
1ere réalisation de A. Maccarone, Verfolgt / Punish me est un film particulièrement audacieux dont le sujet risque d'en faire frémir certains puisqu'il prend pour thème principal la découverte des plaisirs sado-masochistes d'un adolescent de 16 ans avec une quinquagénaire bien tapée.
Sans détour, Maccarone filme ces fantasmes interdits, ces désirs immoraux qu'on a tous au fond de nous comme le fantasme du viol


C'est bel et bien a une relation d'amour intense basée sur le sado-masochisme qu'on vit ici encore plus difficile à accepter par la masse ( Pff!) qu'elle nait entre un adolescent de 16 ans, délinquant juvénile récidiviste, et l'officier probateur chargée de le suivre, une femme fêtant ses 50 ans, épouse et employée modèle mais tout aussi frustrée que son jeune cas social.
Pour Jan, c'est un amour quasi obsessionnel qu'il persécute, suit, maladroitement, provoquant aprés l'indifférence de l'assistante, sa colère puis son étonnement et enfin une certaine prise de conscience. Jeu pervers qui lentement s'insinue entre eux jusqu'à ce que cette femme plus très à l'aise dans son corps flasque et vieillissant, ce ventre tombant, ne se laisse aller à ce qu'elle n'aurait jamais pu imaginer faire et vivre.
Elle découvre vite que cet adolescent est enclin aux plaisirs sado-maso et de rendez-vous secrets en rendez-vous secrets dans des hangars la nuit, il devient son entier esclave, docile, son animal domestique qu'elle tient en laisse, nu, qu'elle fouette, martinette et à qui elle donne la fessée cul nu OUIIIIIIIIIIIIII

L'humiliation d'etre traité comme un chien a même le sol froid, nu, d'etre fessé sur un divan comme un enfant entierement soumis, cul offert..

Mais derrière le scabreux de cette relation se cachent deux êtres que tout oppose mais qui vont découvrir qu'inconsciemment ils possèdent un point commun, quelque chose qui les relie.
Jan a besoin d'autorité, une autorité qu'il n'a jamais connu et l'a fait dériver, le besoin d'être tenu et puni afin de retrouver le droit chemin pour s'en sortir. Il trouve cela dans le sado-masochisme le plus intense.
Elsa n'a plus confiance en elle, elle voit ce ventre mou, ce visage ridée par le temps, ne plus plaire. Elle vit une relation des plus simples à laquelle il manque ce piment qui réveillerait finalement cette routine conjuguale parfaite.
A travers cet adolescent non seulement elle réalise qu'elle peut encore plaire, être aimée mais elle découvre une face cachée d'elle même qu'elle ne soupçonnait même pas, celle de relations spéciales qui lui apportent ce plaisir qu'elle n'éprouvait plus et rehausse sa vie sexuelle.
Punish me est aussi une sorte d'introspection de soi même, d'exploration de son inconscient et de ce qu'il cache, ses barrières qu'on aurait jamais osé un jour dépasser.
( Depassez vous toujours Eric dit!)
Malheureusement rien ne laissait supposer que cette relation sado-maso prenne une tournure amoureuse.
Elsa ne pourra plus cacher ses escapades nocturnes, ses défaillances au boulot, Jan ne pourra plus cacher à ses camarades la relation qu'il entretient avec sa conseillère. Tout deux vont aller droit à leur propre auto-destruction dans un monde qui ne peut accepter ce type de relation amorale.
Le final étonnera. Laissé pour mort par ses copains qui ne tolèrent pas cette relation, Jan retournera vers Elsa la suppliant de l'aimer, de le punir, le fouetter afin qu'il connaisse une douleur encore jamais ressentie avant qu'ils ne partent ensemble vivre leur amour... Il est pret, elle refuse.
Mais l'image finale la verra faire ses bagages, lentement sortir de la chambre, regarder avec tendresse ce mari qu'elle quitte.. mais ce sourire pourra se lire sous deux lectures differentes, le mot fin tombant alors sec.
Quitte t'elle tout pour vivre avec cet ado? ce sourire exprime t'il son regard sur ce passé révolu et son brillant avenir ou l'attirance, son reste d'amour pour son mari l'arreterait elle dans son élan...
Tourné dans un N/B particulièrement éclatant afin de mieux imager la violence de la relation, Punish me surprendra par sa témérité et le parti pris de ne rien cacher.
La réalisatrice montre sans détour le sado-masochsime dans ce qu'il a de plus humiliant et difficile, n'évite aucun détail jusqu'à pouvoir devenir dérangeant.


Les acteurs sont tout aussi audacieux que le scénario. La Kroymann est une quinquagénaire qui se prête au jeu de façon étonnante et poignante.
Le divin Kosja Ullmann




Un film intelligent, difficile, cruel, amoral.. et amoral rime toujours avec génial.. Eric sous le charme.

Pour tout ceux qui se rejouissent d'histoires d'amour réprouvées par la bonne morale


Le corbeau maitre-fesseur qui adore voir ses esclaves a ses pieds!
