Personne n'a semble t'il répondu à l'appel désespéré de Haribo !
C'est donc moi qui m'y colle avec une petite review du dernier film de
Chuck. Et oui, c'est le dernier, il n'a rien fait depuis 2005... Que fait-il ? Du Body-Trainer ? Devient-il bedonnant ? Si quelqu'un à des infos...
John Shepherd a été flic. Il a aimé ça, il a distribué des coups de mandales pendant des années mais il en a finalement eu marre. Il aspirait à une liberté plus grand encore et souhaiter latter au quotidien. C'est pourquoi John s'est mis à son compte et se fait payer pour retrouver des personnes disparues, quand la police patauge et que ni le Capitaine Flam, ni l'agence tous risques ne sont dispos. Récemment traumatisé (il va jusqu'à donner son chèque à une église, c'est pour dire) par la mort d'une jeune femme qu'il était supposé retrouver, John aurait pu se mettre au vert. Ou au verre. Mais le film aurait été chiant alors par une coïncidence assez surréaliste, il tombe sur un nouveau cas d'enlèvement, comme ça, sous son nez. La personne enlevée est en réalité un tailleur de pierre juif, connu pour une dextérité qui lui permis de rester vivant dans un camp de concentration. Sauf que voilà, son passé le rattrape et ça, ça fout les boules à John Sheperd.
Rappelons tout d'abord que comme dit plus haut, le métrage est l'œuvre du réalisateur de
HERO AND THE TERROR que je considère personnellement comme l'un des meilleurs
Chuck. C'est donc relativement confiant que je me suis lancé dans le visionnage, et ce malgré l'âge avancé de la Star (
Chuck avait 65 ans au moment du tournage).
Premier constat,
Chuck a le pouvoir de ne pas vieillir. Car si la jaquette (et quelques plans du film) montre effectivement un
Chuck au visage buriné, force est de constater qu'on lui donnerait au plus 50 balais à l'écran. Assez hallucinant. Je savais qu'il cotoyait Dieu mais je pensais pas qu'ils étaient complices à ce point.
Deuxième constat, on a là à faire à un métrage tourné à l'économie, doté d'un visuel très vidéo assez cheap. Les décors sont vides, les figurants sont là pour faire les kéké devant leurs potes et c'est tourné dans trois rues et deux apparts en attente de re-location. Je me demande même si l'équipe du film n'est pas constituée de squatteurs parce que je doute qu'on ose demander une quelconque autorisation pour tourner dans des lieux aussi vides et abandonnés. Bref.
On a donc un
Chuck largué entre deux pâtés de maisons pour faire le ménage. On a une intrigue mais elle n'est guère palpitante et bien vite, on espère que papy va lever la jambe. Sauf qu'à notre grande surprise, ce n'est pas vraiment lui qui va faire le spectacle mais plutôt son adversaire, ici incarné par...
Daniel Bernhardt !

Je l'aime bien
Danny. Comment peut-on ne pas aimer un mec qui a trois
BLOODSPORT à son actif ? Impossible. Reste qu'il est comme tout le monde et qu'il vieillit le bonhomme. 40 balais seulement mais une gueule si fatiguée que si j'étais sa mère, je me sentirai obligé de lui faire des petits plats.
Dans
LE SANG DU DIAMANT (aka
THE CUTTER),
Danny est le mec qui kidnappe le vieux et le force à tailler (

). Mais c'est aussi celui qui tape sec et envoie bouler pas mal de monde. L'acteur a encore la patte agile et il le montre plutôt bien. Sa stature est impressionnante et face à
Chuck, ça fait peur. D'ailleurs, le Dieu-
Chuck se fait grave remettre à sa place en milieu de film. On se demande s'il va se relever mais il le fait et prendra bien évidemment sa revanche en fin de métrage...
Reste que malgré ça,
THE CUTTER fait un peu pale figure. Scénario simpliste, altercation trop rapides, trop rares et pas super bien chorégraphiées... Bref, ça manque de couilles tout ça. En toute objectivité, notre héros vieillissant s'en sort pas mal mais je sais pas, j'espérai tout de même qu'il bouclerait sa carrière sur quelque chose de plus honorable. Maintenant, à 70 ans, je doute que le
Chuck nous fasse à nouveau fibrer et je le regrette bien. Arf, foutue nostalgie...