Encerclé par une bande de hors-la-loi désireux de faire main basse sur l’or qu’il vient d’extraire de la sa mine située aux abords de la frontière américano-mexicaine, Paul Martin tente de défendre son bien pendant que sa femme Lisa se rend au village le plus proche pour y chercher de l’aide. Là, elle rencontre Joe Collins, tireur déchu de l’armée confédérée, devenu trafiquant d’armes.

Produit par le réalisateur argentin Hugo Fregonese, Joe … cercati un posto per morire ! est le troisième des 13 westerns spaghettis signé par Giuliano Carnimeo entre 1966 et 1974. La cosmopolite distribution de ce représentant oublié du genre rassemble notamment l’américain Jeffrey Hunter, dans l’un de ses derniers rôles, la française Pascale Petit et l’italienne Daniela Giordano (lesquelles se croiseront à nouveau l’année suivante sur le sympa Quante volte … quella notte de Mario Bava).
Rien de spectaculairement marquant au programme de ce spaghetti première génération. Joe … cercati un posto per morire ! rempli toutefois honorablement son contrat, et cela en dépit d’un budget que l’on sent légèrement étriqué (décors naturels peu variés et figuration limitée). Pas bien grave, au contraire même puisque le film y gagne un séduisant côté aride, presque épuré. Si de son côté l’intrigue n’innove guère, en particulier au niveau des personnages – du recyclage à tous les étages - et manque un peu de l’intensité que sa situation de base laissait espérer, on pourra néanmoins se montrer sensible à la violence froide qui se dégage de certaines de ses séquences d’action, de même qu’au soupçon d’érotisme alimenté par quelques péripéties mettant à mal Pascale Petit, seule personnage féminin au milieu d’une bande de brutes meurtrières et cupides pendant les 2 tiers du récit. La réalisation de Carnimeo demeure bien sage de son côté, à une coquetterie narrative près : celle de jouer la carte de l’ellipse totale sur le duel final.
Dans le rôle principal, Jeffrey Hunter m’a semblé un poil trop lisse dans son jeu pour rivaliser avec les Eastwood et Van Cleef de l’époque. Mais, vu le contexte, disons que ça ne choque pas plus que ça non plus. La partition musicale de Gianni Ferrio est en revanche d’excellente facture, donnant par moment une stature bien supérieure aux modestes ambitions dont cette petite bande fait preuve dans son ensemble.