant par dizaines ", MadXav, Aout 2012 - Si avec ça vous voulez pas voir le film !
mercredi
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Re: La journée de la jupe - JP Lilienfeld - 2009

Message par mercredi »

Tout comme "Entre les murs", cette "Journée de la jupe" réfère (volontairement ou non, d'ailleurs) davantage au "personnage" du professeur qu'aux interlocuteurs adolescents dans la mesure où ces derniers ne sont appréhendés qu'en collectivité. La caméra adopte le point de vue de l'enseignant - ses espoirs, joies, désarrois ou peines face à un groupe qui, socialement caractérisé, renvoie à quelques archétypes lesquels restent assumés comme tels (du moins je l'espère :roll: ). Compris et exploité en sa première acceptation, l'intertexte politique prévaut sur le portrait psychologique pour nous offrir un face à face qui ne reflète pas une situation réelle mais en problématise le fonctionnement interne.
En ce sens, "La journée de la jupe" remplit ses objectifs (l'interprétation dramaturgique de la confrontation individu/groupe est judicieusement menée) mais manque cruellement de rythme. La mise en scène octroie au dialogue (le métrage est très bavard) la lourde tâche d'assumer presque à lui seul la dialectique induite par notre scénario sans conférer de véritable signification à l'image. D'où l'impression d'assister à du théâtre très moyennement filmé.
La Chipolata
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Re: La journée de la jupe - JP Lilienfeld - 2009

Message par La Chipolata »

> Mercredi
Je ne trouve pas qu’entre les murs et la journée de la jupe prennent plus pour sujet un prof que les élèves. Les ados forment un collectif, mais dans entre les murs, même si ce collectif a des réactions relativement homogènes, des individualités bien différentes s’entrechoquent. Le personnage primordial à mes yeux est celui de l’adolescent qui se retrouve en conseil de discipline à la fin du film. C’est autour de sa psychologie et de son comportement que se cristallisent beaucoup de questions soulevées par le film.

Si la journée de la jupe n’est qu’un exercice de mise en scène d’archétypes dans le but de déployer un discours, et que le film s’assume comme tel, alors très bien, c’est un « exercice » très réussi. Ce qui me dérange, c’est que le cinéma, quand il aborde ce genre de thématique, c’est aussi et surtout une lorgnière sociologique. Le cinéma est aussi un vecteur d’influence. Un film et son discours représentent une propagande en soi, une série d’éléments qui seront intégrés par le spectateur comme des informations accréditant telle ou telle interprétation politique.

Donner à voir au public des archétypes et surtout des archétypes manichéens, avec un professeur représentant la civilisatrice en dépression contre la « sauvagerie » et le désordre banlieusard, c’est caricaturer une réalité, c’est la simplifier et provoquer de multiples interprétations radicales chez le public.

Pour moi, la journée de la jupe, c’est le miroir de Ma 6T va cracker, le film légitimant les violences de banlieue. Ces deux films proposent des thèses complètement antagonistes mais tout à fait identiques dans leur nature coercitive.

>Yannick

C’est vrai que Berroyer remonte un peu le niveau.
Et pour le portrait de la banlieue réalisée, je ne défends pas un « Entre les murs » positif contre une « journée de la jupe » négative, mais plutot de la pondération et de la complexité dans l’état des lieux proposé plutôt qu’un discours globalisant et réducteur. Voir ma réponse à Mercredi
Jarlow
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Re: La journée de la jupe - JP Lilienfeld - 2009

Message par Jarlow »

mercredi a écrit :Tout comme "Entre les murs", cette "Journée de la jupe" réfère (volontairement ou non, d'ailleurs) davantage au "personnage" du professeur qu'aux interlocuteurs adolescents dans la mesure où ces derniers ne sont appréhendés qu'en collectivité. La caméra adopte le point de vue de l'enseignant - ses espoirs, joies, désarrois ou peines face à un groupe qui, socialement caractérisé, renvoie à quelques archétypes lesquels restent assumés comme tels (du moins je l'espère :roll: )
Si un film assume des archetypes racistes ca te gene pas, par contre s'il n'est que vaguement conscient de cet emploi, alors la c'est honteux ?
Nouveau numéro de Torso, revue de cinéma: JOE DANTE !!!
Pour nous contacter: torsofanzine@hotmail.com
Notre site web : http://torsorevuedecinema.fr/
mercredi
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Re: La journée de la jupe - JP Lilienfeld - 2009

