The Lost Weekend -> Billy Wilder (1945)

[Ekynox]

Nous suivons durant quelques jours, le calvaire d'un écrivain (Ray Milland) devenu alcoolique. Malgré un entourage compréhensif, prêt à lui offrir du support, il devra mentir, voler et manipuler pour arriver à étancher sa soif.

Vraiment noir...mais quel film magnifique. Alors que les héros positifs fourmillaient à cette époque, il est difficile de croire que The Lost Weekend s'est taillé une place (non sans mal il est vrai) dans le paysage Hollywoodien. Ray Milland dresse un portrait hallucinant d'un alcoolo pour ne pas dire d'une véritable loque, Billy Wilder assure par son savoir-faire habituel, l'éclairage fait très expressionniste (des plans sublimes de l’appartement en foutoir) et il est le bienvenue, la musique "from the outer space" ponctue à merveille les scènes de cauchemars (d'ailleurs il semble que ce soit le premier film à avoir utilisé ce genre de «sifflements », plus tard repris dans la sci-fiction des '50).

Bref, film non seulement magnifique, mais toujours actuel.

À titre informatif;

Gagnant de 4 Oscars; Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur de premier rôle, meilleur scénario. Ça remet les choses à l'ordre sachant que le sujet était drôlement casse-gueule (et casse-couille pour l'industrie de l'alcool)

[Kevorkian]

Vu à l'instant, et en un mot : FABULEUX. Je ne m'attendais pas à ce que le sujet soit abordé de manière aussi frontale et aussi noire, effectivement étonnant pour l'époque, mais aussi plein d'espoir. Milland est absolument parfait, son personnage lucide quant à sa déchéance (très bonne scène dans le bar où il explique les effets de l'alcool) et Jane Wyman interprète également à merveille cette femme prête à tout pour aider celui qu'elle aime. A noter une angoissante scène d'hallucinations, que Melville reprendra dans Le Cercle Rouge.

Le film préféré de Bukowski !

[Manolito]

Un bon classique sur les ravages de l'alcool consommé sans modération, mais aussi sur la notion d'obsession et d'addiction plus généralement, avec une formidable Ray Milland, une peinture très convaincante et accrocheuse d'un déclin. A découvrir pour ceux qui s'imaginent qu'un truc comme "Requiem for a Dream" apporte quelque chose de nouveau !