
En Afrique du Sud, un ingénieur spécialisé dans le forage se voit confier une mission secrète par son supérieur : rechercher un filon d'or caché dans une mine, à un endroit où tout le monde pense qu'il y a une poche d'eau. A moins qu'il ne s'agisse d'un complot destiné à bouleverser le marché mondial de l'or...
Voilà un film qui sent fort l'Angleterre, le commenwealth, voire la série des James Bond. Le générique met en vedette Roger Moore, le film est tourné entre des décors naturels en Afrique du Sud et aux studios de Pinewood, le générique est signé par Binder, la mise en scène est du réalisateur d'"Au service secret de sa majesté", et la seconde équipe est dirigée par John Glen !
Tout ce petit monde est soutenu par Susannah York, Ray Milland, et, dans le rôle du grand méchant, John Gielgud.
"Gold" est en fait un panaché de thriller économique international et de film catastrophe. En pleine crise pétrolière, il évoque les magouilles et la spéculation sur le marché des matières premières. Il est toutefois un peu gênant de voir ce film aujourd'hui, employant l'afrique du sud et ses mines comme toile de fond, dans lequel n'est pas évoqué une seule fois l'appartheid. Il y a bien un personnage noir qui va se comporter de façon héroïque, le racisme est vertement tancé, mais la peinture de la relation blanc/noir reste globalement bien paternaliste et maladroite.
Ponctué de chansons ringardes et baignant dans une ambiance de luxe kitsch, "Gold" s'avère en grande partie daté, on le visionne un peu comme on parcourt un vieux best seller des années 70 retrouvé au fond du grenier d'une maison de campagnes... Certaines passages "chocs" sont franchement burlesques (l'attentat chez l'allemand, la corrida en rolls royce à la fin).
Ne soyons pas injuste pour autant, "Gold" peut se targuer d'un final assez spectaculaire, avec l'atterrissage forcé dans l'exploitation minière ou le sauvetage dans les tunnels. La toile de fond de l'exploitation minière en Afrique a beau être dépeinte de façon grossière, elle n'en reste pas moins originale et impose un exotisme efficace. Enfin, la distribution de luxe ajoute un réel capital sympathie au métrage...
Vu sur Action, où il passe en ce moment, copie au format 2.35 respecté, mais assez grossière, avec de la compression sensible, une image un peu sombre et des couleurs parfois un peu passées. VF mono d'époque.
Il est sorti deux fois en dvd en France, une première fois chez PVB ;

Puis chez Seven7 qui le distribue maintenant...