Message par mercredi »

La Chipolata a écrit : Je ne trouve pas qu’entre les murs et la journée de la jupe prennent plus pour sujet un prof que les élèves. Les ados forment un collectif, mais dans entre les murs, même si ce collectif a des réactions relativement homogènes, des individualités bien différentes s’entrechoquent.

La mise en scène s'appuie peut-être excessivement sur le rapport dialectique prof/classe au risque de désindividualiser les membres du deuxième terme. Ce point constituait d'ailleurs pour moi l'un des défauts majeurs du métrage. Apparemment, tu ne partages pas mon point de vue puisque tu es parvenu non pas seulement à "distinguer" (différentiation superficielle, selon moi) mais davantage "sympathiser" avec certains protagonistes. Partant de ce principe, notre interprétation du film ne peut que différer.
La Chipolata a écrit : Donner à voir au public des archétypes et surtout des archétypes manichéens, avec un professeur représentant la civilisatrice en dépression contre la « sauvagerie » et le désordre banlieusard, c’est caricaturer une réalité, c’est la simplifier et provoquer de multiples interprétations radicales chez le public.
Le professeur ne représente pas exclusivement la "civilisatrice en dépression" mais "verse" parfois dans l'hystérie (au sens médical du terme). À ce titre, le choix de l'actrice s'avère particulièrement pertinent. Le prolongement métaphorique de l'archétype ne s'inscrit pas seulement dans une perspective sociologique pour moi. Omniprésent, l'intertexte théâtral oriente une lecture dès lors profondément tragique d'un métrage au sein duquel l'expression des "passions" génère évidemment la catharsis. De fait, l'héroine concrétise certains fantasmes (malmener les "jeunes", par exemple) qui, immorales car insidieusement racistes, xénophobes (ect...) et simplement violents, existent au sein de notre société. De fait, l'attitude de la femme est beaucoup moins déterminée par un quelconque racisme que par certaines pulsions (infanticide, entre autres) naturellement intemporelles. Quoiqu'il en soit, je ne crois pas que l'oeuvre cherche à légitimer les archétypes utilisés mais au contraire confronte le public à ses propres préjugés. Le surestime-t-il? Peut-être...
Jarlow a écrit : Si un film assume des archetypes racistes ca te gene pas, par contre s'il n'est que vaguement conscient de cet emploi, alors la c'est honteux ?
Les assumer comme tels revient, dans ce contexte, à en invalider la pertinence politique.
La Chipolata
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Re: La journée de la jupe - JP Lilienfeld - 2009

Message par La Chipolata »

mercredi a écrit : Le professeur ne représente pas exclusivement la "civilisatrice en dépression" mais "verse" parfois dans l'hystérie (au sens médical du terme). À ce titre, le choix de l'actrice s'avère particulièrement pertinent. Le prolongement métaphorique de l'archétype ne s'inscrit pas seulement dans une perspective sociologique pour moi. Omniprésent, l'intertexte théâtral oriente une lecture dès lors profondément tragique d'un métrage au sein duquel l'expression des "passions" génère évidemment la catharsis. De fait, l'héroine concrétise certains fantasmes (malmener les "jeunes", par exemple) qui, immorales car insidieusement racistes, xénophobes (ect...) et simplement violents, existent au sein de notre société. De fait, l'attitude de la femme est beaucoup moins déterminée par un quelconque racisme que par certaines pulsions (infanticide, entre autres) naturellement intemporelles. Quoiqu'il en soit, je ne crois pas que l'oeuvre cherche à légitimer les archétypes utilisés mais au contraire confronte le public à ses propres préjugés. Le surestime-t-il? Peut-être...
Crois tu franchement que le public, voire même une minorité significative du public, a perçu le film par le prisme du théâtre et de la psychologie ? Les créateurs de ce film ont-ils seulement conçu ce film par ce prisme ?
Manolito
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Re: La journée de la jupe - JP Lilienfeld - 2009

