Inspiré de la veritable histoire de la nonne de Monza dont il existait déjà quelques versions, voilà un des meilleurs films qu'ait tourné Mattei caché sous le pseudo de Stefan Oblowsky, s'inscrivant dans le filon des meilleurs nunsploitations italiens.
Oeuvre consacrée totalement à l'enfermement de l'héroïne- de l'église où son père la force à prendre le voile à l'emmurement auquel elle sera condamnée- Novices libertines n'est que le triste constat de la vie de la virginale Virginia, malheureuse jeune fille qui ne connaitra de l'existence que mensonges, tromperies, chantages et même le viol, affreux et bestial, qui sera le point de départ de sa lente descente aux Enfers.
Prise dans un tourbillon auquel elle ne pourra plus s'échapper, Virginia, dans son innocence, croira pourtant avoir connu l'amour avant de désenchanter et se perdre dans l'ivresse de la passion, de la jalousie et du pouvoir pour se perdre encore un peu plus dans un univers de mysticisme et de cauchemar.
Bénéficiant d'une mise en scéne correcte, ce film sur la perversion de l'innocence est froid, empreint d'une tristesse presque desesperée qui trouvera son summum dans le regard vide de Virginia se faisant emmurée vivante lors du glacial plan final.
Mattei a su cette fois trouver le ton juste et c'est avec presque emotion qu'on suit le parcours malheureux de cette jeune fille abusée et perdue par les Hommes mais aussi cette Eglise en qui elle croyait et qui en fait n'a fait que la tromper.
La vera storia.. baigne dans ce climat de passion coupable, de complots et de violence inquisitoire menée par la Sainte Eglise et quelques nonnes ausi perfides que perverses.
Bercée par une musique à la fois entêtante et mélancolique, noyée dans les chants religieux, Les novices.. nous réserve quelques séquences étonnantes parfois aux confins de l'onirisme ( la scène où Virginia rêve, hantant les couloirs du couvent en voiles blancs diaphanes, son fiancé transformé en Christ descendant de la croix venant à elle pour lui faire l'amour), parfois très dures ( le viol de Virginia dans la nef sous la croix), parfois sanglantes ( les mortifications, les nonnes léchant le sang ruisselant des lacerations, les rats devorant la mère supérieure, les corsets de pointes écrasant les seins ou le bébé jeté dans un puits ..) et frénétiques ( l'accouchement de Virginia) jusqu'au final palpitant qui conduira à la déchéance de Virginia.
On reste dans le cadre d'un cinéma d'exploitation bien sur et ces Novices nous entraine dans un erotisme toujours salace où nos jeunes nonnes en cornettes se laissent aller à de juteux ébats saphiques et autres mini orgies jusqu'au merveilleux viol


L'érotisme se fait ici hérétique, Mattei ne loupant guère une occasion de blasphémer
Plus étrange sera la séquence d'ouverture avec l'étalon fort en forme


On remarquera une distribtion étonnane, tout en justesse cette fois et totalement crédible. Dans le role de Virginia on retrouvera avec ardent plaisir la criniere rousse et la nudité de la Kerowa si delicieusement pendue par les seins dans Cannibal Ferox et si admirablement violée et analement léchée



A ses cotés, de la goulue categorie 1 avec entre autre la minuscule Leda Simonetti ' Horreurs nazies, Blue movie), la Montenero en nonne sadique et volcanique





Mattei a su parfois mettre en scene quelques belles oeuvrettes et celle ci en fait partie, oeuvrette qui laissera un léger goût amer aprés le génèrique final malgré les polissoneries humides de ces nonnes traitesses!
Le vrai cinéma tel qu'Eric l'aime.

Le corbeau libertin mais point novice qui adore defequer dans la bouche de ses amants d'un soir.
