Pas vu... mais je suis content qu'Arte ait fait une bonne audience. Ces diffusions télé avant sortie Ciné ça m'a toujours perturbé, mais dans un sens ça m'a ouvert l'esprit : le premier cas de ce genre dont je me souvienne, c'était le "Rayon Vert" de Rohmer, que je ne serai jamais allé voir au ciné et que je me suis empressé de voir en pré-diffusion à l'époque sur Canal... Le produit d'appel "Voyez le avant qu'il sorte en salle" a fonctionné à plein et m'a ainsi permis de découvrir un réalisateur que j'aurai complètement ignoré par snobisme bissard de base !
Tiens, à aller dans la digression, je garderai toujours un souvenir ému de la journée d'ouverture d'Arte (ça devait être en 91/92 non ?) : ils avaient fait un double programme Mr Boo pour la première soirée... je me suis tout de suite dit que ces sales intellos devaient finalement pas sentir aussi mauvais que ça !
La Chipolata a écrit :
Tout d'abord sur la forme, il n'y a aucun acteur jouant correctement. Le casting est catastrophique (le bidochon Denis Podalydès en gradé du groupe d'intervention de la police nationale il fallait le faire).
Berroyer aussi est mauvais ?
La Chipolata a écrit :
Sur le fond, ça brasse en une heure et demie tous les clichés possibles et imaginables sur la banlieue : cas sociaux, argot arabe, délinquance, racket, vol, viol en réunion, irrespect pour le professeur et rejet de l'apprentissage.
A l'opposé d'un "entre les murs" qui montre la jeunesse de banlieue comme étant parfaitement intelligente et cohérente dans ses émotions, La journée de la jupe est un brulot haineux, qui égraine féminisme hystérique, mépris pour une jeunesse présentée comme débile et sens aigu du manichéisme.
Là, d'un seul coup, tu me donnes envie de la voir, cette grosse daube... parce que franchement, t'es pas un peu de mauvaise foi ? J'ai bossé longtemps longtemps dans des établissements scolaires en banlieue... et franchement, il y'a quand même un juste milieu, et encore je suis gentil parce que c'est pas 50/50, entre "les clichés [...] haineux" proposés par Lilienfeld et l'espèce d'angélisme que semble proposer le film de Cantet d'après tes propos.... Non, non, non, je suis formel, autant y'avait des gamins que j'étais super content de voir et de bosser avec tous les jours, autant il y'en avait quand même une grosse majorité que le seul cache-sexe qu'ils avaient à foutre sur le fait qu'ils étaient contents d'être cons comme leurs pieds était un cynisme précoce et absolu.
D'accord, je veux bien t'accorder qu'il vaudrait mieux, avant de les blâmer, chercher qui ou quoi dans notre société a fait qu'on a pu inculquer une telle dose de cynisme à un âge si précoce à une frange si large de la société (je parle de gens de peu, j'aime pas parler des "banlieusards", ça fait partie de ces raccourcis, de ces mots tellement galvaudés par le tout médiatique que l'on croit automatiquement entendre "arabe", "black", etc... alors qu'en fait le seul point commun de cette frange de la population, c'est tout simplement qu'ils appartiennent à une classe sociale inférieure comparativement aux "intra-muros"... c'est ça la banlieue à la base).
On peut donc chercher des excuses autant qu'on veut, mais A/ faut pas être une poire B/ y'a pas que des jeunes intelligents et cohérents dans leurs émotions dans les banlieues, y'en a même malheureusement bien moins qu'il y'a 30 ans (je te dis, j'ai longtemps trainé mes guêtres en banlieue) C/ et quand ils sont cons, ils sont vraiment cons (la vraie faute à la société, elle est là, à avoir transformé des cons médiocres en grand cons et à avoir marketé ça comme un exemple de réussite) D/ et y'a pas de mal ni à le reonnaitre, ni à le dire...