Message par Manolito »

C'est cinématographiquement assez indigent, vraiment très téléfilm fauché, seule la présence de quelques acteurs de prestige (dont Podalydès effectivement pas très à sa place !) apporte un peu de production value. Il est clair qu'on est devant un inquiétant ramassis de stéréotypes en tous genres, sorte de synthèse de tout un tas de sujets de magazines à la sociologie très primaire. Sonia Bergerac devient une espèce de Charles Bronson de la salle des profs, fer de lance héroïque d'un discours néo-réac... Quelqu'un plus haut parle du "droit de savoir", c'est vrai qu'on nage dans une vision de la banlieue oscillant entre la rumeur urbaine et la discussion de café. Maintenant, il faut reconnaître que le suspens, fonctionnant sur des conventions très "à l'américaine", twists finaux inclus, fonctionne pas mal et que l'abattage hystérique d'Adjani reste une valeur sure du cinéma français. Difficile néanmoins de ne pas rester sceptique face au simplisme de ce film peuplé d'archétypes de journaux TV... Et cette fin absolument ridicule ! Ce qui est dommage, car le point de départ est stimulant - mais casse-gueule. Et qu'il y a des choses intéressantes dans le métrage...

Vu sur 13ème Rue qui le passe assez régulièrement. Copie 1.85 4/3 correcte, avec soucis de compression bien flagrants tout de même. Logo (hors du cadre d'un zoom 16/9), signalétique -10 empiétant sur l'image (disparaissant au bout de 10 minutes), générique accéléré... 13ème Rue n'est pas une chaîne pour les gens qui aiment le cinéma. :(
Superwonderscope
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Re: La journée de la jupe - JP Lilienfeld - 2009

Message par Superwonderscope »

C'est en effet très pauvre cinématographiquement parlant. Lilienfeld n'a jamais été un metteur en scène d'un subtilité bouleversante (XY ou encore 4 garçons pleins d'avenir et le stupéfiant HS) et là, c'est encore plus criant.
Hormis une Adjani assez forte et au-dessus de la mêlée, la direction d 'acteurs est épouvantable :shock: . La ministre (nathalie Besançon) joue comme dans un Navarro de seconde zone, Yann Collette est transparent... Podalydes est aussi à côté du role. Quant aux rpofs : au-secours sur les discours à une voie et le cote démonstratif lourdingue! Qui plus est, Le scénario se laisse aller à des à-côtés totalement hors de propos (les problèmes de couple de Podalydes... au secours!), si bien que le vrai sujet du film passe quelquefois au second plan.
L'autre problème est que Lilienfeld a voulu trater de TOUS les sujets sur 86 minutes. Il est vrai qu'il demeure rare que la télé/le cinéma s'empare d'un tel sujet de manière frontale (ça m'a un peu fait penser à ce que Boisset faisait il y a 30 ans... mais bon, sans le style coup de poing typique de Boisset), mais de la à tout brasser, ça fait beaucoup trop et le film perd largement en crédibilité.

Il reste que, comme Manolito, j'ai trouvé le film parfois prenant dans les relations entre la prof et les élèves. De jolis moments de tension et -c'est là où cela devient curieux- des termes et des réflexions dans la bouche de la prof pas si dénués de sens. J'ai aussi dans mon entourage quelques profs en zone plutôt difficile, et c'est un certain quotidien rapporté qui fait surface l'espace de quelques scènes. La notion de théâtralisation est plutôt bien vue, par contre et certains parallèles (Molière rejeté par son milieu, la prof étant elle-meme fille d'immigrée...) apportent un peu d'épaisseur à l'ensemble.

La fin fout quand même tout par terre à force de vouloir 'surprendre' le spectateur. Ca en devient risible - y compris le dernier plan complètement tarte et dénué de toute émotion alors que justement, il y aurait du en avoir. Du Boisset light, en fin de compte.

Un petit ratage, pas inintéressant dans son propos peu nuancé, mais qui a le mérite de poser un débat et de ne pas laisser indifférent.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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